Ad Minoliti, Play Theater vue d’exposition au CCC OD, Tours, France, septembre 2021© Photo(s) : Aurélien Mole
De l’extérieur du CCC OD l’on aperçoit des couleurs orange et violet, des doudous, des jouets, des être mi-humains, mi-animaux, les contours d’une scène de théâtre, les étagères d’une bibliothèque.. le tout assez mystérieux et déstabilisant, à rebours des codes de l’exposition habituelle. L’on songe au monde de l’enfance, aux cartoons, aux contes de fée mais cet imaginaire n’a rien de naïf ou de gratuit. Cette exposition colorée, non binaire et accueillante est née de la volonté de l’artiste argentine Ad Minoliti qui a métamorphosé la nef du CCC OD en une agora de l’apprentissage et du partage alternatifs. Conçue à distance par Elodie Stroecken, commissaire, l’artiste n’ayant pu se déplacer, cette installation s’accompagne de son Ecole féministe de peinture pour la première fois activée en français, à laquelle les visiteurs sont invités à participer autour des grandes thématiques qui animent Ad Minoliti. Le CCC OD s’associe dans ce projet avec le Baltic Art Center qui propose en parallèle une autre occurrence de l’exposition. Elodie Stroecken revient sur le défi et la prise de risque que représentait l’exposition initiée par Isabelle Reiher dès son arrivée et la programmation mise en œuvre avec des acteurs locaux du champ associatif. Elle nous décrypte également les enjeux de Variables d’épanouissement, exposition collective menée par les commissaires Delphine Masson et Marine Rochard autour de la notion du travail à l’ère de l’oisiveté contrainte des confinements, tandis que l’artiste chypriote Christodoulos Panayiotou engage un dialogue magistral avec l’architecture du centre d’art autour du passage du temps (commissariat Isabelle Reiher). Autant de projets qui expliquent la motivation d’Elodie Stroecken à rejoindre le CCC OD après une première expérience décisive au Centre Pompidou-Metz. Chargée de la programmation internationale, elle revient sur les temps forts qui ont jalonné son expérience au CCC OD et comment elle travaille au quotidien sur l’ensemble de la programmation avec ses autres collègues et commissaires insistant également sur la place d’une scène locale de plus en plus visible et dynamique.
Diplômée d’un Master 2 en histoire de l’art contemporain à l’Université Toulouse 2 ainsi que d’un diplôme de deuxième cycle de muséologie de l’Ecole du Louvre, Elodie Stroecken a suivi le Master professionnel « Sciences et techniques de l’exposition » de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Chargée de la coordination du pôle Programmation du Centre Pompidou-Metz de 2009 à 2015, elle a accompagné l’ouverture de l’institution et assuré le co-commissariat des expositions « Phares » et « Tania Mouraud. Une rétrospective ». Elle a rejoint l’équipe du CCC OD en septembre 2015 en tant que chargée des expositions dans la perspective de la réouverture du centre d’art. Elle y a réalisé entre autres les expositions « Innland » sur la jeune scene artistique norvégienne, « Klaus Rinke. Düsseldorf mon amour », « Ghada Amer. Dark Continent », « Alicia Kwade. The Resting Thought », « Alain Bublex. Un Paysage américain (générique) » et « Ad Minoliti. Play Theater ».
Ad Minoliti, Play Theater : la genèse de l’exposition
Nous avons commencé à travailler à ce projet dès l’arrivée d’Isabelle Reiher à la direction puis avons dû reporter le projet et de plus, contre toute attente, nous n’avons pas réussi à faire venir l’artiste. Nous avons dû tout imaginer à distance, ce qui était une première pour moi. Cette exposition est particulière à plusieurs égards d’une part en raison de ce temps étiré mais aussi du défi que représentait ce format d’exposition qui était pour l’artiste une occasion de créer un lieu chaleureux, d’accueil et de rassemblement après cette période d’isolement où chacun communiquait via écran interposé. L’idée était de concevoir une agora secure où chacun peut trouver des ressources et également prendre la parole.
