Manon Pellan, Ghost 22, courtesy the artist
Découverte à l’occasion d’une exposition collective à la galerie Olivier Waltman qui la représente, j’ai été marquée par l’intensité qui se dégage des dessins de Manon Pellan. Fragmentaires, ils opèrent chez le regardeur un effet très cinématographique par le vide. Une problématique qui l’anime comme elle nous le détaille, les silences du blanc jouant un rôle de catalyseur proche du hors champ, riche de ce que le spectateur va potentiellement y projeter. Une vacance de l’ordre de l’insaisissable, qui n’en n’est pas complètement une.
Parmi ses sources d’inspiration : Egon Schiele, l’un de ses premiers chocs esthétique pendant son adolescence, David Lynch à travers l’exposition à la Fondation Cartier et Francesca Woodman, présence-absence qui l’habite en continu, Manon pratiquant la photographie autant que le dessin de façon quotidienne. Si elle a une approche très intuitive du dessin elle le perçoit aussi de façon nostalgique comme une forme d’acte de soi notamment avec la série Ghost qui convoque les vêtements de ses proches disparus, chargés d’émotions contradictoires et qu’elle cherche à incarner. Un axe de recherche d’une grande justesse et profondeur.
Manon Pellan en écoute @FOMO_Podcast 🎧
Née en 1989, Manon Pellan vit et travaille en région parisienne. Elle est représentée par la galerie Olivier Waltman. Obtention du DNSEP, Ecole Supérieure d’Art et Design Le Havre-Rouen (anciennement beaux-arts de Rouen) en 2012. Manon est finaliste du prix de dessin Pierre David-Weill – Académie des beaux-arts, Paris en 2022. Elle a sa première exposition personnelle « Au bord du ciel », galerie Olivier Waltman la même année. En 2023 elle fait partie de l’exposition « Figurations. Un autre art d’aujourd’hui », Maison Caillebotte – Orangerie, Yerres organisée par Guy Boyer.
Site de Manon Pellan :
https://manonpellan.wixsite.com/oeuvre