BRAFA 2025 : Interview Hélène de Laforest-Divonne (Paris-Bruxelles)

20 janvier 2025

Vue nouvel espace Galerie Laforest-Divonne, Bruxelles photo Mireille Roobaert

A l’occasion de la 70^ème édition de la Brafa Art Fair, la galerie Laforest-Divonne met l’accent la tapisserie contemporaine, avec le duo belge KRJST Studio qui revendique une approche expérimentale du medium. De plus, afin de marquer les 10 ans de sa présence à Bruxelles, la galerie s’agrandit et inaugure son nouvel espace au 130 de l’élégante avenue Louise dans un bel hôtel de maître. Hélène de Laforest-Divonne, fondatrice de la galerie qu’elle dirige avec Jean de Malherbe, revient sur l’opportunité que représente la BRAFA au fil des éditions et cette aventure belge, mise en avant en parallèle dans l’espace parisien, épicentre de Saint-Germain des Prés. Hélène a répondu à mes questions.

Hélène Laforest-Divonne et Jean de Malherbe photo Mireille Roobaert

Marie de La Fresnaye. La Galerie s’agrandit et déménage au 130 avenue Louise dans un hôtel de maître 1900 : quels facteurs vous conduisent à cette décision pour vos 10 ans en Belgique ? et pourquoi cet emplacement ?

Hélène de Laforest-Divonne. Après 9 années passionnantes sous la belle verrière de la rue de l’Hôtel des Monnaies, nous avions envie de changement pour marquer notre dixième année à Bruxelles. Nous cherchions deux choses qui nous manquaient à Saint-Gilles : un salon pour recevoir nos collectionneurs sur rendez-vous, pour des présentations privées, et un Project Room, qui nous permette de proposer des exposition plus spontanées, en parallèle de notre programmation habituelle, toujours prévue longtemps à l’avance. Le 130 avenue Louise offrait toutes ces possibilités, en plus d’une adresse prestigieuse, facilement accessible et dotée à la fois d’une grande vitrine sur l’avenue, et d’un parking à l’arrière pour nos visiteurs. Toutes les cases étaient cochées, nous avons sauté dessus ! Et nous avons eu le temps de rénover entièrement l’espace, pour le faire à notre main, exactement comme nous le souhaitions. Nous pouvons désormais y accueillir notre public dans des conditions idéales, et dans un quartier où les bruxellois aiment se promener, à proximité de nombreuses autres galeries que nous aimons, comme Rodolphe Janssen, Templon, ou DYS.

Patrice Giorda, « Le Paradis Perdu »

MdF. Que représente la Brafa pour vous ?

HdLF. La BRAFA est une foire à part. Par sa durée, par son confort et par la diversité de ses exposants, au meilleur niveau dans chacune de leurs spécialités. J’ai d’abord été une visiteuse assidue de la BRAFA avant d’avoir le plaisir d’y exposer. Et cette foire est l’un des moments forts de la vie culturelle belge, 70.000 visiteurs s’y pressent chaque année. Nous retrouvons tous nos collectionneurs et nos amis, et faisons toujours de belles rencontres. Le public prend plaisir à arpenter les allées élégantes de la foire, il a le temps, et cela nous permet, à nous, de faire vraiment découvrir nos artistes.

Vue nouvel espace Galerie Laforest-Divonne, Bruxelles photo Mireille Roobaert

MdF. Qu’allez-vous y proposer à l’occasion de cette 70ème édition ?

HdLF. Cette année nous mettons à l’honneur la tapisserie contemporaine, avec le duo belge KRJST Studio, dont l’approche sculpturale de la tapisserie remet cette pratique au cœur de l’art contemporain. A la BRAFA, la présentation de leurs œuvres prendra un sens particulier, en dialogue avec la tapisserie ancienne et la tapisserie moderne, présentée par différents marchands. Parmi les autres artistes que je présenterais cette année, je suis très heureuse de ramener le grand peintre français Ronan Barrot à la BRAFA, où il a été très régulièrement mise en lumière par notre regretté confrère et ami, le galeriste parisien Claude Bernard. Nous présenterons aussi des œuvres d’Alexandre Hollan, artiste emblématique de notre galerie depuis plus de 30 ans, et des sculptures de Christian Renonciat et de Catherine François. La BRAFA est une foire ou les Beaux-arts dialoguent dans les allées avec les arts décoratifs, et nous aimons y présenter chaque année quelques pièces de design exceptionnelles, cette année, ce seront deux designers belges de renom, Gerard Kuijpers et Xavier Lust, avec deux consoles et une table bronze en absolument magnifiques.

Vue nouvel espace Galerie Laforest-Divonne, Bruxelles photo Mireille Roobaert

MdF. A Paris, la galerie met l’accent sur la scène belge, quels facteurs rendent-ils cette scène aussi stimulante ?

HdLF. Oui, pour faire écho à l’ouverture de notre nouvel espace bruxellois, j’ai voulu marquer le coup en présentant nos artistes de la scène belge. 8 artistes, cinq belges (Catherine François, Gerard Kuijpers, Tinka Pittoors, Jean-Marie Bytebier et KRSJT Studio), et trois belges d’adoption (Caribaï, Rachel Labastie, et Jeff Kowatch). La Belgique a toujours été une terre d’artistes, depuis le moyen-âge. Elle est un carrefour, entre l’Angleterre, les Pays-Bas, l’Allemagne et la France, ce qui en fait un creuset ou toutes les influences se conjuguent. La Belgique est aussi, depuis de siècles, une terre de collectionneurs. Vous avez là tous les éléments d’un écosystème créatif extrêmement dynamique et stimulant. L’exposition le montrera à travers sculpture, peinture et tapisserie.

MdF. Comment les avez-vous découverts ?

HdLF. Je travaillais déjà avec certains, comme Jeff Kowatch, depuis de nombreuses années, nous avons découverts les autres depuis notre installation à Bruxelles, au gré des rencontres, des visites d’ateliers et d’expositions, avec la complicité éclairée de collectionneurs et de curators avec qui nous avons tissé des liens d’amitié.

Infos pratiques :

Brafa Art Fair, 70^ème édition

Exclusive Saturday

Public Days

Dimanche 26 janvier 2025 11h00 – 19h00

Lundi 27 janvier 2025 by invitation only

Mardi 28 janvier 2025 11h00 – 19h00

Mercredi 29 janvier 2025 11h00 – 19h00

Jeudi 30 janvier 2025 11h00 – 22h00

Vendredi 31 janvier 2025 11h00 – 19h00

Samedi 1 février 2025 11h00 – 19h00

Dimanche 2 février 2025 11h00 – 19h00