Olaf Otto Becker, Point 660, 2, 08/2008 67°09’04’’N, 50°01’58’’W, Altitude 360M, de la série « Above Zero », 2008 © Olaf Otto Becker exposition Civilization Mucem Marseille
Si on a hâte de tourner la page de 2020, année de toutes les menaces (la pandémie, le Brexit, la crise..) mais aussi d’une prise de conscience aiguë des grands défis de société (le climat, les mouvements insurrectionnels Black Lives Matters ..) avec une vie culturelle brusquement à l’arrêt, que peut-on attendre de l’année qui s’annonce ? En matière de programmation, il devient très difficile d’émettre des calendriers et le traditionnel Best Of tient désormais de l’exercice divinatoire. Néanmoins et pour tenter de rester optimistes, voici quelques jalons qui pourront nous apporter un peu de répit, le fameux « care » employé à présent à toutes les sauces mais l’art a t-il besoin de ce genre de qualificatifs pour justifier de ses bienfaits ?
En parallèle à l’ouverture de nouveaux lieux (Bourse de Commerce/Pinault, Fondation Pernod Ricard, Hôtel de la Marine, les Franciscaines de Deauville…) et réouvertures (Musée de la Chasse et de la nature, Musée Carnavalet, Maison Victor Hugo..) morceaux choisis sur le fil en pariant sur la réouverture des musées et sans oublier le travail remarquable effectué par les galeries dont plusieurs expositions ont une valeur muséale (j’y reviendrai) :
A Paris :
Alors que l’on apprend que la fascinante exposition du Petit Palais sur l’Age d’or de la peinture danoise ne pourra rouvrir, on se consolera au musée Marmottan Monet avec :
L’heure bleue de Peder Severin Krøyer
à partir du 28 janvier (sous réserve)
Le musée Marmottan Monet s’inscrit dans cette redécouvertes des écoles du Nord en accueillant, pour la première fois en France la première exposition monographique du peintre danois Peder Severin Krøyer (1851-1909).
Successeur de Købke et de ses contemporains, prédécesseur d’Hammershøi dont il fût le maître, Krøyer tient une place prépondérante dans l’art de son temps. Peintre prolifique, excellent dessinateur, mais aussi photographe, il a posé sur ce qui l’entourait un regard profondément humaniste. Un regard entre autres porté sur le monde du travail, celui des pêcheurs, de ses proches et de ses condisciples regroupés à partir de la dernière décennie du xixe siècle à Skagen, ce bout du monde situé à l’extrémité de la presqu’île du Jutland. C’est dans ce village, là où les eaux de la Baltique rencontrent celles de la mer du Nord, là où l’été, une lumière très particulière apparaît au moment crépuscule nordique, qu’il fut séduit par cette «heure bleue» dont il nous donne à voir l’éclat et la poésie.
Autre merveille,
Signac les Harmonies colorées au Musée Jacquemart André
à partir du 5 mars (sous réserve)
Aux côtés de 25 de ses toiles telles que « Avant du Tub » (1888), « Saint-Briac. Les Balises » (1890), « Saint-Tropez, l’orage » (1895), « Avignon, matin » (1909) ou « Juan-les-Pins, Soir » (1914) et d’une douzaine d’aquarelles, l’exposition présentera plus de vingt œuvres des artistes Camille Pissarro, Maximilen Luce, Théo Van Rysselberghe, Henri-Edmond Cross, Georges Seurat, Louis Hayet, Achille Laugé, Georges Lacombe et Georges Lemmen.
L’ensemble de l’exposition suivra un parcours chronologique, depuis les premiers tableaux impressionnistes peints par Signac sous l’influence de Claude Monet jusqu’aux œuvres vivement colorées réalisées par l’artiste au XXe siècle, en passant par sa rencontre avec Georges Seurat en 1884. L’exposition, qui retracera la vie de Signac et son travail de décomposition de la couleur, reviendra également sur l’histoire du néo-impressionnisme.
Très attendue,
LA COLLECTION MOROZOV ICÔNES DE L’ART MODERNE à la Fondation Louis Vuitton
à partir du 24 février (sous réserve)
La Fondation Louis Vuitton présentera, à partir du 24 février 2021, pour cinq mois, LA COLLECTION MOROZOV, l’une des plus importantes collections au monde d’art impressionniste et moderne. Evènement de portée internationale, l’exposition rassemblera 200 chefs-d’œuvre de la collection d’art moderne français et russe des frères Mikhaïl et Ivan Morozov. C’est la première fois depuis sa création, au début du 20ème siècle, que LA COLLECTION MOROZOV voyagera hors de Russie.
