De Mains de Maîtres, 5ème édition « Nature singulière » : métiers d’art luxembourgeois 

« De Mains de Maîtres » 2025 Charlotte Payet, photo Mathilde Magne

Pour cette 5ème édition de la Biennale des artisans d’art qui se tient du 19 au 24 novembre au 19 Liberté, lieu emblématique de la ville de Luxembourg, c’est le thème de la Nature singulière qui a été choisi par Jean-Marc Dimanche, commissaire général et l’Association De Mains de Maîtres. La Tchéquie est le pays invité après le Portugal.  Quelques 110 artistes réunis (Luxembourgeois et Tchèques), 25 métiers ou savoir-faire sont représentés, plus de 200 objets d’art sur 2500m2. Le défi est de taille en matière de formation et de transmission à travers différents dispositifs mis en place par l’association tels que les Bourses à l’excellence qui encouragent le rayonnement à l’international. Deux Prix soutiennent la création luxembourgeoise : le « Prix du Jury Fondation Leir », est sélectionné par les membres du Comité, le second, le « Prix RTL » est décerné d’après les votes du public. 

Dans cet ancien Palais devenu Banque nationale, les différentes pièces : salle à manger, fumoir… deviennent des alcôves ou chambres d’écho du geste. 

« De Mains de Maîtres « 2025 photo Mathilde Magne

Parmi mes coups de cœur transdisciplinaires et féminins de cette édition :

  • Charlotte Payet, artiste germano-luxembourgeoise 

Son installation monumentale allie tissage et réflexion écologique à partir de collecte de déchets plastiques. Ses sculptures inspirées de bouteilles de Coca Cola et de la silhouette de la star Mae West interrogent la beauté standardisée et jetable.

Louise Aimard, photo Melt Studio

  • Louise Aimard, artiste française 

Brodeuse d’art à la main, Louise Aimard diplômée d’un Brevet Métier d’Art, a créé sa propre maison. Elle est installée au1535° Creative Hub de Differdange. Louise est spécialiste de la technique du crochet de Luneville et de la borderie or. A partir de matières chinées, elle joue sur les contrastes (mat/brillant) pour troubler la perception comme avec cette écorce réversible. 

  • Letizia Romanini, artiste luxembourgeoise

Diplômée de l’École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg et de la HEAR. 

A partir de l’arpentage et de la cartographie photographique du territoire, elle conçoit des paysages en marqueterie de paille, une technique qui remonte du XVIIème siècle et demande patience et minutie. Une invitation à décélérer en réaction à l’éco anxiété. Elle choisit le motif du pissenlit souvent perçu comme indésirable. 

L’artiste qui a été exposée dans plusieurs institutions de la région (Mudam, Casino, musée National, CEAAC Strasbourg), fait le lien avec la Luxembourg Art Week, dans le cadre du focus sur 13 artistes luxembourgeois. 

« De Mains de Maîtres « 2025, Marie de Decker photo Mathilde Magne

  • Marie de Decker, artiste française

Sa démarche artistique est le vecteur de son engagement pour la nature.

Ses sculptures en filigrane d’or transposent les techniques de la dorure à des créations contemporaines.

A travers l’association For Lifinity, l’artiste s’engage à défendre les écosystèmes menacés à l’île Maurice, les forêts de Mangrove. Elle travaille des coquilles d’huitre sans matières toxiques ou d’autres matériaux nobles qu’elle sublime.

  • Malou Tibor, artiste luxembourgeoise 

Autodidacte, elle pratique la porcelaine qu’elle confectionne en y intégrant des fleurs fanées et du papier recyclé. Chaque fleur est plongée dans la porcelaine liquide puis brûlée pour ne laisser que son empreinte. La technique primitive en colombins associée au concept japonais du Kintsugi (réparation) donne une coloration particulière à sa démarche. 

  • Pascale Seil, artiste luxembourgeoise 

Passée par l’École des Arts Décoratifs de Strasbourg et le Centre Européen de Recherches et de Formation aux Arts Verriers de Vannes le Châtel (France), elle ouvre son propre atelier en soufflage de verre après s’être tournée vers la céramique. Pour Nature singulière elle propose une installation en verre recyclé inspirée des forêts de Berdorf à partir de perles soufflées et taillées (goulots des bouteilles) devenues des graines géantes aux riches coloris (poudre de verre).  Elle est la seule femme au Luxembourg à maîtriser cette technique. 

Le parcours se prolonge en ville dans 9 lieux emblématiques : Villa Vauban, Institut Camoëns, City Museum… 

Infos pratiques :

Biennale des métiers d’art 2025 

Du 20 au 23 novembre 25

de 10 à 18h30

Entrée Libre

Journée réservée aux Lycéens :

Lundi 24 novembre 

Hors les murs

www.demainsdemaitres.lu