Quoi de Neuf ? Paris, régions, international

Vidya Gastaldon,Sentiment océanique (pommettes chaudes), 2021 courtesy Art concept Paris. Exposition MRAC Sérignan.

Les chantiers qui attendent Rachida Dati étonnamment reconduite à son poste, sont nombreux, dont le Pass Culture. Parmi les expos phares, les artistes femmes : Harriet Backer (Orsay), Gabriele Münter (MAM), Olga de Amaral (Fond. Cartier), Chantal Akerman (Jeu de Paume) mais aussi Jim Jarmusch invité d’honneur de Paris Photo au Grand-Palais réouvert, le Surréalisme (Centre Pompidou), l’intime (MAD), le trompe l’œil (Marmottan Monet), les figures du fou au Louvre, les zombis au Quai Branly, la collection Borghèse (Jacquemart André)… le spectre est large ! Morceaux choisis. 

  • Centre Pompidou : Prix Marcel Duchamp, Scène chinoise et le réalisateur thaïlandais Apichatpong Weerasethakul 

Prix Marcel Duchamp : Artistes nommés pour la 24ème édition

  • Abdelkader BENCHAMMA, né en 1975
  • Gaëlle CHOISNE, née en 1985
  • Angela DETANICO & Rafael LAIN, nés respectivement en 1974 et 1973
  • Noémie GOUDAL, née en 1984

Le Centre Pompidou et le Festival d’automne mettent en lumière l’œuvre d’Apichatpong Weerasethakul, avec une exposition, une performance en réalité virtuelle et une rétrospective intégrale de ses films et vidéos. L’artiste et cinéaste thaïlandais accompagne la manifestation à travers une masterclasse et des rencontres. Il réalise également un court métrage pour la collection « Où en êtes-vous ? » qui sera présenté en décembre 2024.

Chen Wei New Gate 2021 Photogaphie© Chen Wei

En collaboration avec les équipes du Centre Pompidou x West Bund Museum, le Centre Pompidou présente une exposition collective consacrée à la jeune scène contemporaine chinoise. Réunissant un large spectre d’œuvres : vidéo, peinture, sculpture, installation, photographie ou nouveaux médias, cette exposition pluridisciplinaire se propose d’explorer les importantes transformations qu’a connues la scène contemporaine chinoise ces dernières années, en présentant les travaux récents d’une vingtaine d’artistes nés entre la fin des années 1970 et le début des années 1990, dans la période d’ouverture qui a suivi l’ère Mao.

  • Bourse de Commerce : Arte Povera

Mario Merz, Igloo Objet cache-toi, 1977, aluminium, pince en C, grillage, verre, néon et transformateur, 185 × 365 cm. Pinault Collection. Photo : Christie’s images LTD. © Adagp, Paris, 2024.

À partir du 9 octobre 2024, la Bourse de Commerce—Pinault Collection devient le terrain d’une vaste exposition consacrée à l’Arte Povera. Composée par la com- missaire Carolyn Christov-Bakargiev à partir d’une cinquantaine d’œuvres historiques et emblématiques de la Collection Pinault mises en correspondance avec celles d’autres col- lections prestigieuses, publiques et privées, cette exposition, tel un paysage que l’on arpente, est imaginée spécifiquement pour les espaces du musée. C’est là que François Pinault a souhaité dévoiler les œuvres de sa collection d’Arte Povera, pressentant de possibles cor- respondances, entre les œuvres et l’esprit du lieu, à l’image de l’hémicycle de verre coiffant la Rotonde et les igloos de Mario Merz qui, selon l’artiste, sont à la fois des symboles du monde et des petites maisons à la frontière du vide et du plein, des abris «pour conférer quelque dimension sociale à l’homme» et, aussi, des lieux pour rêver. 

  • Musée du Louvre : Figures du fou 

Les fous sont partout. Mais les fous d’hier sont-ils ceux d’aujourd’hui ? Le musée du Louvre consacre cet automne une exposition inédite à ces multiples figures du fou, qui foisonnent dans l’univers visuel du XIIIe au XVIe siècle. Manuscrits enluminés, livres imprimés et gravures, tapisseries, peintures, sculptures, objets précieux ou du quotidien : entre Moyen Âge et Renaissance, le fou envahit littéralement tout l’espace artistique et s’impose comme une figure fascinante, trouble et subversive dans une époque de ruptures, pas si éloignée de la nôtre.