Cette exposition-évènement constitue le second volet du thème ICÔNES DE L’ART MODERNE, organisée par la Fondation Louis Vuitton en partenariat avec le Musée d’État de l’Ermitage (Saint-Pétersbourg), le Musée d’État des Beaux-Arts Pouchkine (Moscou) et la Galerie nationale Tretïakov (Moscou). Elle fait suite à l’exposition LA COLLECTION CHTCHOUKINE, qui connut un immense succès public puisqu’elle a réuni, il y a 4 ans, 1.3 millions visiteurs. Après Sergueï Chtchoukine et Samuel Courtauld, la Fondation Louis Vuitton poursuit ainsi son cycle de manifestations dédiées aux grands collectionneurs – mécènes pionniers de l’art moderne.
Déployée dans l’ensemble des salles du bâtiment de Frank Gehry, l’exposition LA COLLECTION MOROZOV à la Fondation Louis Vuitton rassemblera un ensemble d’œuvres d’artistes français et russes parmi les plus iconiques de cette Collection : Manet, Rodin, Monet, Pissarro, Lautrec, Renoir, Sisley, Cézanne, Gauguin, Van Gogh, Bonnard, Denis, Maillol, Matisse, Marquet, Vlaminck, Derain et Picasso aux côtés de Repine, Vroubel, Korovine, Golovine, Serov, Larionov, Gontcharova, Malevitch, Machkov, Kontchalovski, Outkine, Sarian ou Konenkov. Conçue par Anne Baldassari, commissaire générale, l’exposition devrait réserver d’étonnantes découvertes et de mémorables émotions. Elle se déploiera dans une muséographie originale évoquant références historiques et intemporalité d’œuvres emblématiques de la modernité artistique naissante de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème siècle.
DIVAS D’Oum Kalthoum à Dalida à l’Institut du monde arabe
à partir du 27 janvier
L’Institut du monde arabe rend un hommage unique aux plus grandes artistes femmes de la musique et du cinéma arabes du XXe siècle, avec une exposition événement qui célèbre à la fois leur histoire et leur héritage contemporain. Divas, d’Oum Kalthoum à Dalida dresse les portraits épiques et étonnants des divas de l’« âge d’or » de la chanson et du cinéma arabes, à travers un parcours abondamment nourri de photographies d’époque, souvent inédites, d’extraits de films ou de concerts mythiques, d’affiches cinématographiques au graphisme glamour, de magnifiques robes de scène, d’objets personnels et d’interviews rares.
Martin Margiela, Lafayette Anticipations à partir du 15 avril Lafayette Anticipations invite Martin Margiela à prendre possession de l’ensemble de ses espaces d’exposition. L’approche conceptuelle du créateur belge a révolutionné autant le vêtement que les codes de la mode. Si les références à l’art sont multiples dans ses créations, au travers de trompes-l’œil, monochromes blancs ou défilés sous forme de happenings, la pratique artistique du designer restait jusqu’à ce jour totalement inconnue. Pourtant, du dessin à la sculpture en passant par le collage, Martin Margiela ne cesse de développer depuis les années 1980 un univers chargé des mêmes obsessions pour les corps fragmentés, l’anonymat, le recyclage et l’expérimentation. Jean Bedez et CRUSH aux Beaux Arts de Paris 3 février Jean Bedez, De Sphaera mundi – Sur la sphère du monde L’exposition présente un ensemble d’œuvres inédites de l’artiste, notamment une série éponyme créée en 2019, ainsi que des œuvres exceptionnelles réalisées pour l’occasion. Elle offre une exploration cosmique revisitant des mythes, en résonance avec les collections de l’École. Crush Trois commissaires d’exposition, Gaël Charbau (critique d’art et commissaire indépendant), Xavier Franceschi (directeur du FRAC Ile-de-France) et Céline Poulin (directrice du CAC Brétigny) sont invités depuis le mois de novembre à découvrir les étudiants et leurs travaux toutes années confondues (de la 1ère à la 5èm Une quarantaine d’étudiants choisis sont ensuite présentés dans le cadre d’une exposition-accrochage intitulée « Crush » qui s’adressera à un public de professionnels de l’art. Le Théâtre des expositions 3 mars Les Beaux-Arts de Paris, pour la première fois, invitent les étudiants de la filière « Métiers de l’exposition » à investir le Palais des Beaux-Arts et à offrir une proposition artistique à la fois patrimoniale et contemporaine sans équivalent. Ce joyeux laboratoire, désordonné et expérimental, s’adresse à un public curieux de trésors méconnus, d’inventions et de découvertes. Le public aura ainsi accès aux coulisses souvent dérobées des montages mais surtout à des formes encore inqualifiables, parfois déroutantes. Les chefs-d’œuvre des collections des Beaux-Arts de Paris et les créations des jeunes artistes de l’École et de leurs professeurs sont réunis dans une succession ininterrompue