Rôle de la scénographie
L’artiste a pensé cette exposition comme un théâtre avec des éléments de peinture murale qui suggèrent un écran de projection et au sol un espace scénique délimité par une moquette rouge. Cet espace est activé sur le long cours autour d’activités telles que : performances, concerts, débats.. conçues avec des acteurs locaux : universitaires, activistes, chercheurs pour aborder les thématiques qui sont au cœur du travail de l’artiste.
Autre particularité : la réactivation de l’Ecole féministe de peinture, projet né en 2018 alors qu’Ad Minoliti était en résidence à Kadist San Francisco où on lui a demandé de développer un projet en lien avec les communautés artistiques et associatives locales. L’artiste a été très influencée par une personnalité centrale de la scène artistique argentine, Diana Aisenberg qui a créé sa propre école alternative il y a plus de trente ans et accueille chez elle des artistes de tous horizons pour les former. Un exemplaire de son livre MDA (Método Diane Aisenberg) est dans la bibliothèque, à disposition du public tout comme le Manifeste cyborg de Donna Haraway, autre figure essentielle pour Ad Minoliti. La notion du cyborg est omniprésente ici, comme nouvelle définition d’un être qui renvoie à un monde « autre ». S’y mêlent de nombreuses références à l’histoire de l’art et du design qui sont revisitées par l’artiste pour déjouer les attentes du regardeur. On ne sait plus si ces êtres sont des femmes, des hommes, des robots comme dans cette peinture murale intitulée « Retro Cyclope » qui combine à la fois une image issue d’un magazine de design des années 1970 sur laquelle se détache un être hybride qui vient bousculer les codes de représentation de cette imagerie qui à l’époque, mettait en scène l’intérieur bourgeois parfait d’un couple idéal. Ces peintures produites par l’artiste pour l’exposition appelées « cyborg paintings » procèdent d’un principe de collage avec des couches superposées comme le ferait un logiciel de traitement des images de type Photoshop. A partir d’un calque de fond imprimé sur la toile, des formes sont apposées et ensuite retouchées à la main au pinceau. Ces figures s’inscrivent souvent dans de grandes formes géométriques peintes sur le mur qui prennent parfois des allures de bulles aux arrêtes arrondies qu’elle rehausse de yeux et d’oreilles « kawaï » comme des zones d’accueil chaleureuses. Les êtres cyborg sont également incarnés dans les Furies/poilus, entre animaux et humains qui sont là pour interroger le spectateur. Ils portent des vêtements conçus par des designers argentins reproduisant et prolongeant les peintures d’Ad. Munis de têtes, de mains et de queux d’animaux, ils nous plongent dans une autre dimension. Ils avaient été exposés lors de la dernière Biennale de Venise à l’occasion de laquelle Isabelle Reiher a découvert Ad Minoliti.
Les sculptures reproduisent quant à elles des maisons de poupées vintage, maisons Barbie, que l’artiste a récupérées, suggérant des mondes parallèles et alternatifs habités par des animaux ou des figures géométriques. Sans aucune figure humaine. Pour ce qui est des couleurs chacune des expositions de l’artiste a une teinte dominante, dans une idée d’harmonie et de gaité ici.
Il convient de préciser que nous avons voulu faire l’effort de rendre l’exposition entièrement gratuite pour que le public puisse simplement consulter un livre, assister à une conférence ou passer un moment de repos allongé sur les poufs. Il s’agissait aussi pour l’artiste de créer un lieu accueillant, chaleureux et « safe » pour tous.
En ce qui concerne les interventions extérieures, notre service des publics fait un travail important avec le tissu associatif local et les travailleurs sociaux avec notamment l’association Cultures du cœur qui regroupe des associations diverses. Nous avons aussi un partenariat avec la librairie bédélire dans Tours qui a une large sélection d’ouvrages féministes très pointue et allons organiser des bookclubs tous les mois. L’autrice et militante Lexie, originaire de Tours va inaugurer le 1er bookclub autour de ses lectures sur les transidentités.
L’Ecole féministe de peinture au CCC OD : quelle programmation spéciale ?