Tarsila do Amaral au musée du Luxembourg (Rmn Gd Palais)

Figure centrale du modernisme brésilien, Tarsila do Amaral (1886-1973) est la créatrice d’une œuvre originale et évocatrice, puisant dans les imaginaires indigéniste, populaire et moderne d’un pays en pleine transformation. 

À Paris, dans les années 1920, elle met son univers iconographique à l’épreuve du cubisme et du primitivisme, avant d’initier, à São Paulo, le mouvement « anthropophagique », prônant la « dévoration », par les Brésiliens, des cultures étrangères et colonisatrices, comme forme à la fois d’assimilation et de résistance.

  • Gustave Caillebotte Peintre les hommes au musée d’Orsay

L’exposition présentée au musée d’Orsay à l’automne 2024 prend pour sujet la prédilection de Gustave Caillebotte (1848-1894) pour les figures masculines et les portraits d’hommes, et ambitionne d’interroger la modernité si radicale des chefs-d’œuvre de l’artiste au prisme du nouveau regard que l’histoire de l’art porte sur les masculinités du XIXe siècle.

  • L’intime, de la chambre aux réseaux sociaux au Mad

470 œuvres, peintures et photographies, mais aussi objets d’art décoratifs, du quotidien et de design, révèlent comment l’intime a évolué. De la chambre vue par Henri Cartier‑Bresson ou Nan Goldin, des lits en fer forgé du xixe siècle au lit-clos des Frères Bouroullec, de la chaise percée à l’urinoir pour femmes, des objets de la toilette sèche à la salle de bain, de la beauté aristocratique à la consommation de masse, des livres licencieux aux sex-toys, du walkman aux réseaux sociaux et à l’influence, en passant par les outils de surveillance et de protection, l’exposition montre comment l’intime s’est imposé puis s’est profondément modifié. Les frontières entre privé et public devenues plus floues et poreuses engendrent de nombreux débats.

  • Gabriele Münter (1877 – 1962), Musée d’art moderne de Paris 

04/04/25

Première rétrospective de l’œuvre de Gabriele Münter en France, l’exposition invite à découvrir cette pionnière de l’art moderne qui débuta sa carrière à Paris où elle exposa pour la première fois en 1907. Co-fondatrice du groupe munichois du Cavalier Bleu, Gabriele Münter (1877-1962) compte parmi les femmes artistes les plus éminentes de l’expressionnisme allemand … Une revanche !

  • Olga de Amaral à la fondation Cartier

Figure incontournable de la scène artistique colombienne et du Fiber Art. L’exposition rassemble près de 90 œuvres créées entre les années 1960 et aujourd’hui, dont beaucoup n’ont jamais été présentées hors de Colombie. Outre les créations vibrantes à la feuille d’or qui ont fait la notoriété de l’artiste, l’exposition révèle ses toutes premières recherches et expérimentations textiles ainsi que ses pièces monumentales.

  • Le trompe l’œil de 1520 à nos jours, musée Marmottant Monet

Cette exposition retrace l’histoire de la représentation de la réalité dans les arts et entend rendre hommage à une facette méconnue des collections du musée, ainsi qu’au goût de Jules et Paul Marmottan pour ce genre pictural. Plus de 80 œuvres significatives du XVIe au XXIe siècle provenant de collections particulières et publiques d’Europe et des États-Unis.

  • Age Atomique. Les artistes à l’épreuve de l’histoire, Musée d’art moderne de Paris 

L’exposition invite le public à une exploration des représentations artistiques suscitées par la découverte scientifique de l’atome et de ses applications, en particulier la bombe nucléaire dont les conséquences dévastatrices ont changé le destin de l’humanité. En réunissant près de 250 œuvres (peintures, dessins, photographies, vidéos et installations), ainsi qu’une documentation souvent inédite, l’exposition montre, pour la première fois dans une institution française, les positions très différentes prises par les artistes face aux avancées scientifiques et aux controverses qu’elles suscitent. Traitant d’un sujet plus que jamais d’actualité, elle s’inscrit dans la volonté du musée de faire écho, dans sa programmation, aux préoccupations culturelles et sociétales contemporaines.