d’expositions. et dans le cadre de Africa 2020 : Sammy Baloji du 9 juin au 18 juillet Figure majeure de l’art contemporain, Sammy Baloji présente sa première exposition personnelle dans une institution parisienne, invité par le Festival d’Automne à Paris et les Beaux-Arts de Paris, dans le cadre de la Saison Africa 2020.L’exposition met en relation des œuvres repérées à l’issue d’investigations récentes sur l’empire Kongo et d’autres objets qui ont transité entre pays du « Sud » et pays du « Nord » comme les célèbres « Tentures des Indes ». PICASSO/RODIN au Musée National Picasso-Paris à partir du 9 février Le musée Rodin et le Musée national Picasso-Paris s’unissent pour une rencontre inédite entre deux monstres sacrés dont les inventions formelles marquent un tournant dans l’art moderne. Déclinée simultanément dans les deux institutions, l’exposition mettra en lumière des convergences inattendues dans les processus créatifs qui jalonnent l’oeuvre des deux artistes. Tandis qu’au musée Rodin, seront étudiées les solutions plastiques inventées par les deux artistes pour figurer le réel, l’exposition du musée Picasso, présentera la sphère privée de la création dans le laboratoire de l’atelier. En parallèle à la Saison Africa 2020 déjà citée, EX AFRICA Présences africaines dans l’art d’aujourd’hui (musée du Quai Branly) à partir du 9 février Dans un dialogue visuel inédit, l’exposition Ex Africa met en regard plus de 150 œuvres d’artistes contemporains de toutes générations et origines pour décrypter les relations qui unissent la scène actuelle et les arts africains anciens depuis la fin du 20ème siècle. En quoi les arts africains, dits aujourd’hui “classiques”, demeurent-ils présents et actifs dans la création contemporaine ? Pour le critique et historien d’art Philippe Dagen, commissaire de l’exposition, il s’agit de montrer que les idées et formes propres à ces arts sont aujourd’hui plus vivantes que jamais, alors que quarante ans plus tôt, une exposition telle que Primitivism au Museum of Modern Art de New York les réduisait au rôle de modèles plastiques pour les avant-gardes occidentales de la première moitié du 20ème siècle, les privant de leurs histoires et de leurs significations originales pour n’y voir que des jeux de belles formes exotiques. Ce qui s’oublie et ce qui reste Musée de l’Histoire de l’Immigration 9 mars Née de la collaboration entre le Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden (MACAAL) de Marrakech et le Musée national de l’histoire de l’immigration à Paris, l’exposition (Palais de la Porte Dorée), Ce qui s’oublie et ce qui reste explore la notion de transmission à travers les œuvres de dix-huit artistes du continent africain et de ses diasporas. (Saison Africa 2020) CARTE BLANCHE ANNE IMHOF au Palais de Tokyo (sous réserve) Printemps 2021, le Palais de Tokyo invite Anne Imhof à réaliser une exposition dans la totalité de ses espaces. Ce projet s’inscrit dans la continuité d’une série de Cartes Blanches, initiée par Ugo Rondinone en 2007 puis déployée sur les trois étages du Palais de Tokyo avec Philippe Parreno en 2013, Tino Sehgal (2016), Camille Henrot (2017) et Tomàs Saraceno (2018). Anne Imhof, qui bénéficie actuellement d’une reconnaissance internationale, couronnée notamment par le Lion d’or obtenu à la Biennale de Venise avec FAUST en 2017, a été montrée au Palais de Tokyo dès 2015 avec DEAL présentée dans le cadre du festival Do Disturb. Avec « Nature mortes » Anne Imhof créera des effets de résonance et de dédoublement au sein d’un espace architectural ouvert, transformé en un vaste corps sonore et en un labyrinthe habité. Elle y déconstruit les systèmes hiérarchiques incarnés afin de générer de nouvelles images où les corps, les arts visuels, la musique et l’architecture fusionnent. |
Bicentenaire de la mort de Napoléon aux Invalides : NAPOLÉON ? ENCORE ! de Marina Abramovic à Yan Pei Ming (musée de l’Armée)
à partir du 7 mai
Une quinzaine d’artistes contemporains sont invités, sur le principe de la carte blanche, à questionner l’héritage laissé par la figure de Napoléon et l’empreinte de son action sur le monde actuel. Conçu en deux temps, ce parcours dévoilera des commandes originales ou des œuvres existantes d’artistes tels que Pascal Convert, Ange Leccia, Hans Op de Beeck, Fabrice Hyber, Marina Abramovic, Julian Schnabel, Georges Tony Stoll, Hélène Delprat… Les œuvres prendront place dans les salles du parcours de visite permanent, sous le
Dôme des Invalides où repose l’Empereur, ou encore dans des lieux habituellement fermés au public comme le grand salon.
