Pour sa 12e édition, le Prix MAIF pour la sculpture se renouvelle pour mieux accompagner les pratiques de la création artistique à l’ère numérique. Centré depuis ses débuts sur le bronze, le Prix MAIF pour la sculpture fait désormais appel à de nouvelles pratiques de création, plus contemporaines.
Les quatre artistes finalistes 2020 :
Grégory Chatonsky et Goliath Dyèvre, Léonard Martin, Hugo Servanin et Virginie Yassef
Parmi plus de 170 dossiers reçus, les finalistes ont été sélectionnés par un jury indépendant, composé d’experts, professionnels de l’art et de l’innovation :
- Dominique Mahé, président de la MAIF et président du jury
- Nils Aziosmanoff, président co-fondateur du Cube, centre de création numérique
- Christine Bard, co-fondatrice de Make ICI, premier réseau de manufactures collaboratives et solidaires en France
- Manuela de Barros, chercheuse et maitresse de conférences en philosophie, esthétique et théories des Arts au département Arts plastiques de l’Université Paris 8
- Marialya Bestougeff, directrice de l’innovation du CENTQUATRE-PARIS
- Gaël Charbau, critique d’art et commissaire d’exposition indépendant
- Anne Langlois, directrice du centre d’art 40mcube à Rennes
- Hervé Pérard, délégué général de SIANA, Centre de ressources pour les cultures numériques, et trésorier de TRAS, Transversale des Réseaux Arts-Sciences
Les 4 projets finalistes :
GRÉGORY CHATONSKY ET GOLIATH DYÈVRE |
Goliath Dyèvre et Grégory Chatonsky imaginent des objets matériels qui accueillent la réalité augmentée. Pour Internes, le duo se projette dans un monde où tout ce qui pourrait être augmenté le serait, la matière deviendrait ainsi un décor vide pour le numérique. Ce projet interroge la relation entre les humains, les techniques et le monde qui les entourent. D’un côté, une matérialité servant de support, de l’autre un monde augmenté toujours changeant tel un flux. |
LEONARD MARTIN
Alma est un automate en verre soufflé dont le nom évoque la célèbre effigie d’Alma Mahler que fit réaliser le peintre Oskar Kokoschka pour se consoler de son amour perdu. En hommage à ce fait divers, cette sculpture animée, dont la transparence laisse apparaitre l’intérieur de la machinerie, revisite le thème historique du rapport de l’artiste à son œuvre à l’heure du trans-humanisme.
Alma sera une figure forte et puissante, une divinité des temps modernes, émancipée de son créateur. Le paradoxe se tiendra là.
HUGO SERVANIN
Pour le projet Athéna, Hugo Servanin souhaite convertir une intelligence artificielle numérique en circuits électriques pour créer un système nerveux artificiel. La sculpture est composée de trois éléments distincts : un buste sur son socle, un assistant respiratoire également disposé sur un socle ainsi qu’une intelligence artificielle matérialisée sous la forme de composants électroniques et de câbles.
VIRGINIE YASSEF
Virginie Yassef présente une expérience visuelle, plastique et sonore, intitulée Soleil City, composée d’une sculpture et d’une vidéo complémentaire. Fidèle à son univers onirique et irrationnel, inspirée par David Lynch autant que Samuel Beckett, l’artiste donne la parole à la nature de manière théâtrale. La sculpture consiste en une copie et un agrandissement naturaliste d’un tronçon de branche de genévrier. Dans ce dispositif sonore et sensoriel, cette branche ventriloque s’animera et entamera devant le public un monologue autobiographique.
PROCHAINES ÉTAPES
- Les quatre artistes finalistes présenteront leur projet devant le jury au printemps.
- Ils seront ensuite exposés au cours de la soirée de remise du Prix à Paris.
Rendez-vous fin avril pour l’annonce du lauréat du Prix MAIF pour la sculpture 2020 !