  • Disco, I’m coming out, Philharmonie de Paris

Née aux États-Unis au début des années 1970, la musique disco devient rapidement un phénomène planétaire. À rebours des clichés, cette exposition rend justice à la fulgurance de cette musique fortement ancrée dans l’histoire et la culture noires des États-Unis, héritière de la soul, du gospel et du funk. Un ensemble d’archives audiovisuelles, de photographies, d’instruments et de costumes souligne la dimension politique et festive de cette musique qui a porté sur la piste de danse différentes minorités et classes sociales, toutes réunies dans un même élan hédoniste. Accompagnée d’une bande-son mixée par Dimitri from Paris, l’exposition insiste sur l’esthétique que le disco a suscité auprès des artistes et des designers.

  • Palais de Tokyo : Barbara Chase-Riboud, Renée Levi, Malala Andrialavidrazana, Myriam Mihindou

Sculptrice, poète et romancière, Barbara Chase-Riboud débute sa formation en art à l’âge de sept ans à la Fletcher Academy de Philadelphie ; alors qu’elle n’a que seize ans, le Museum of Modern Art (MoMA) de New York acquiert une de ses premières œuvres. 

Le Palais de Tokyo confie l’espace de la « grande verrière » à Malala Andrialavidrazana, soit une surface murale courbe de près de 60 mètres delongueur. Cette œuvre monumentale permet à l’artiste de réagencer le travail de photomontages numériques qu’elle développe depuis 2015 pour en faire une proposition inédite, démultipliée à l’échelle de l’architecture. 

Le bâtiment du Palais de Tokyo est animé par les souvenirs et les présences des nombreuses interventions artistiques qui y ont eu lieu, de l’infime au spectaculaire.

  • Stephen Jones au Palais Galliera 

L’exposition Stephen Jones, chapeaux d’artiste au Palais Galliera présente l’œuvre de ce créateur britannique, sans conteste l’un des plus grands modistes contemporains, de ses premières collections dans les années 1980 jusqu’aux plus récentes. 

Pour la première fois depuis plus de quarante ans au Palais Galliera, une exposition est entièrement dédiée à un accessoire, le chapeau, élevé au rang d’œuvre d’art. Le parcours met l’accent sur le processus créatif de Stephen Jones, les sources d’inspiration à l’origine de ses pièces et la place de Paris dans son travail.

le Crédac : CORRESPONDANCES (Festival d’Automne)

Angela Davis, Audre Lorde et Toni Morrison sont des autrices qui accompagnent les travaux de l’historienne de l’art Elvan Zabunyan depuis plusieurs décennies. Elles nourrissent sa réflexion et son imaginaire grâce à leurs écrits politiques, philosophiques, poétiques, littéraires. Le projet Correspondances. Lire Angela Davis, Audre Lorde, Toni Morrison est pensé selon trois temporalités enlacées.

Sans oublier la Saison de la Lituanie sur laquelle j’ai déjà écris.

En région :

  • mcLYON : Echos du passé, promesses du futur 

La nature sublimée par le numérique (7/03/25)

La mémoire de la nature s’estompe au fil du temps, si bien que les êtres humains semblent s’habituer inconsciemment à un environnement en constante dégradation qui, à chaque génération, devient la norme. Le psychologue américain Peter H. Kahn nomme cette acclimatation graduelle, « l’amnésie générationnelle environnementale ». Pour lutter contre cet oubli progressif, des chercheurs et des chercheuses s’unissent pour envisager une nouvelle manière d’écrire l’histoire sous le prisme de l’écologie afin de renouer avec le vivant.
Ainsi, une intelligence collective associant artistes et scientifiques s’empare des nouvelles technologies, notamment du numérique, afin d’en faire le moyen de se reconnecter avec une nature oubliée et d’en conserver la mémoire.

  • CAPC, Bordeaux, Air de repos 

15/11/25

Jan S. Hansen, Untitled, 2024 
Courtesy de l’artiste et Simian, Copenhague Photo : GRAYSC

Après Barbe à PapaAir de repos (Breathwork) permet au Capc de continuer son travail d’expansion des formes que peut prendre le musée et de développer l’idée d’exposition comme atmosphère. Ce nouveau projet d’exposition collective a pour ambition première, par le biais de multiples interventions artistiques (dans et hors du musée), de donner une conscience renouvelée de ce qu’implique le fait de respirer, non seulement au niveau individuel mais également collectif. À l’heure où le monde se vit dans un climat d’asphyxie généralisée, Air de repos (Breathwork) a pour ambition de transformer le musée en machine d’assistance respiratoire temporaire.

