Vue de l’exposition Les Citées invisibles, Cari Gonzalez-Casanova, Fondation Vacances Bleues courtesy of the artist
Retour sur les acteurs engagés pour la création à Marseille avec la fondatrice et présidente de la Fondation Vacances Bleues, Hélène Arnaud Rouèche. C’est à l’occasion de l’édition 2024 d’Art-o-rama que je découvre la Fondation avec l’exposition de l’artiste Cari Gonzalez-Casanova suite à sa résidence au sein de l’entreprise. C’est en tant que membre fondateur de Mécènes du Sud, que Vacances Bleues a été l’une des premières entreprises à s’engager à l’accueil d’un artiste en résidence comme Karine Rougier en 2011/2012, puis Nicolas Desplats, Caroline Le Méhauté, Aurore Valade, Jérémie Setton, Justyna Janetzek, Nicolas Daubanes, Gilles Pou. Le mécénat artistique est l’un des volets de l’engagement du groupe qui a constitué une collection de plus de 350 œuvres, représentant un panel de 150 artistes ayant un ancrage dans la région marseillaise (origine, histoire, études aux Beaux-arts…).
Le titre de l’exposition « les Villes Invisibles » renvoie au livre d’Italo Calvino qui explore la mythologie des villes traversées par Marco Polo. Cari Gonzalez-Casanova a collecté les témoignages des employées du groupe autour de leurs destinations rêvées puis elle a étudié la façon dont nos projections, émotions influencent nos expériences des lieux touristiques.
Hélène Arnaud Roueche revient sur son parcours et ses engagements, ce que représente Marseille, la participation à la création de Mécènes du Sud et la volonté d’ouvrir une résidence d’artistes au sein de Vacances Bleues. Elle a répondu à mes questions.
Avocate de formation Hélène Arnaud Roueche n’aura exercé ce métier que pendant six mois.
En 1963 elle est recrutée par la Caisse Interprofessionnelle de Retraite par Répartition du Sud Est (Cirrse) pour organiser son service social. Elle a dirigé pendant trente ans l’action sociale du Groupe Prémalliance. C’est elle qui a eu l’idée de créer Générations Solidarités (avec un S) pour permettre à plusieurs générations de se soutenir et de s’épauler. Précédemment à cette action, avec un administrateur de l’Union départementale des associations familiales, ils créent une association spécialisée dans les vacances, Association Sud Vacances, vite transformée en Vacances Bleues pour son origine méditerranéenne. Si au départ cette action était très centrée sur les séniors, rapidement elle s’est étendue aux familles et les lieux d’accueil se sont en même temps géographiquement développés en France. Ce fût un succès et le développement continu nous amène à côté 26 lieux d’accueil pour tous.
Vice-présidente de l’association depuis son origine, Hélène devient présidente en 2006 et fédère en son sein nombre de caisses de retraites intéressées par le concept.
En 2006 Hélène créée la Fondation Vacances Bleues et en est la présidente depuis.
A quand remontent les liens de la Fondation avec Art o rama et Paréidolie ?
La Fondation Vacances Bleues en tant que membre fondateur de Mécènes du Sud en 2003, a participé à la création d’Art o rama et est également mécène historique du salon Paréidolie.
Vue de l’exposition Les Citées invisibles, Cari Gonzalez-Casanova, Fondation Vacances Bleues courtesy of the artist
La Collection Vacances Bleues : quels axes forts ?
Depuis 1993, Vacances Bleues a constitué une collection de plus de 350 œuvres, représentant un panel de 150 artistes tous liés à notre région marseillaise, par leur origine ou leur histoire. Ils y sont nés, y vivent ou y ont vécu, ou ont fait leurs études à l’école des Beaux Arts de Marseille.
Une collection qui vit, présentée toute l’année dans nos hôtels, dans les bureaux et salles de réunion du siège de Vacances Bleues à Marseille.
Vue de l’exposition Les Citées invisibles, Cari Gonzalez-Casanova, Fondation Vacances Bleues courtesy of the artist
La résidence atelier Vacances Bleues avec Mécènes du sud et l’exposition de Cari Gonzalez-Casanova : quels objectifs et impacts externes et internes au sein de l’entreprise ?
Depuis 2013, avec la création de sa résidence d’artistes au sein de l’entreprise, Vacances Bleues sensibilise le personnel à l’art contemporain en proposant des rencontres avec les artistes hébergés et en associant les salariés qui le souhaitent au projet artistique mené.
Par ailleurs, avec l’ensemble de ces résidences (Nicolas Desplats, Caroline Le Méhauté, Aurore Valade, Jérémie Setton, Justyna Janetzek, Nicolas Daubanes, Karine Rougier, Gilles Pourtier et aujourd’hui Cari Gonzalez-Casanova), Vacances Bleues participe au dynamisme de la vie culturelle marseillaise.
Qu’est-ce qu’un tourisme responsable et solidaire selon vous ?
Depuis sa création, Vacances Bleues a fait le choix d’un tourisme responsable, attentif aux lieux et aux hommes. Nos propositions de voyage favorisent systématiquement la découverte des cultures locales et les rencontres avec les habitants, développant ainsi l’implication et la responsabilité de chacun.
Par ailleurs, les engagements de Vacances Bleues se poursuivent avec des offres de voyage qui soutiennent des projets de sauvegarde des ressources naturelles à l’étranger comme au Sénégal ou au Vietnam.
Si vous deviez choisir quelques adjectifs pour définir Marseille …
Multiculturelle et bien entendu bleue et ensoleillée.
Quel a été le fil rouge de vos actions ?
L’ouverture à l’autre, l’enrichissement par la diversité et la création de liens.
En savoir plus sur le mécénat artistique de Vacances Bleues :
https://www.vacancesbleues.fr/fr/nous-connaitre/la-fondation-vacances-bleues/le-mecenat-artistique
Cari Gonzalez-Casanova est représentée par la galerie Michel Didier :
https://www.micheledidier.com/fr/artistes/oeuvres/26/cari-gonzalez-casanova