Nous allons organiser une session 2 fois par mois se déclinant en une partie théorique avec un intervenant extérieur suivie d’une partie pratique. Après la séance inaugurale assurée par Ad Minoliti, dans laquelle il sera question du cadre de la peinture, la prochaine séance aura lieu avec Julie Navarro artiste française puis l’artiste argentine Ivana Adaime Makac qui travaille autour des vers à soie qui ont été domestiqués et exploités à outrance. Elle tente de les rendre à l’état naturel, de leur désapprendre ce qui est désormais inscrit au plus profond de leur être. Cette idée du « détricotage » et du désapprentissage est un bel écho à ce qu’est cette Ecole Feministe de Peinture. Elle entend remettre en question le modèle-même de l’école d’art en employant une toute autre pédagogie, qui est basée sur le partage, l’écoute et l’horizontalité. A contre-courant de l’idée d’un enseignement restrictif, contraignant et compétitif. Nous accueillerons aussi l’artiste argentine vivant à Paris Liv Shculman ou Johanna Pacheco-Surriable artiste bolivienne née à La Paz qui a étudié aux Beaux-Arts du Mans/TALM et très influencée par les mythes et rituels magiques notamment la Pachamama (Terre-Mère), associés à la peinture. La curatrice Géraldine Gourbe va revenir sur « les Amazones du Pop », l’exposition sur les femmes du Pop art dont elle a assuré le co-commisariat dernièrement au MAMAC de Nice. Et elle rebondira sur la question qui a émergé dernièrement dans la presse spécialisée qui étaient « avons-nous encore besoin, en 2021, d’expositions exclusivement consacrées à des femmes ? »… C’est une programmation de départ qui s’enrichira dans le temps.
C’est l’artiste Maria Ibanez Lago, née en Argentine vivant à Paris, qui assure la conception et la coordination avec moi de ces ateliers de pratique artistique. Elle a suivi à Buenos Aires l’enseignement de Diana Aisenberg aux côtés d’Ad Minoliti. Elle co-dirige l’artist run space appelé Julio, Paris 20ème. Sa rencontre a été pour nous très importante pour la pensée de ce projet. Elle est en quelque sorte l’alter ego d’Ad, pendant toute la durée de l’exposition.
En parallèle du CCC OD, Ad Minoliti bénéficie d’ une exposition au Baltic Art Center, en quoi ces démarches sont-elles complémentaires ?
En partenariat avec le Baltic Art Center, centre d’art situé à Gateshead, au nord de l’Angleterre, se déroule en effet une autre version de l’exposition cette fois-ci construite autour de l’idée de biosphère, ce projet expérimental de colonisation spatiale lancé dans le désert de l’Arizona dans les années 1970. Cette exposition « Biosfera Peluche » est envisagée comme un community-center ouvert à tous et l’Ecole Feministe de Peinture est également activée en son sein..
Les cours de l’Ecole sont uniquement axés sur la thématique du paysage au sens large alors que nous avons construit une programmation plus libre. En réalité chaque Ecole Féministe a sa propre couleur, sa propre logique de programmation. Par exemple lors de la première édition à Kadist, San Francisco l’idée était que chacun des cours aborde un des grands genres de la peinture (le portrait, le paysage, la peinture d’histoire, etc)..
En quoi la pensée d’Ad Minoliti rencontre-t-elle de nombreuses préoccupations actuelles ?
Elle procède à la création d’un monde autre, atemporel et bienveillant qui met en œuvre très concrètement de nombreux sujets que l’on vit actuellement en tant que femme mais aussi en tant qu’homosexuel, personne transgenre ou personne invibilisée. L’on se rend compte à quel point cet accès très simple à ces questions de société touche les visiteurs.
Une publication est-elle prévue ?
Oui et elle est coordonnée par la galerie Crevecoeur. C’est une co-édition qui va regrouper entre autres le Baltic Art Center et le CCC OD avec comme idée de publier des vues de notre exposition ainsi que de nombreux essais. Ce livre bénéficie d’une aide à l’édition du CNAP et devrait sortir d’ici la fin de l’année 2021.