  • Grand Café Saint-Nazaire, Amérique latine

05/05/24

Le Grand Café – centre d’art contemporain est heureux de présenter une série de trois expositions consacrées aux artistes Nohemí Pérez, Joris Héraclite Valenzuela et Ana Vaz. Cette séquence réunit des univers qui abordent les questions de migration, de mémoire, d’écologie et de colonialité. Chacun d’entre eux entremêle ces sujets et les donne à voir à partir de l’histoire ou de l’expérience d’un lieu réel : les cités HLM de Saint-Nazaire pour Joris Héraclite Valenzuela, le territoire du Catatumbo en Colombie pour Nohemí Pérez et la région d’Amazonas au Brésil pour Ana Vaz. Des lieux habités, bien au-delà des humains, où rôdent l’histoire et les migrations, où affleurent des sensations à la limite du fantastique.

  • Mrac Sérignan : Arnaud Dezoteux et Vidya Gastaldon 

Le Mrac Sérignan propose cet automne Apprends et rêve, une exposition personnelle d’Arnaud Dezoteux pour laquelle l’artiste présentera le résultat de ces dernières recherches et des oeuvres audiovisuelles inédites. S’épanouissant dans le domaine des arts visuels, les films et travaux vidéos d’Arnaud Dezoteux empruntent, suivant le cas, au vocabulaire du documentaire, de la télé-réalité, du film animé ou de la fiction, en perturbant nos rapports à la réalité…

Vidya Gastaldon propose une vision psychédélique du paysage. Loin du terme classique du genre, la sensation et la dimension spirituelle de la nature semble au cœur de son travail. L’artiste peuple et anime de regards et d’êtres cette nature source de vie. Ses peintures sont comme la résultante d’une méditation et de son écoute du monde qui respire.

Affiche de l’exposition au Crac de Sète : En-dehors

  • Crac de Sète et le handicap

L’exposition En-dehors invite huit artistes contemporain-e-s directement concerné-e-s par le handicap et/ou la maladie, à présenter des œuvres qui rendent compte de leurs expériences sous l’angle de l’émancipation.

S’emparer de l’espace public, renverser le regard dominant ou acquérir une légitimité dans le champ de la recherche académique ; construire en collectif, performer d’autres rapports aux corps ou approcher le handicap comme une pratique transformatrice sont autant de stratégies de résistance face à une représentation enfermante. En-dehorsdémultiplie les approches, déploie des contre narrations et reconfigure la place de l’intime dans l’élaboration d’un discours politique.

International :

Genieve Figgis, Ladies at Versailles, 2022, (c) courtesy of the artist and Almine Rech, Photo: Nicolas Brasseur

Ensor, le dernier volet d’une riche célébration à Anvers

Le Musée Royal des Beaux-Arts d’Anvers (KMSKA), le Musée Plantin-Moretus, le Musée de la Photographie FOMU et le Musée de la Mode MoMu mettent en lumière l’œuvre de l’artiste à travers quatre expositions. Celles-ci démontrent la diversité de son travail qui reste une source d’inspiration dans l’art contemporain, la mode et la photographie.

Le genre au Rijksmuseum (Amsterdam)

« Point of View » explore les connotations historiques de féminité, de masculinité et de genre en général portées à travers les siècles par des objets tels que des meubles, des dessins, des photographies, des accessoires et des vêtements. La démarche s’inscrit dans le projet de recherche Women of the Rijksmuseum, lancé en 2022 dans le but d’intégrer des histoires féminines dans les collections du Rijksmuseum.

Hilma af Klint au musée Guggenheim de Bilbao

L’exposition propose de découvrir en profondeur son œuvre, en se focalisant sur des années charnières (1906–20), au cours desquelles elle a commencé à peindre des toiles non objectives et extraordinairement imaginatives. Ce corpus original nous invite à repenser la modernité et toute son évolution.

Francisco Tropa, Agate, 2023. Projection lumineuse © Francisco Tropa

Francisco Tropa au Nouveau Musée National de Monaco

Pour sa saison hivernale, le NMNM (Nouveau Musée National de Monaco) invite l’artiste Francisco Tropa (1968, Lisbonne) à investir les espaces de la Villa Paloma. Pour l’exposition « Paésine« , cet artiste majeur de la scène portugaise, figure incontournable de l’art contemporain, présente un ensemble inédit de sculptures, dessins, films et projections lumineuses.

Cézanne – Renoir, regards croisés, chefs-d’œuvre des collections des muses de l’Orangerie et d’Orsay au Musée- Fondation Pierre Gianadda (Suisse)

et tant d’autres !

belles découvertes ici et ailleurs.