Commissariat : Éric de Chassey, directeur de l’Institut national d’histoire de l’art / Julien Voinot, chargé de collections, département du XIX siècle et Symbolique au musée de l’Armée.
Vu dans le Grand Paris par les Magasins Généraux (Pantin)
Pour accompagner la parution de la nouvelle édition du Guide des Grands Parisiens, Enlarge Your Paris et les Magasins généraux présentent une exposition des images réalisées par le photographe Vincent Migrenne. Une balade poétique et visuelle au cœur du Grand Paris.
Ce guide culturel pionnier sur le Grand Paris propose plus de 300 adresses et bons plans à travers 10 grands quartiers s’affranchissant du périphérique, au tarif de 20€.
Architecture / Nouveaux lieux :
Ouverture de la Bourse de Commerce – Pinault Collection à partir du 23 janvier (sous réserve)
Le chantier de tous les superlatifs dont je vous ai déjà parlé, la transformation de la Bourse de commerce (où j’ai travaillé pendant plusieurs années), par Tadao Ando.
« La Bourse de Commerce, refermée sur son cercle parfait, coiffée de son impeccable coupole, sera le lieu où l’imprévisible peut devenir évident, l’inimaginable réel et l’inespéré possible. Un révélateur de la création en train de se faire et, de ce fait, un miroir du monde. » Jean-Jacques Aillagon
Ouverture de la Fondation d’entreprise Pernod Ricard
à partir du 6 mars
Ce nouvel espace pluridisciplinaire, dont l’aménagement a été confié à l’agence NeM / Niney et Marca Architectes, se situe au 1 Cours Paul Ricard, à la proue du nouveau siège mondial du Groupe éponyme, en plein cœur de la Capitale et du quartier Saint Lazare.
Dans ce nouvel écrin, la Fondation Pernod Ricard mènera une programmation « défricheuse et audacieuse » selon les mots de sa directrice Colette Barbier, faite d’expositions personnelles et collectives et proposera des cycles de rencontres dédiées à la performance artistique, à la poésie ou aux débats de société.
La Fondation ouvrira ses portes au public avec une exposition collective imaginée par Bertrand Dezoteux, Le Juste Prix.
En Régions :
Ouverture des Franciscaines de Deauville, à partir du 20 mars
Abritant tout à la fois un musée, un auditorium, des espaces de lecture et de documentation structurés autour de thèmes chers à la ville de Deauville – le cinéma, la peinture, la photographie, le cheval, l’art de vivre et la jeunesse – les Franciscaines seront un lieu hybride de plus de 6000 mètres carré réhabilité par l’agence Moatti-Riviere avec la volonté de décloisonner les savoirs et les arts.
Commissariat scientifique:
Lynda FRESNOIS, directrice du Musée des Franciscaines
Ouverture à Cabourg de la Villa du Temps retrouvé
À Cabourg, au printemps 2021, un nouveau lieu consacré aux cultures de la Belle Époque ouvrira ses portes au cœur du célèbre éventail de la cité balnéaire. La Villa du Temps retrouvé proposera aux visiteurs l’expérience d’un voyage dans le temps, pour découvrir et comprendre l’âge d’or de la Côte Fleurie à la Belle Époque. Marcel Proust, qui séjourna à Cabourg les étés de 1907 à 1914, où il écrivit des pages fondamentales d’À la recherche du temps perdu, en sera la figure tutélaire, guide et inspirateur des contenus et de l’ambiance du musée. Ce lieu innovant, site vivant érigé au sein d’une villa historique, sera une plateforme essentielle pour mieux comprendre le temps suspendu que représente la Belle Époque et ses liens avec notre période contemporaine.
