Ellen Carey, Dings & Shadows 2017 – 2018 (#27),
Courtesy the artist / galerie Miranda
Autre bonne surprise en cette rentrée si incertaine pour bon nombre de foires et évènements, le salon a ppr oc he maintient son édition et inaugure un format inédit : au sein des galeries. Conçue par les directrices Emilia Genuardi et Elsa Janssen avec l’aide de la commissaire Léa Chauvel-Lévy et du conseiller artistique Tristan Lund comme une véritable exposition cette 4ème édition exceptionnelle reste fidèle à sa vocation première intimiste et pointue et insiste sur le rôle déterminant joué par les galeries, encore accentué par la crise dernièrement. Les deux partenaires fondatrices du projet ont répondu à nos questions avec optimisme et lucidité.
a ppr oc he évolue et se concentre sur le rôle indispensable de la galerie : pourquoi et avec quels objectifs ?
Emilia & Elsa – Face aux diverses annulations des foires, aux difficultés que rencontrent les galeries françaises et étrangères actuellement, nous avons souhaité trouvé une organisation qui puisse se montrer la plus agile possible afin de pouvoir garantir au maximum le maintien d’ a ppr oc he : nos participants ont plus que jamais besoin de ces grands temps de rencontres.
Nous sommes persuadées d’une chose aujourd’hui: il nous faudra avancer tous rassemblés et de concertation face à un avenir proche incertain. C’est pourquoi nous avons pensé, conjointement avec les directeurs de galeries, une édition exceptionnelle du salon qui aura lieu cette année dans des galeries.
Afin de ne pas disperser les collectionneurs, et de garder l’ADN du salon – un salon intimiste, privé, qui ouvre à la discussion – les différents artistes et galeries sélectionnés seront regroupés au sein de trois galeries d’un même quartier, le Marais, et plus particulièrement rue Chapon.
Les participants sont très enthousiastes à l’idée de se fédérer au sein d’ a ppr oc he, et nous sommes persuadées que nos collectionneurs soutiendront à leur tour cette démarche. C’est la première fois qu’un salon marchand se déroulera au sein même des galeries.
Cette nouvelle configuration ne change en rien le concept du salon, qui est et restera cette année un salon construit comme une exposition avec une scénographie dédiée.
Quelles retombées attendez-vous pour cette 4ème édition ?
Emilia & Elsa – Les retombées attendues, en cette année si particulière, restent d’une part inchangées : le nombre de ventes et la qualité des rencontres restent primordiales.
D’autre part, ce nouveau modèle servira aussi de test pour le futur. Nous espérons que cette édition inédite sera un succès, et si c’est le cas, pourquoi pas la renouveler en créant un deuxième temps fort de la photographie à Paris.
Léa Chauvel-Levy que j’avais interviewée pour le lancement du salon vous rejoint cette année, accompagnée de Tristan Lund, quelle est leur mission ?
Emilia – Depuis la création du salon en 2017, j’ai souhaité m’entourer d’un ou plusieurs curateurs pour la direction atistique du salon. J’ai invité Léa Chauvel-Lévy à réaliser le commissariat à mes côté en 2017; puis Elsa Janssen en 2018, depuis lors mon associée; et ensuite Etienne Hatt en 2019. Cette année, la critique d’art et commissaire Léa Chauvel-Lévy, accompagnée du conseiller artistique Tristan Lund, nous ont accompagné pour le choix des artistes.
Leur mission est de nous accompagner dans le commissariat afin de surprendre sans cesse, en confrontant des regards différents. Générer de nouvelles rencontres est aussi un point fondamental.
Comment avez-vous vécu cette période de crise qui n’est pas terminée ?
Emilia – Cette période a provoqué une remise en question et une réflexion sur la nature des échanges dans le monde de l’art. Il nous semble évident que nous vivons une période où nous devons travailler de concertation, et plus que jamais se fédérer. Les projets s’en verront d’autant plus forts, et justifiés.
Le monde de l’art saura-t-il selon vous tirer les leçons de cette période ?
Emilia – Certains pensent que le 21ème siècle sera celui de la grande solitude. J’ose penser que ce sera tout le contraire. Les périodes de crises ont toujours été source d’inspiration pour les artistes, et nous poussent à penser de nouveaux modèles, de nouvelles manières de collaborer.
Il n’y a pas que du négatif, et c’est ce à quoi je me raccroche.
Les galeries participantes :
Lumière des Roses, Fr
Clémentine de La Feronnière, Fr
l’étrangère, UK
Galerie Miranda, Fr
Claire Gastaud, Fr
Galerie C, Ch + Fr
Binome, Fr
22,48 m2, Fr
Christian Berst art brut, Fr
Eric Mouchet, Fr
Galerie Papillon, Fr
The Ravestijn Gallery, NL
Prix Swiss Life à 4 mains
Lieux :
1. Galerie C
6, rue Chapon
75003 Paris
2. Galerie christian berst art brut
3–5, passage des Gravilliers
75003 Paris
3. Galerie Papillon
13, rue Chapon
75003 Paris
Infos pratiques :
a ppr oc he, 4ème édition
un salon dédié à l ’exp érimentat ion du médium pho togr aphiq ue
13-15 novembre 2020