Autre exposition : Christodoulos Panayiotou sous le commissariat d’Isabelle Reiher
Isabelle Reiher a travaillé étroitement avec l’artiste à l’occasion de sa résidence au CIRVA Marseille. Je l’ai accompagné sur cette exposition dont elle assure le commissariat. Christodoulos est actuellement également en résidence à la Luma Fondation Arles. C’est la première fois que nous offrons à un artiste les deux étages de la Galerie Blanche. Il a été séduit par l’architecture de ce lieu qui fait partie intégrante du propos de l’exposition et de façon inédite. Il a eu une vision cinématographique en termes d’accrochage des œuvres et de déambulation proposée. L’exposition, dont le titre « The portrait of Christopher Atkins » évoque en nous le Portrait de Dorian Gray suggère la nostalgie de toute chose et la course inexorable du temps.
« Variables d’épanouissement » : genèse et enjeux
Cette exposition est née du confinement et s’inscrit à l’origine dans un projet d’exposition mené avec « la galerie expérimentale » regroupant des étudiants de l’Université de Tours qui, chaque année, sont commissaires à leur tour et apprennent au CCC OD à réaliser une exposition de A à Z. Marine Rochard et Delphine Masson, commissaires ont voulu prolonger les réflexions initiées avec ces étudiants par le biais d’une exposition collective autour de la notion du travail, fortement remis en cause lors de ces confinements successifs. Cela faisait un moment qu’une exposition collective n’avait pas été envisagée au CCC OD dont l’ADN jusque-là était plutôt d’engager des monographies. L’on se rend compte à quelle point cette idée du travail est porteuse. Elle s’inscrit dans la galerie noire qui est une black box en soi et rassemble de nombreuses vidéos. Elle connaitra certainement des prolongements, cette thématique faisant partie des axes majeurs de la programmation qu’Isabelle Reiher souhaite développer.
Hors Studio dans les galeries transparentes
Le binôme Hors Studio est constitué de deux jeunes designers tourangelles : Rebecca Fezard et Elodie Michaud qui travaillent à partir du recyclage de matériaux dans une démarche écologique. Ce qui est intéressant pour elles est ce jeu avec la vitrine dans une idée de frontalité et de dialogue avec la rue. Elles ont reçu le prix du design de la Ville de Paris en 2020. L’exposition est curatée par Delphine Masson.
En ce qui concerne votre parcours, qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre le CCC OD ?
Il y a maintenant 6 ans que je suis arrivée au CCC OD après une première expérience assez incroyable au Centre Pompidou-Metz au moment de son ouverture. A mon arrivée ici l’équipe se voyait étoffée puisque l’institution du CCC qui avait déjà de nombreuses expositions à son actif, allait être reformatée suite à une donation d’œuvres de la famille d’Olivier Debré, recomposant en quelque sorte l’image de ce centre d’art devenant un lieu hybride autour de cette donation qu’il fallait diffuser, promouvoir et restaurer. C’est ce nouveau format de centre d’art, ce nouveau challenge tout en restant dans une institution à échelle humaine, qui a dicté en quelque sorte mon choix de quitter Metz. Même si j’étais très enthousiaste par rapport à cette expérience, et très reconnaissante notamment vis-à-vis d’Hélène Guenin, qui m’a formée, l’échelle de l’institution messine ne me convenait plus et j’avais envie de travailler différemment. J’avais envie de plus de souplesse et de proximité. C’est la raison pour laquelle je suis venue ici.
Nous avons commencé par nous installer dans le nouveau bâtiment du CCC OD et préparer un programme complet d’expositions en lien avec la scène artistique norvégienne, Olivier Debré ayant beaucoup voyagé en Norvège et noué des relations très proches avec des collectionneurs, dont la Reine de Norvège. Je me suis occupée d’une exposition sur la jeune scène artistique norvégienne avec plusieurs allers-retours à Oslo pour rencontrer chacun d’entre eux. Depuis, les projets d’exposition s’enchainent les uns après les autres à raison de 3 ou 4 expositions par an autour d’artistes très différents.
Qu’est ce qui ressort pour vous en termes de bilan et de possibles révélations ?
Les révélations se font quand on arrive à une vraie synergie avec un artiste pour penser ensemble le projet. Cela a été le cas notamment avec Alain Bublex avec qui j’ai travaillé sur An American Landscape à partir de la reprise du film Rambo et qui a donné lieu dans la nef à un décor incroyable, une sorte de diorama opérant plusieurs niveaux de lecture. Un important chantier de réflexion et de production…
Je suis très heureuse des relations qui se nouent à chaque fois avec les artistes et qui s’avèrent conformes à ce que j’attendais de l’institution. J’en ressors une impression de grande liberté.
