Alors que la plupart de mes confrères se réjouissent de la nouvelle formule « Paris + par Art Basel », sorte de catalyseur de l’écosystème parisien, est-ce vraiment un plus pour Paris ?
On ne peut que féliciter Clément Delépine, qui à 40 ans devient le nouveau directeur du satellite parisien de la désormais « marque » Art Basel (Hong Kong Miami, New York..) ex directeur de Paris Internationale que j’avais interviewé en 2020 (relire) même si l’on peut s’interroger sur sa marge de manœuvre face à Marc Spiegler habitué aux mastodontes internationaux qui ont déjà sa primeur à Bâle. Le loup dans la bergerie dirait Jean de La Fontaine…
De plus un élément de taille dans la composition de l’équipe qui semble un duplicata de la FIAC : même directeur adjoint en la personne de Maxime Hourdeuin, même comité de sélection à quelques exceptions et, surprise, la présence de Jennifer Flay en guest star mode consultante et c’est là que cela coince vraiment. On ne peut que se demander dans quelle mesure elle s’est effectivement battue pour la FIAC qu’elle a pourtant hissé à des sommets sous peine d’exclure des galeries, françaises pour la plupart d’un excellent niveau ou encourageant certaines à des dépenses parfois dangereuses pour se mettre au niveau. Son attitude qualifiée d’arrogante par beaucoup donnait à voir le prisme du marché et ses logiques dominatrices largement décriées pendant le confinement. A croire que la phase de recul et de distance est bel et bien terminée et que la surchauffe est de retour …
Il est certain que la liste des galeries participantes en octobre prochain du 20 au 23, de l’édition 1 de Paris + au Grand Palais Ephémère sonnera le verdict.
