Alice Anderson, lauréate Prix SAM 2023 

Le 15ème Prix SAM pour l’art contemporain est décerné à Alice Anderson. Elle a été choisie parmi les sept artistes nommées au Prix SAM cette année, à l’issue des délibérations du comité scientifique 2023 composé de : Sandra Hegedüs, Gaël Charbau, Emmanuelle de l’Écôtais, Sébastien Gokalp, Jean-Hubert Martin, Colette Barbier, Dirk Snauwaert et Marine Van Schoonbeek. Alice Anderson était présentée par Sandra Hegedüs.

Grâce à la dotation du Prix SAM, l’artiste se rendra au Brésil pour réaliser un
nouveau projet intitulé SOLIDARITÉ AVEC LES NONHUMAINS, ENSEMBLE À L’ÈRE
DE L’ANTHROPOCÈNE, qui sera exposé à Paris en 2025.

« Ailton Krenak, chef indigène de l’état du Minas Gerais, descendant de l’ethnie
Krenak au Brésil m’a inspiré ce projet de performances collectives avec le public
après la lecture de son ouvrage « Idées pour retarder la fin du monde » (éditions
dehors). J’ai reconnu ma pratique dans sa pensée et ma pensée dans ses combats.
Depuis, j’aspire à partir au Brésil pour le rencontrer auprès des autochtones de sa
communauté et ainsi de répondre à l’appel lancé à ses lecteurs « Défendre
quelques idées pour retarder ce début de fin du monde… » Alice Anderson

Pour mémoire, les six autres artistes en lice pour le Prix SAM 2023, 15ème édition,
chacune pour un projet à destination d’un pays étranger, étaient :
Juliette Minchin (Mexique)
Marie-Claire Messouma Manlanbien (Australie/Tasmanie)
Sandra Muteteri Heremans (Russie)
Chloé Quenum (Nigéria/Bénin)
Adrianna Wallis (Japon)
Maja Bajević (Israël/Sarajevo)

Alice Anderson

Néé en 1972, Alice Anderson est une artiste franco-britannique. Depuis quinze ans,
Anderson performe seule et collectivement, en dansant avec les objets et les espaces. De
ces « Danses Technologiques » intuitives, naissent d’immenses peintures et sculptures :
mémorisations des objets et des lieux de notre ère anthropocène.
La performeure réactive poétiquement le lien fort entre l’humain et le nonhumain en
commençant ses performances par des séances d’observation d’objets technologiques.
Anderson ne peint pas avec un pinceau mais directement avec un objet enduit de peinture.
Ces ordinateurs, drones, piles, masques de réalité virtuelle (etc…) se saisiront ensuite de
l’artiste, l’entrainant dans une danse rythmée par des respirations hyperventilées qui la
guident vers une transe, vers une autre dimension de l’environnement et de la matière.
Dans la pratique d’Anderson, les objets technologiques mémorisés sur la toile par la
peinture sont ensuite assemblés puis cristallisés par du fil responsable cuivré (et non du
cuivre) ce matériau symbolise les connexions neuronales et technologiques pour devenir
des sculptures. Érigées en « Machines Spirituelles », ces machines recyclées, incarnent une
conscience écologique. Elles portent leur nom en référence au livre « The Age of the
Spiritual Machines » du pionnier de l’intelligence artificielle Ray Kurzweil publié en 1999.

Alice Anderson est représentée par la galerie La Patinoire Royale/Valérie Bach.

Le Prix SAM pour l’art contemporain

Depuis sa création, le Prix SAM pour l’art contemporain a permis à 14 artistes de réaliser leur projet dans le pays de leur choix : Zineb Sedira en Algérie, Laurent Pernot au Brésil, Ivan Argote en Colombie, Angelika Markul à Tchernobyl en Ukraine, Bouchra Khalili en Algérie, Louidgi Beltrame au Pérou, Mel O’Callaghan à Bornéo en Malaisie, Massinissa Selmani en Algérie et Nouvelle-Calédonie, LouisCyprien Rials en Ouganda, Kevin Rouillard au Mexique, Laura Henno aux Comores, Aïcha Snoussi au Bénin, à Tunis, à Paris et à Marseille, Dalila Dalléas Bouzar, en Algérie. Julian Charrière, le lauréat 2022, réalise un projet à Java, en
Indonésie, qui sera exposé au Palais de Tokyo en 2024.

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