En termes d’équipe, combien êtes-vous et comment fonctionnez-vous ?
Nous sommes une quinzaine de permanents dans l’équipe. La direction artistique de l’établissement est assurée par Isabelle Reiher, directrice générale du CCC OD. Nous sommes trois chargées d’expositions avec chacune nos particularités. En plus des expositions, ma collègue Marine Rochard s’occupe de la recherche autour de l’œuvre d’Olivier Debré, avec notamment l’établissement de son catalogue raisonné, Delphine Masson est en charge des éditions liées aux expositions et j’ai en charge le volet international de la programmation.
L’exposition suivante sera dédiée aux femmes artistes portugaises, pouvez-vous nous en dire plus ?
Après Ad Minoliti nous poursuivons sur des questions de féminisme avec une exposition conçue en partenariat avec la Fondation Gulbenkian intitulée « Tout ce que je veux » autour de femmes artistes portugaises. Une première occurrence a eu lieu cet été à Lisbonne mais son itinérance a rencontré de nombreuses vicissitudes. D’une part à cause du Covid la saison France-Portugal a été reportée d’un an et de plus, suite à l’incendie survenu à Bozar, Bruxelles, cette étape a été annulée. L’étape à Tours a une vraie cohérence avec ce bâtiment qui ne l’oublions pas a été dessiné par les architectes Aires Mateus, de plus une grande communauté portugaise vit à Tours. J’ai découvert cet été l’exposition à Lisbonne et je pense que le public va être surpris de voir autant d’artistes, dont certaines restent méconnues. Le choix des commissaires Helena Freitas et Bruno Marchand était que chacune des 40 artistes soit représentée à travers 3 ou 4 œuvres avec un principe de dialogue entre œuvres anciennes et contemporaines.
Nous sommes en train de travailler sur cette adaptation française qui se tiendra à la fois dans la Galerie Noire et les deux étages de la Galerie Blanche, ce qui représente une surface d’environ 1300m², soit l’équivalent de la fondation Gulbenkian à Lisbonne. L’exposition ouvrira le 25 mars et couvrira tout l’été.
Que pensez-vous de la scène artistique locale ?
Il me semble que la scène artistique locale est en plein éclosion. De nombreuses initiatives venant de l’Ecole des Beaux-Arts, mais aussi de Devenir Art (le réseau des arts visuels en Centre-Val de Loire) ou encore le Sodavi lancé par le Ministère de la Culture en 2015 dans la région, ont beaucoup favorisé cela en donnant la parole aux acteurs culturels locaux institutionnels ou aux artistes et en leur offrant une plus grande visibilité. Ils sont présents sur le territoire et se donnent les moyens d’une plus grande visibilité, notamment au travers de l’espace de La Morinerie à Saint-Pierre-des-Corps qui propose un grand nombre d’ateliers d’artistes et organise des portes ouvertes régulières. Nous observons aussi un réel accompagnement des étudiants issus des trois écoles d’art qui forment TALM : Tours, Angers et Le Mans à travers des post diplômes, des résidences, des restitutions de travaux auxquelles nous allons être associées l’année prochaine à Saint-Pierre-des-Corps. Notre équipe curatoriale rencontre régulièrement les artistes du territoire, dans une logique prospective et ce sont souvent de très belles rencontres.
Infos pratiques :
Ad Minoliti, Play Theater
jusqu’au 20 février 2022
Evénements associés : Ecole féministe de la peinture..
Variables d’épanouissement, exposition collective
avec : francis alÿs, florænt audoye, céline berger, alain bernardini, danilo correale, adelita husni bey, ariane loze, leonard qylafi, romana schmalisch & robert schlicht, louise siffert, cally spooner, mladen stilinović, pilvi takala, thomas tudoux
jusqu’au 2 janvier 2022
Christodoulous Panayiotou
The portrait of Christopher Atkins
jusqu’au 20 février 2022