Les Rencontres photographiques du 10ème : 6 hotspots, 30 événements, 60 photographes eposé.es !

Affiche de la 10ème Biennale avec la photographie de Oleñka Carrasco

Biennale initiée en 2005 par la Mairie du 10e et la bibliothèque du Château d’Eau, les Rencontres Photographiques du 10e s’articulent autour d’une programmation centrale conçue par le collectif Fetart, et d’une programmation satellite, qui valorise le maillage culturel de l’arrondissement. Imaginée comme une balade photographique avec une carte de hotspots à explorer à votre guise (6 hotspots qui réunissent lieux historiques et nouveaux espaces de l’arrondissement), les Rencontres proposent un mois de bouillonnement et de métissge !

Alex Huanfa Cheng – Zhiyu

Après une édition 2021 bousculée par le COVID et l’exposition des lauréat·es en extérieur au jardin Villemin, les Rencontres Photographiques du 10e sont cette année de retour dans la Mairie du 10e, au cœur de l’arrondissement et au-delà.

Du Pont Saint-Ange à la rue du Château d’Eau et de République à Strasbourg Saint-Denis, cette 10ème édition de la Biennale esssaime !

Le coeur du réacteur à la Mairie du 10ème autour des 8 lauréat.es sous le commissariat de Emmanuelle Halkin. Les thèmes de l’exil, de la perte des souvenirs, de la dispairiton et du délitement du lien amoureux, des nouvelles masculinités, se détachent.

Oleñka Carrasco, Maison prêtée pour un deuil

Après les Rencontres d’Arles, il est pertinent de retrouver l’artiste vénézuelienne.

«Comment vivre sa mort en étant exilée et confinée, à des milliers de kilomètres, dans une maison d’enfance qui n’est pas la mienne ? Je décide de raconter cette expérience violente et douloureuse : construire un deuil loin de toute ma famille et de mon pays natal. »

Juliette Amah, Salted Love

Obsolescence programmée de nos sentiments et du medium photographique : une réfleion très subtile. Mon coup de coeur !

« Comment par la fixité d’une image, est-il possible de retranscrire la mouvance du vivant ? Quel souvenir garde-t-on au juste ? Quelle image de l’autre, parmi toutes les images possibles, nous peuple ? Au sein de notre société prédominée par les images, comment regarde-t-on des photographies qui disparaissent ? Ces questionnements sont à l’origine de mes recherches
sur l’amour et la perte, de l’expérience de la rupture amoureuse et du deuil. »

Adrien Selbert, Les Bords Réels

«25 ans après la fin du conflit en Bosnie, Les Bords Réels est un état du temps, plus qu’un état des lieux. Le pays a réglé ses comptes avec l’espace – les frontières intérieures qui ont mis fin à la guerre – mais l’enjeu semble être désormais la cohabitation des temps, les morts et les vivants, les vétérans du conflit, les bosniaques, les serbes, les croates et la jeunesse née dans
ses décombres. Chacun semble errer encore dans sa propre époque et ses croyances. En somnambule…

Anthony Voisin, Wild zone

« À sa mort, mon père, Maxime Voisin, nous a légué des boîtes. 229 boîtes exactement (et autres contenants – portes-documents, chemises, banette, etc…), ni cachées à notre vue ni totalement offertes à notre regard. Y reposaient des documents, des photos, des objets, aussi inutiles qu’essentiels, aussi anecdotiques qu’universels, aussi désuets qu’immémoriaux..

Bastien Deschamps, Evros

Le fleuve Evros sépare la Grèce de la Turquie. Depuis plusieurs millénaires, cette région frontalière est un carrefour culturel, le point de rencontre entre Orient et Occident. Elle est à nouveau aujourd’hui à la croisée des chemins, car c’est l’une des principales portes d’entrée pour les migrants essayant de rejoindre l’Europe. Ils sont chaque année des milliers à tenter la traversée dans l’espoir d’un avenir meilleur. Parfois au prix de leur propre vie.

Julien Bonnaire & Antoinette Giret, Le Chant des lucioles

Dans l’imaginaire d’Antoinette Giret et de Julien Bonnaire, les lucioles sont des êtres persécutés et oubliés qui tentent, malgré tout, de scintiller sous les projecteurs d’un pouvoir oppresseur et inégalitaire. Le manque de figures queers visibles aux Antilles empêche la compréhension d’un désir et d’un sentiment amoureux qui n’est pas hétéronormé et donc, limite la construction
d’une identité queer à part entière.

Rebecca Topakian, Double nationalité

« Née en France d’origine arménienne, je suis devenue progressivement ar-
ménienne à l’âge adulte, jusqu’à vivre partiellement à Erevan, obtenir la natio-
nalité, y avoir un appartement : mener deux vies qui jamais ne s’entrecroisent.

Passeports, jeux de clés, téléphones, portefeuilles, langues, alphabets : autant d’indices sur qui je suis, mais dont les pistes ouvertes semblent ne mener à rien.

Souleymane Bachir Diaw, Sutura la voix silencieuse des hommes

« Le masculin m’est toujours apparu comme une contradiction, un entre- deux impossible, entre une façade rigide et un cœur flou. Entre « homme » et « fort », il y a un rapport d’équivalence, presque tautologique. En ce sens, le vêtement semble révéler cette inaccessibilité du masculin. Là où j’ai grandi et ailleurs, il est un moyen de s’annoncer et de se représenter..

Carte pour poursuivre :

Pont Saint-Ange

Médiathèque Françoise Sagan ·

Galerie Rachel Hardouin

Union des photographes professionnels

Hotspots 2023 – Rencontres Photographiques du 10e (rencontresphotoparis10.fr

Infos pratiques :

Mairie du 10ème jusqu’au 28 octobre

Rencontres Photographiques du 10e (rencontresphotoparis10.fr