Vue de l’exposition Mon chien mon avenir au sein du Théâtre des expositions, commissaire Marie Grihon © Nicolas Brasseur
Dans le cadre de la nouvelle impulsion proposée par Jean de Loisy, les Beaux Arts de Paris deviennent le terrain d’apprentissage des étudiants tout au long de leur cursus. Le Théâtre des Expositions est ainsi conçue et développée par les étudiants de la filière « Artistes & Métiers de l’exposition » et les jeunes commissaires en résidence aux Beaux-Arts de Paris. Un joyeux laboratoire qui dépasse les codes habituellement admis et intègrent les visiteurs dans des labyrinthes plein de surprises.
Au total ce sont 24 expositions présentées de mars 2021 à janvier 2022, qui confrontent les chefs-d’œuvre de la collection et les créations de jeunes artistes et de leurs professeurs.
Promotion 2019/2020 : Lina Benzerti, Brune Doummar, Milana Dzhabrailova, Sarah Konté, Corentin Leber, Chongyan Liu, Victoire Mangez, Bram Niesz, Yannis Ouaked, Violette Wood, Kenza Zizi.
Commissaires en résidence 2019/2020 : Simona Dvořáková, Marie Grihon, César Kaci, Alice Narcy, Esteban Neveu Ponce.
Promotion 2020/2021 : Soraya Abdelhouaret, Paul-Emile Bertonèche, Yucegul Cirak, Andreas Fevrier, Daniel Galicia, Alexandre Gras, Raphael Guillet, Thibault Hiss, Hélène Janicot, Elladj Lincy, Anna Oarda, Céleste Philippot, Océane Pilastre, Libo Wei.
Commissaires en résidence 2020/2021 : Noam Alon, Antoine Duchenet, Lou Ferrand, Céline Furet, Juliette Hage, Lila Torqueo.
Acte 1, du 2 mars au 4 avril Des feux comme des aurores, autour de la transformation de la matière
Abes Fabes Kartoflyables, autour des techniques photographiques
À la recherche de toujours, autour du Moyen-âge revisité
Au train où vous vont les choses/ du 14 au 17 avril
Au train où vont les choses est une exposition proposant une rencontre inédite entre modélisme et art contemporain au travers d’une maquette ferroviaire de grande envergure.
Au cœur d’un diorama aux dimensions hors-normes, se déploie un voyage entre paysage miniature et œuvres d’artistes issus des Beaux-Arts de Paris. Voyagez entre villes, banlieues, campagnes, bords de forêt, ou de mer habités par des œuvres. Au fil des allées et venues des trains découvrez une exploration des liens qui existent entre arts contemporain et miniaturisation comme outils de regard sur notre environnement.
Liste des artistes : Charles Angée, Théo Audoire, Katia Benhaïm, Lina Benzerti, Thomas Buswell, Nina Childress, Claude Closky, Caroline Delhom, Jules Doriath, Molten_C0re, Nicolas Quiriconi, Eva-Gabrielle Sarfati, Emeline Sié et Les Passionnés du Train Elancourt
Acte 2
Tout me trouble à la surface /du 14 avril au 16 mai 2021
Tout me trouble à la surface est une exposition personnelle d’Éléonore False, réalisée à l’issue d’une résidence effectuée aux collections des Beaux-Arts de Paris. L’intérêt de l’artiste a porté sur les fonds de photographie scientifique du 19e siècle. Le médecin Duchenne de Boulogne (1806-1875) connu pour ses « Ovales», l’a utilisée pour témoigner de ses recherches sur l’application de nouveaux procédés électriques sur les muscles faciaux de ses cobayes de façon à décrypter « Le Mécanisme de la physionomie humaine ». À partir des photographies originales, Éléonore False a procédé à une suite d’étapes manuelles et mécaniques de reproductions, de sélections, de découpages, d’agrandissements. Opérant un nouveau point de vue sur l’image source, les œuvres de l’artiste donnent une nouvelle aura à ces fragments de visages. Éléonore False arrête l’attention du spectateur sur les effets produits par cette stimulation artificielle : le visage est devenu masque.
Commissariat : Kathy Alliou – avec Anne-Marie Garcia, conservatrice en charge des photographies, et Alice Thomine-Berrada, conservatrice en charge des peintures.
Une moraine d’objets / du 14 avril au 16 mai 2021
Le concours des têtes d’expressions a représenté au sein des Beaux-Arts de Paris un exercice où la technique artistique reflétait la capacité des artistes à transmettre l’émotion. Jalousie, fierté, colère etc. ont ainsi été proposées aux aspirants artistes comme moyen de transcender les contingences de la matière, là où un sourcil appuyé ou un regard penseur pouvait insuffler au bloc inerte de glaise ou aux couleurs étalées sur la toile un semblant de vie.
Artistes : Jean-Charles Bureau, Florentine Charon et Victoire Thierrée, artistes en résidence aux Beaux-Arts de Paris
Commissariat : Yannick Langlois, doctorant, laboratoire SACRe
Le temps est détraqué / du 14 avril au 23 mai 2021
« Le temps est détraqué » s’articule autour des possibilités d’espaces temporels autonomes et le potentiel scénique d’un lieu de rassemblement. En mêlant les diverses temporalités, leurs aspects anachroniques et fantomatiques, cette exposition interroge une présence et une expérience qui naît de nos entourages. La fluidité de ce spectacle irréel oscille entre une « sobriété romantique » et un « baroque contemporain ». Les éléments visuels et acoustiques aléatoires et synchronisés se déploient comme une partition composée de paramètres numériques, comme dans la logique du langage sonore, magique et universel « Zaoum » du futuriste russe Khlebnikov. Les spectateurs peuvent entrer, passer, halluciner, penser, oublier ou rêver …
Artistes présentés : Flora Bouteille, Léa de Cacqueray Aurélia Declercq, Katya Ev, Tania Gheerbrant, Francisco de Goya, Claire Isorni, Július Koller, Prosper Legault, Victor Villafagne, Thomas Teurlai.
En collaboration avec Grégoire Rousseau et Nora Sternfeld.
Jardin secret / du 14 avril au 29 mai 2021
Publiée il y a plus de cent ans, la théorie sexuelle de Freud est toujours critiquée, interprétée, défaite et réfutée dans les études sur le genre. Il va sans dire qu’il y a plusieurs raisons essentielles pour déconstruire ces idées. Une provient du lien tissé par Freud entre les pulsions sexuelles hétéronormatives et un fonctionnement efficace, qui sera peu après promu avec force par la pensée capitaliste. Néanmoins, il est évident que son idée d’un développement sexuel normal et ordonné est un idéal intangible, voire inatteignable.
Visiter le Jardin Secret permet à chacun.e de repenser sa sexualité enfantine selon le modèle freudien et d’éprouver ainsi sa pertinence ou son obsolescence. Cette exposition souhaite souligner les séparations trop décisives esquissées par Freud dans son schéma linéaire des pulsions libidinales.
Artistes participants : Julien Prévieux, Chadine Amghar, Dominique Lefèvre-Desforges, Petrit Halilaj, Charlotte Simonnet, Qian Han, Noam Kaniel, Hugo Bonnet, Violette Wood, Achille-François-René Leclère, Thomas Buswell, Nino Kapanadze
Commissaire : Noam Alon, commissaire résident filière «Artistes & Métiers de l’exposition »,
En attendant réouverture :