L’été à Toulon et à Hyères by La Villa Noailles

Olivier Amsellem Vue de la piscine d’Alfred Henry décorée par Jean-Gérard Mattio 2005

Jean-Pierre Blanc lors de notre interview post confinement (relire) nous annonçait une nouvelle programmation estivale suite à l’obligation du report d’un an des festivals Design Parade Hyères et Toulon ainsi que l’exposition «Futurissimo, l’utopie du design italien, collection du Centre Pompidou» à Toulon. Mais qu’à cela ne tienne et pour attendre joyeusement 2021 la Villa Noailles offre un été très design ! Il rappelle aussi les nombreux projets numériques lancés pendant cette période depuis la Villa Noailles, 74 en 8 semaines, totalisant 47 900 abonnés aujourd’hui.

Dès le 11 juillet avec L’été à Hyères, la Villa Noailles propose :

-l’exposition «Charles et Marie-Laure de Noailles, une vie de mécènes » renouvelée par la présentation d’artistes emblématiques des années 1920 jusqu’aux années 1960, tels que Man Ray, Dora Maar, Pierre Chareau et Eileen Gray, ainsi qu’une préfiguration de l’exposition de portraits, pour la plupart inédits, que François-Marie Banier fit du couple illustre et en hommage à Marie-Laure de Noailles disparue il y a exactement 50 ans.

-l’exposition «Héros, Héroïnes » réunit les portraits de travailleurs Hyérois et Parisiens qui ont œuvré en première ligne pendant la période de confinement que nous avons traversée. Une commande lancée par le centre d’art en avril 2020 à plus de 20 auteurs.

-les designers lauréats ou finalistes du concours depuis 2006, avec une sélection de leurs pièces les plus récentes, en attendant la 15e édition du festival Design Parade en 2021, la villa Noailles propose de retrouver . Les jeunes lauréats ont poursuivi leur carrière et dessinent aujourd’hui pour les plus grands éditeurs, ils ont parfois inventé de nouveaux moyens de production et de diffusion et composent le visage du design contemporain international. En cette année particulière, avant la reprise du calendrier habituel en 2021, nous voulions réunir une sélection de leurs pièces récentes ou emblématiques dans les Salles voûtées de la villa Noailles, là où l’aventure du concours a commencé.

Antoine Carbonne Régulus

-de jeunes artistes ont été invités à Hyères pour des résidences de création :
dans le pigeonnier du jardin, Sara Favriau (Maubert galerie) a créé une installation de sculptures réalisées en mars et en mai 2020. Antoine Carbonne développe quant à lui un projet autour de la figure de Marie-Laure de Noailles, lors de sa résidence en cours dans la piscine, le squash et le gymnase.

Superpoly, l’Annexe Villa Noailles

Et en ville la Villa Noailles inaugure L’Annexe aménagée par le duo Hyérois Superpoly, son nouveau lieu d’exposition et de médiation au cœur du Parcours des arts.

Alexandre Benjamin Navet

L’été à Toulon, le fil rouge Alexandre Benjamin Navet :

Alexandre Benjamin Navet est artiste et directeur artistique, collaborateur régulier de Hermès, Van Cleef & Arpels et de la villa Noailles depuis qu’il a remporté le Grand Prix du Jury Design Parade Toulon Van Cleef & Arpels en 2017. Nous l’avions rencontré à Nice Hôtel Windsor à l’occasion de Camera Camera, dont il est le lauréat en 2017 (Double V galerie). Cette année, son travail agit comme le fil rouge des expositions L’été à Toulon en investissant les trois lieux phares de la manifestation. À l’ancien évêché, il décore trois murs de la cour intérieure d’une fresque colorée, alors qu’il recouvrira entièrement la façade de l’Hôtel des Arts. Il habille enfin la Rue des arts de compositions inspirées par le patrimoine et l’art de vivre toulonnais.

Alexandre Benjamin Navet, Dessin préparatoire façade Hôtel des Arts Toulon 2020

Tour d’horizon des arts décoratifs depuis l’après-guerre jusqu’aux propositions les plus contemporaines par la Villa Noailles :

Le parcours chronologique s’ouvre par la présentation d’œuvres rares et exceptionnelles à la Galerie du Canon, qui témoignent du bouillonnement artistique de l’époque de la reconstruction du port de Toulon. Les tapisserie d’Henri Pertus et Gilbert Louage, ainsi qu’un panneau en céramique de Jean-Gérard Mattio et Christiane Carielle, conçus pour le siège de la Caisse d’Épargne construit en 1969, attestent de la vitalité des arts décoratifs
locaux. Les grandes commandes publiques venues panser les plaies d’une ville lourdement touchée par les bombardements marquent un tournant dans l’histoire de l’urbanisme et de l’architecture. Les architectes Jean de Mailly, Alfred Henry, Serge Mikélian notamment, au côté de Mattio et des plus grands designers de l’après-guerre redessinent la silhouette de la rade selon les principes du modernisme. Charlotte Perriand meuble l’appartement témoin de la Frontale du port, tandis que le mobilier d’Eero Saarinen habille la Caisse d’Épargne. Les photographies des chantiers par Willy Maywald, tout comme les vues contemporaines d’Olivier Amsellem, Camille Vivier ou Joël Tettamanti mettent en lumière ce patrimoine unique.

François Halard, La villa E-1027 des architectes Jean Badovici et Eileen Gray.


Le travail photographique de François Halard, présenté à l’Hôtel des arts, reviend lui aussi sur quelques-uns des bâtiments les plus emblématiques de la période. Le parcours de l’exposition permettra ainsi de porter un regard contemporain sur ces grandes réalisations, et notamment sur la collaboration entre Alfred Henry et Jean-Gérard Mattio pour la construction et la décoration de la piscine du Port Marchand (1970-1972), ou encore sur la villa E-1027 de l’architecte et décoratrice Eileen Gray.


À l’ancien évêché, la programmation s’articule autour des œuvres de deux designers et artistes contemporains, Matthieu Cossé et Benoît Maire. Le premier, ancien étudiant de l’Atelier de Sèvres, travaille notamment la céramique dans une palette riche et joyeuse. Du second, dont les créations se situent à la lisière du design et de l’art contemporain, sont représentées entre autres par une série de chaises venant habiller une architecture qui a traversé toute l’histoire de la ville.

Benoit Maire, Villa Noailles photo Luc Bertrand

Sans oublier MONIQUE BOUTIQUE qui devient l’espace de recherche sur la couleur de l’École Camondo Méditerranée. Un espace d’expérimentation échelle 1, ouvert sur la ville, une vitrine originale qui démontre la puissance de la couleur dans l’espace et l’importance de cet enseignement rare.
MONIQUE BOUTIQUE sera donc peinte, repeinte et transformée au gré des projets et des saisons…

Programmation en détail :

expositions jusqu’au 31 octobre

 Villa Noailles avec la

Métropole Toulon Provence Méditerranée