Sergey Bratkov
Depuis 2017, le festival se déroule dans des lieux partenaires et présente une programmation multiculturelle, multidisciplinaire qui aborde des thématiques liées à l’exil. Après deux années perturbées par la pandémie de COVID-19, le festival Visions d’exil revient pour une édition nationale. Il répond à une actualité marquée par la dérive imposée par des gouvernements ou des puissances auto-proclamées, au détriment des individus et de leurs libertés — coups d’État en Birmanie, au Burkina Faso et au Mali, retour des talibans en Afghanistan, invasion de l’Ukraine par la Russie Tandis que l’Europe, qui prétendait échapper à la folie guerrière, renoue avec une mémoire nauséabonde et avec la peur.
Aux Magasins généraux, l’atelier des artistes en exil propose un temps fort constitué notamment d’une exposition, « Stop Wars », avec des installations, photographies, vidéos, peintures et sculptures d’artistes ukrainien·nes, russes, birman·es, afghan·es, syrien·nes, palestinien·nes, libanais·es et français·es. Une partie se consacre à l’activisme, mode d’expression repris par de nombreux artistes ces deux dernières années en réaction à une censure grandissante. Le mode contestaire de la performance, en particulier, sera éprouvé et débattu lors d’un workshop et d’une rencontre publique. Concerts et performances continueront de mettre en lumière les différents conflits. Un après-midi de contes et d’ateliers artistiques pour enfants posera la question délicate de la guerre expliquée aux enfants.
Au programme :
Mardi 8 novembre 18h 23h
Soirée d’ouverture
Installations, photographies, peintures, sculptures, actes de résistance
Lina Aljijakli (Syrie), Roman Bantik (Russie), Sergey Bratkov (Ukraine), Dmitry Bulnygin (Russie), Cindie Chams (Liban), Tatiana Cheprasova (Ukraine), Alisa Gorshenina (Russie), Mahmoud Halabi (Syrie), Roya Heydari (Afghanistan), Sai (Birmanie), Varvara Iakovleva (Russie), Richie Nath (Birmanie), Mabel Octobre, Duaa Qishta (Palestine), Nikita Rasskazov (Russie), Sasha Zaitseva (Ukraine)…
▸ Vernissage de l’exposition
▸ DJ set deep house avec Mikel Engel (Ukraine)
▸ Concert électro pop avec Jenys (Russie)
Samedi 12 novembre
Actvités en famille
▸ Spectacle jeune public, contes antiguerres avec Thales Zokéné (R Congo)
Comment expliquer la guerre aux enfants ? Grâce à l’art du conte et à ses métaphores, sous l’arbre à palabres, la guerre se raconte aussi aux petits.
▸ Ateliers de pratique artistique pour enfants : danse avec Lassine Traoré (Mali) et dessin avec Daria Burleshina (Russie)
En prolongement des contes, les enfants pourront s’essayer tour à tour au mouvement et au dessin pour dire ensemble non à la guerre.
▸ Arts participatifs avec Tricôt d’âmes, Maryam Samaan (Syrie)
De leur côté, les adultes sont invités à tricoter à plusieurs mains tout en racontant leurs histoires, quel impact les guerres ont-elles eu sur leur vie ?
Samedi 12 novembre 20h-00h
Soirée danse & musique
▸ Solo danse afghane avec Mujtaba Qasemi (Afghanistan)
Comment reprendre corps quand on a toujours vécu dans un pays en guerre…
▸ Concert musique traditionnelle afghane avec Mustafa Hunarjoo (Afghanistan)
Champion de The Voices en Afghanistan, Mustafa Hunarjoo revisite des chants traditionnels en compagnie de musiciens pour dire non à la guerre et aux talibans.
▸ Solo danse afro-contemporaine avec Karim Sylla (Guinée)
Comment se libérer des oppressions et des abus de pouvoirs…
▸ Concert tribal électro avec Wilfried Luzele (RD Congo) – chant, Mister Ngo (RD Congo) – machines
Le chanteur de Lova Lova, raconte dans un style punk et tribal la guerre qui se tapie dans les rues de Kinshasa.
En savoir plus :
Du 9 au 16 novembre : 8 jours d’expositions, de concerts, de performances et d’ateliers
aux Magasins Généraux, Pantin
