DE JONCKHEERE Pieter Brueghel II
Défi remporté pour FAB Paris au Grand Palais Ephémère après le Carrousel du Louvre ! Une surface augmentée et 25% de nouveaux participants pour un total de 110 galeries. Un homme est à l’origine de ce succès : Louis de Bayser, président de FAB Paris et par ailleurs à la tête du Salon du dessin qui a su fédérer avec le SNA autour d’une réelle exigence des acteurs de grande qualité tout en maintenant une atmosphère intime et raffinée. La scénographie élégante de Sylvie Zerat dans les beiges et marrons reprend la silhouette de temples antiques pour aborder cette promenade transhistorique éblouisssante. Parmi les stands incontournables : Le Corbusier en majesté chez Zlotowksi, le trio Sonia Delaunay, Leonor Fini et Dora Maar chez Loeve & Co, Christophe Gaillard avec Ceija Stojka et Germaine Richier ou la bibliothèque de Pascal Convert et les œuvres textiles de Tamara Kostianovsky chez RX. Louis de Bayser insiste sur le nombre de spécialités réunies, 20, certaines se voyant renforcées comme l’archéologie, les arts premiers… Il se félicite de ce nouveau chapitre permettant d’aborder avec confiance la réouverture du Grand Palais l’année prochaine. Il a répondu à mes questions.
Le défi du Grand Palais Ephémère
C’était en effet un défi pour un lieu prestigieux et plus grand, même si ce n’était pas le but en soi, l’objectif étant de faire un beau salon. En passant de 85 à 110 exposants, le plus important est de garder une sélection et une exigence de qualité. Nous avons été particulièrement contents de réussir cet agrandissement tout en restant toujours aussi exigeants.
Le renouvellement est il important ?
Nous avons un renouvellement avec 25% de stands en plus mais aussi un approfondissement de certains secteurs qui commençaient à se développer l’année dernière comme les arts premiers où nous passons de 3 à 11 exposants cette année. D’autres spécialités comme les arts décoratifs du 20 ème siècle sont présentes avec 4 stands ce qui n’était pas le cas l’année dernière. Nous assistons à la fois à un approfondissement de certaines spécialités et la venue de nouvelles.
Comment ont été sélectionnées les nouvelles galeries ?
Nous avons un comité qui se réunit de manière assez régulière et nous échangeons beaucoup pour pouvoir réunir un ensemble de marchands avec une certaine logique en terme de qualité même si l’ensemble ne sera pas homogène puisque nous avons tous des métiers très différents entre les marchands de mobilier, d’arts islamique, de peinture moderne ou ancienne… Nous avons chacun notre façon de fonctionner tout en gardant toujours une certaine exigence.
Sur votre stand vous proposez notamment Ernest Pignon Ernest, artiste contemporain
C’est un artiste que nous suivons ayant toujours été impressionnés par ses dessins. Nous avons une belle tête d’après un tableau de Caravage réalisée dans les années 1980 lors d’un séjour à Naples. Il s’en est inspiré pour la réalisation d’une œuvre in situ dans la ville. Il se dégage une grande puissance avec le fusain très noir et profond.
Vous proposez aussi une rare étude d’Eugène Delacroix
Delacroix est un dessinateur quasi frénétique. Nous avons ici un dessin très particulier que l’on appelle un dessin d’écorché, fait souvent d’après un cadavre. Toute l’anatomie d’un bras apparait de manière très précise avec les muscles, les tendons et ce qui est rare chez l’artiste, l’utilisation de la sanguine, qu’il réserve aux dessins d’écorchés.
Dans une note plus légère vous proposez plusieurs œuvres de Charles Lacoste
Charles Lacoste est un peintre bordelais que l’on apprécie pour ses paysages très épurés. Il est de plus très apaisant.
Quels temps forts ?
Nous avons un très beau dessin de Simon Vouet sur notre stand. Remarquons également un très beau primitif italien chez Giovanni Sarti, des sculptures de chapiteaux romans chez Charles Ratton et Guy Ladrière, de rares idoles cycladiques chez Cahn, une toile de Magritte à la galerie de La Berraudière ou l’exceptionnelle salle de bain de Rateau des années 1920 proposée par la galerie Anne Sophie Duval. C’est un peu toute la magie de nos métiers réunie !
Quelle est la programmation autour du salon ?
Nous aurons un concert par deux lauréates de la Fondation Gautier Capuçon au sein du salon le vendredi 24 novembre dans le cadre des coups de cœur du célèbre violoncelliste qui inaugure un programme d’artiste invité. Nous proposons également une conférence organisée par le Wildentsein Institute sur les trésors de quatre institutions et également la Semaine des Arts dans les musées avec de nombreuses visites proposées via notre site internet. Des musées principalement à Paris mais également en province
Avec à l’horizon la réouverture du Grand Palais…
Un nouveau palier à franchir même si nous sommes assez confiants, le salon étant plutôt bien perçu avec beaucoup de compliments et l’arrivée de grands marchands internationaux. Quoiqu’il arrive, nous allons tout faire pour réussir !
Louis de Bayser en écoute FOMO_Podcast 🎧
Infos pratiques :
FAB Paris
Du 22 au 26 novembre
de 11h à 20h sauf jeudi nocturne jusqu’à 22h et fermeture dimanche à 18h.
Entrée 30€ par personne – Billet duo 50€ – Demi-tarifs et tarifs réduits
Réservation