Du nouveau au LiFE Saint-Nazaire !

Nous avions rencontré Sophie Legrandjacques, présidente de D.C.A et directrice du Grand Café Saint-Nazaire en juin 2018, à l’occasion des 20 ans de ce centre d’art exemplaire qui développe au LiFE une programmation hors norme et spécifique dans ce lieu post industriel puissant. Le Grand Café propose l’exposition Echappée Belle qui réunit Eléonore False, Aurélie Pétrel et Pétrel / Roumagnac (duo) autour des enjeux de l’image.

En parallèle l’installation d’Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin au LiFE ouvre un nouveau chapitre de leur cheminement à deux, suite à une longue résidence de création à Saint-Nazaire.

Installation, films et performance :
Emmanuelle Huynh
et Jocelyn Cottencin

Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin viennent de disciplines différentes, pour la première la danse et la performance, pour le second les arts visuels et le graphisme, mais leurs travaux respectifs traversent des questions récurrentes qui trouvent dans cette collaboration un territoire d’amplification et d’expérimentation. Ils s’intéressent aux territoires, aux contextes, aux corps, aux histoires non pour en rendre compte, mais avec la volonté de faire se confronter des images qui prennent la réalité comme cadre fictionnel,
pour mieux faire émerger des questions artistiques, sociales, politiques, etc. qui leur semblent aujourd’hui importantes à traiter. Ce cycle de travail leur permet d’inventer des modes de restitution qui échappent au format unique.
Les projets en cours liés à Saint-Nazaire et à Sao Paulo (Brésil) se construisent sur ces modalités de restitution tout en développant un vocabulaire spécifique faisant écho de l’interprétation des particularités de chaque territoire traversé.

Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin investissent Saint-Nazaire pour produire une installation vidéo qui mêle différentes strates de rapport à la ville et à l’environnement.
Les questions d’architecture, de mémoire spatiale ou corporelle y sont traitées par le biais de la rencontre avec des habitants, des travailleurs, des lycéens, des enfants, en lien avec des espaces forts et singuliers comme les chantiers, l’estuaire, la côte.
En réalisant Nous venons de trop loin pour oublier qui nous sommes, Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin font le pari d’une création hybride entre performance, film et installation en dialogue avec des habitants et leur territoire. Au travers de rencontres individuelles mais aussi par le biais d’ateliers, de workshops, Emmanuelle Huynh et Jocelyn Cottencin construisent ce récit à la fois fictionnel et documentaire sur une période de deux ans.
Dans sa phase de diffusion, le projet permettra un rayonnement de la ville au-delà de ses frontières en s’appuyant sur le réseau national et international de Múa.

« Nous venons de trop loin pour oublier qui nous sommes n’est pas un portrait de la ville de Saint-Nazaire au sens d’une volonté descriptive, mais un récit polysémique qui s’inscrit sur ce territoire si particulier.
Saint-Nazaire est une ville avec une histoire forte, construite par une dynamique du groupe et du collectif particulièrement puissante. Une ville paradoxale avec des forces naturelles qui régissent les rythmes industriels ; l’estuaire, les marées, le vent imposent leurs lois à la sortie des paquebots de croisière plus imposants que des immeubles ; une ville où l’ancienne base sous-marine allemande est réinvestie en salle de concert, lieu d’art, vigie et
jardins en friche, une ville où se croisent des communautés venant d’Europe et d’ailleurs et qui fut une porte, vers ou en provenance de l’Amérique.
Nous venons de trop loin pour oublier qui nous sommes est fait de ce rythme organique confronté à des figures du travail et de la production de la société contemporaine, des images de groupes engagés dans des mouvements communs, mais aussi de figures singulières qui habitent et rêvent leur ville par leur corps et leur histoire.
Le geste, le mouvement, deviennent des vecteurs pour installer une mémoire éphémère dans les environnements traversés avec la possibilité de faire émerger des figures utopiques, rituelles, ou simplement en dialogue avec le
paysage. », Jocelyn Cottencin & Emmanuelle Huynh

Plateforme Mua à Saint-Nazaire :

Plateforme Múa, créée par Emmanuelle Huynh, est une compagnie à rayonnement
national et international soutenue par le ministère de la Culture – Direction
régionale des affaires culturelles (DRAC) Pays de la Loire depuis son implantation
à Saint-Nazaire en 2016. Le choix de ce point d’ancrage s’est fait pour la singularité
de la ville et les perspectives artistiques et collaboratives prometteuses que
la compagnie projette sur ce territoire, au regard de l’ambition artistique et
culturelle réaffirmée de la Ville de Saint-Nazaire. Elle se fixe pour objectif d’ancrer
une médiation directe avec le public à travers la rencontre avec les œuvres, les
pratiques et des projets qui lui sont directement adressés.

Infos pratiques :


L’Echappée belle
jusqu’au 12 janvier


Nous venons de trop loin pour oublier qui nous sommes

jusqu’au 19 janvier 

www.grandcafe-saintnazaire.fr