UNITED STATES OF ABSTRACTION, Artistes américains en France 1946-1964
Musée d’arts de Nantes à partir du 12 février
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, plus de 400 artistes peintres, musiciens et écrivains américains, continuent de faire le choix de venir étudier et créer en France. Des artistes très célèbres comme Sam Francis, Joan Mitchell, Ellsworth Kelly ont ainsi débuté leur carrière entre les États-Unis et la France. À travers une centaine de peintures, sculptures et dessins, en provenance de collections privées et publiques européennes et américaines, l’exposition, coorganisée avec le Musée Fabre de Montpellier, explore cette intense présence et la manière dont elle a contribué à la redéfinition de l’art abstrait, en France, à un moment où la géographie mondiale de l’art était bouleversée.
Angela Bulloch sera invitée par le Musée d’arts de Nantes à concevoir une installation spécifique dans le Patio à partir de juillet.
REOUVERTURE DU FRAC PICARDIE (Amiens)
janvier
Avec l’arrivée de Pascal Neveux à sa direction, le Frac Picardie s’engage dans un nouveau projet artistique et culturel. En écho à la crise que nous traversons, l’ambition du nouveau Frac est d’inventer un espace social où des artistes, des critiques, chercheurs, universitaires, acteurs culturels de tout horizon puissent venir pour travailler, partager, s’inspirer et développer des idées, des projets. Un écosystème humain, créant les conditions propices aux expériences transformatrices, aux collaborations profondes et aux expérimentations sur le terrain.
MUSEE D’ART CONTEMPORAIN CHATEAU DE ROCHECHOUART : Sans commencement et sans fin
à partir du 5 mars
De mars à septembre 2021, le musée d’art contemporain de la Haute-Vienne, château de
Rochechouart, invite l’artiste italien Michele Ciacciofera à investir l’ensemble des espaces du château. Né en 1969, Michel Ciacciofera développe un unvivers graphique et sculptural centré sur la question de la mémoire, de l’archéologie, des mythes et de l’Histoire. Son travail a été présenté notamment à la Biennale de Venise en 2017 et à la Documenta 14 (Athènes et Kassel).
FRAC PROVENCE ALPES-COTE D’AZUR : KATIA KAMELI Elle a allumé le vif du passé
Dans le cadre du Focus Femmes de la Saison Africa 2020 cette exposition monographique consacrée à l’artiste et réalisatrice franco-algérienne Katia Kameli propose un regard nord africain et algérien sur la constitution de grands récits du continent et leur circulation internationale.
GERDA STEINER & JÖRG LENZLINGER, COPAIN
Hymne au pain et à ceux et celles qui le fabriquent – les boulangers mais aussi tous les amateurs de toutes cultures, amoureux du pain – l’exposition « COPAIN » des artistes suisses Gerda Steiner et Jörg Lenzlinger permet de porter un regard neuf sur cet aliment dont l’histoire débute avec les prémices de l’agriculture, et qui n’a depuis pas cessé d’évoluer.
MONASTERE ROYAL DE BROU : Suzanne Valadon et ses contemporaines
Bourg en Bresse, à partir du 13 mars
Le Monastère royal de Brou organise une exposition consacrée à Suzanne Valadon (1865 -1938) et aux artistes féminines de sa génération. De Tamara de Lempicka à Sonia Delaunay en passant par Camille Claudel, l’exposition se donne pour objectif de faire mieux connaitre au grand public l’émancipation des artistes femmes et leurs riches contributions à l’explosion artistique française de 1880 à 1940, à l’instar de Suzanne Valadon sortie de l’ombre d’Utter et Utrillo, dont elle fut le maître et non la muse.
