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Paris Art Week 2024 must-sees : « Pop forever » – Louis Vuitton Fondation (version bilingue)

Vue d’installation de l’exposition « Pop forever, Tom Wesselmann &… » Adagp, Paris 2024 photo Fondation Louis Vuitton/Marc Domage

One of the must-see exhibitions of Paris Art Week 2024 is « Pop forever, Tom Wesselmann &… » proclaiming the Fondation Louis Vuitton and featuring 75 artworks by 35 artists including emblematic pieces from Pop art giants such as Roy Lichtenstein, Jasper Johns, Richard Hamilton or Andy Warhol. These artworks are now reunited through loans from museums, galleries and institutions all around the world. Tom Wesselmann and the development of his practise in this artistic movement is a key focus. This can be seen across the wide range of 150 paintings many of which are loaned from his family’s personal collection. 

Tom Wesselmann, Still Life #60, 1973 Huile sur toiles mises en forme
310,5 x 845,8 x 219,7 cm
The Estate of Tom Wesselmann, New York
Crédit artiste : © Adagp, Paris, 2024
Crédit photographique : © Robert McKeever ; Courtesy Gagosian Gallery

The representation of the female figure and subsequently her sexualization is an important subject matter that is explored in this exhibition. The foundation gathers the work of female artists that weren’t on the forefront of the pop art movement at their time. They rebuke the idea of women being objectified and passive through cross discipline artworks that integrate sculptural elements in painting as well as installations. Marjorie Strider is an artist who explores this in many of her pieces that are exhibited, notably her “Welcome” from 1963 that depicts a woman’s face that’s angled as though she is lying down. The prominent feature of her artwork is the woman’s gaping mouth that’s dug into the canvas and painted red, a colour conveying desire. 

The message is effective in being provocative to denounce the male gaze that commodifies women, such as in Andy Warhol’s “Shot sage blue” Marilyn 1964. This is one of the most historic artworks of the time and thus illustrates the iconography of Marilyn Monroe who was perceived as a sex symbol to the greater public. Pop culture was growing exponentially through the media such as television and the radio, alongside the consumer society in the 1960s.

Tom Wesselmann integrates advertising elements and billboards to push the boundaries of traditional genres of painting such as landscapes, nude and still life. The enormous scale of his paintings creates an imposing presence of consumerism that the viewer is subjected to. 

The notion of the American dream being that of prosperous wealth was taking precedence in the 1960s in times where there was much civil unrest and uncertainty. Wesselmann demonstrated this by incorporating electronic devices in his cross discipline depictions of the average American’s kitchen, living room or bathroom. His paintings now have an active element with radios and televisions emitting sound and video rendering the visitor to the role of spectator. 

The growing consumerist society that continues to grow exponentially can be seen with the integration of contemporary artists such as Ai Weiwei with his piece “Han dynasty urn” from 2015. This installation gathers traditional looking vases that are painted with the coca cola logo, demonstrating that the support of these conglomerate chains affects the support of local customs and art. 

Ai Weiwei, Han Dynasty Urn with Coca Cola Logo, 2015 Urne en céramique, peinture
43,1 x 30,4 cm
Collection Larry Warsh Crédit artiste : © Ai Weiwei

The use of fragments in pop art demonstrates the artistic movement’s being strongly influenced by its Dada roots that similarly questions aesthetics and politics. Wesselmann’s later work focuses on representations of the female nude, that explores fragments through the use of empty space, adding more dimension. The painting “Self Portrait While Drawing” from 1983 depicts the artist with the canvas panel cut out suggesting the shape of his wife’s body leaning over him. 

Jeff Koons, Three Ball 50/50 Tank (Wilson Agressor, Wilson Supershot, Dr. J. Silver Series), 1985 Aquarium en verre sur piétement métallique peint, eau
déminéralisée et trois ballons de basket 
154 x 124 x 34 cm
Fondation Louis Vuitton, Paris Crédit artiste : © Jeff Koons

The cultural phenomena of pop art is demonstrated throughout this exhibition with the evolution of Tom Wesselmann’s practise and many other key figures of this artistic movement. Its long-lasting impact can be seen with the integration of contemporary artworks that explore similar issues and concerns that are prevalent to this day, such as Mickalene Thomas, Jeff Koons, Sylvie Fleury, KAWS…

Phoebe Wilson

Version française :

L’une des expositions incontournables de la Paris Art Week 2024 est « Pop forever, Tom Wesselmann &… » proclamant la Fondation Louis Vuitton et présentant 75 œuvres de 35 artistes dont des pièces emblématiques des géants du Pop art tels que Roy Lichtenstein, Jasper Johns, Richard Hamilton ou Andy Warhol. Ces œuvres sont aujourd’hui réunies grâce à des prêts de musées, de galeries et d’institutions du monde entier. Tom Wesselmann et le développement de sa pratique dans ce mouvement artistique sont au cœur de l’exposition. Ceci est visible à travers un large éventail de 150 peintures, dont beaucoup sont prêtées par la collection personnelle de sa famille. 

La représentation de la figure féminine et, par conséquent, sa sexualisation est un sujet important qui est exploré dans cette exposition. La fondation rassemble les œuvres d’artistes féminines qui n’étaient pas au premier rang du mouvement pop art à leur époque. Elles remettent en question l’idée de l’objectification et la passivité de la femme grâce à des œuvres d’art interdisciplinaires qui intègrent des éléments sculpturaux dans la peinture ainsi que dans des installations. Marjorie Strider est une artiste qui explore cette idée dans un grand nombre de ses œuvres exposées, notamment son « Welcome » de 1963 qui représente un visage de femme incliné comme si elle était allongée. La caractéristique principale de son œuvre est la bouche béante de la femme, creusée dans la toile et peinte en rouge, une couleur qui exprime le désir. 

Le message est efficace tant il est provocateur et dénonce le regard masculin/ « male gaze » qui chosifie les femmes, comme dans l’œuvre d’Andy Warhol « Shot sage blue » Marilyn 1964. Il s’agit de l’une des œuvres d’art les plus historiques, qui illustre l’iconographie de Marilyn Monroe, perçue comme un sex-symbol par le grand public. La culture pop se développe de manière exponentielle à travers les médias tels que la télévision et la radio, parallèlement à la société de consommation des années 1960. 

Tom Wesselmann intègre des éléments publicitaires et des panneaux d’affichage pour repousser les limites des genres traditionnels de la peinture tels que les paysages, les nus et les natures mortes. L’échelle gigantesque de ses peintures crée une présence imposante du consumérisme auquel le spectateur est soumis. 

L’idée que le « rêve américain » est celui d’une richesse prospère prenait le dessus dans les années 1960, à une époque marquée par les luttes civiles et l’incertitude. Wesselmann l’a démontré en incorporant des appareils électroniques dans ses représentations interdisciplinaires de la cuisine, du salon ou de la salle de bain de l’Américain moyen. Ses peintures comportent désormais un élément actif avec des radios et des télévisions émettant du son et de la vidéo, ce qui confère au visiteur le rôle de spectateur.

La société de consommation qui continue de croître de manière exponentielle se manifeste par l’intégration d’artistes contemporains tels qu’Ai Weiwei avec son œuvre « Han dynasty urn » datant de 2015. Cette installation rassemble des vases d’apparence traditionnelle qui sont peints avec le logo de Coca-Cola, démontrant que le soutien de ces chaînes de conglomérats affecte le soutien des coutumes et de l’art locaux.

L’utilisation de fragments dans le pop art démontre que ce mouvement artistique est fortement influencé par ses racines dada, qui remettent en question l’esthétique et la politique. Les travaux ultérieurs de Wesselmann se concentrent sur des représentations du nu féminin, qui explorent les fragments par l’utilisation d’espaces vides, ajoutant ainsi plus de dimension. Le tableau « Self Portrait While Drawing » de 1983 représente l’artiste avec un panneau de toile découpé suggérant la forme du corps de sa femme penchée sur lui.

Le phénomène culturel du pop art est illustré tout au long de cette exposition par l’évolution de la pratique de Tom Wesselmann et de nombreuses autres figures clés de ce mouvement artistique. Son impact durable est traduit à travers l’intégration d’œuvres d’art contemporaines qui explorent des questions et des préoccupations similaires et qui prévalent encore aujourd’hui, tels que Mickalene Thomas, Jeff Koons, Sylvie Fleury, KAWS…

Catalogue bilingue 45 euros, en vente à la librairie de la Fondation

Practical Infos/Infos pratiques :

« Pop forever, Tom Wesselmann &… »

Fondation Louis Vuitton

jusqu’au 24 février 2025

Tickets

Full rate 16 Euros 

Monday/Sunday 10am- 8pm

https://www.fondationlouisvuitton.fr/en/events/pop-forever-tom-wesselmann-and