FRAC FRANCHE-COMTE : Danser sur un volcan
Besançon, à partir du 14 mars
S’il évoque le danger, la prise de risque, l’éventuelle chute, le titre de cette exposition qui réunit des œuvres d’artistes visuels et de chorégraphes fait également allusion à la complexité des relations humaines et sociales. Dans la continuité de Dancing Machines, dont la thématique portait sur les contraintes internes du corps, Danser sur un volcan traite des contraintes externes, celles liées à la gravité et celles liées à l’Autre, celui qui porte, touche, et dont le regard transforme le corps. Après avoir simulé l’absence de pesanteur par l’invention des pointes dans la danse romantique et classique, la danse se libère progressivement de ces oripeaux : Martha Graham (1894-1991) ou Doris Humphrey (1895-1958) utilisent la chute et ouvrent paradoxalement un chemin nouveau. L’art contemporain s’en empare également, mettant en scène chute et apesanteur, depuis leur considération purement physique et corporelle, jusque dans des connotations politiques liées à l’effondrement et à la liberté.
En parallèle 1ère édition de ART FAIR DIJON (11-13 juin)
Art Fair Dijon aura lieu en juin 2021, ce rendez vous entre collectionneurs, artistes et public, s’articulera autour de galeries exigeantes et reconnues pour leurs engagements esthétiques et plastiques. Cette première édition prendra racine dans le terroir Bourguignon-Franc-Comtois, et se voudra à la fois conviviale et précurseure.
49 NORD / 6 EST – FRAC LORRAINE
EXPOSITION À PLUSIEURS (en écho à Africa 2020)
à partir du 12 mars
Avec À plusieurs, le Frac Lorraine expérimente un nouveau format en accueillant quatre artistes issus des diasporas africaines, Tarek Lakhrissi – Josèfa Ntjam – Tabita Rezaire – Kengné Téguia, conviés à inviter à leur tour celles et ceux avec lesquelles ils.elles collaborent, co-créent ou dialoguent. En résulte une exposition en forme de plateforme ouverte et multipolaire, qui fait apparaître des espaces d’échange artistique fondés sur des communautés d’expériences et ne présente ni voix dominante, ni climax, ni linéarité ou centre. Ce projet inédit a été l’occasion pour le Frac de questionner les méthodes de travail traditionnelles d’un lieu d’art et d’inverser les mécanismes de pouvoir.
Civilization – Quelle époque ! MUCEM (Marseille)
à partir du 24 février
« Civilization – Quelle époque ! » est une exposition de photographie internationale, d’envergure monumentale, qui présente le travail de plus de 100 photographes d’Asie, d’Australie, d’Europe, d’Afrique et du continent américain. De jeunes talents côtoient des photographes renommés (notamment Massimo Vitali, Pieter Hugo, Lauren Greenfield, Wang Qingsong, Raphaël Dallaporta, Valérie Belin, Thomas Struth, Candida Höfer…). Près de 280 tirages originaux sont présentés, en tant qu’œuvres autonomes ou dans le cadre de séries.
GILLES BARBIER Travailler le dimanche à la HAB galerie (Nantes)
à partir du 26 mars
Pour la HAB Galerie, Gilles Barbier montre l’ensemble réalisé jusqu’à ce jour des 24 Pages du Dictionnaire, copies des pages du Petit Larousse illustré qu’il exécute scrupuleusement à l’encre et à la gouache sur de grands formats depuis près de 30 ans. En écho à cette œuvre majeure dont le système a été mis au point dans un temps de vacance, celui du dimanche, en parallèle des autres activités créatrices, et sur la problématique du langage, sculptures et installations plongent le visiteur dans les méandres et divagations.
L’ECOLE DU REGARD, CARAVAGE ET LES PEINTRES CARAVAGESQUES
dans la collection Roberto Longhi, Musée des Beaux Arts de Caen
à partir du 29 mai
Éminent historien de l’art, Roberto Longhi (1890-1970) a consacré la plus grande part de ses études à Caravage et aux artistes qui ont assimilé sa leçon. Il a été l’un des premiers à définir le style direct et naturaliste du maître lombard, à évoquer son univers poétique et le rôle fondamental que joue la lumière dans ses tableaux, à saisir enfin la portée révolutionnaire d’un art qui fut adopté et divulgué par nombre de peintres italiens et étrangers. Parallèlement à ses recherches, Roberto Longhi a réuni à partir des années 1920 une collection dédiée essentiellement aux peintres caravagesques, déclinant en une cinquantaine de tableaux les formules initiées par Caravage. Le musée des Beaux-Arts de Caen rend hommage à cette figure majeure de l’histoire de l’art et dévoile sa collection unique de chefs-d’oeuvre caravagesques.
Il semble difficile à ce stade d’aller au-delà pour aborder ce planning prévisionnel, l’ensemble de ce calendrier pouvant subir des modifications et changements au fur et à mesure de l’année sur décisions officielles.