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Accueil Non classé Rencontres d’Arles 2025, Histoires de famille et affinités sélectives : Brésil, Australie, Caraïbes…

Rencontres d’Arles 2025, Histoires de famille et affinités sélectives : Brésil, Australie, Caraïbes…

Kourtney Roy.
I Heart You, série La Touriste, 2019-2020. 
Avec l’aimable autorisation de l’artiste / Galerie Les filles du calvaire, Paris.

Questionnements identitaires, migrations et mutations du territoire, engagement et luttes… telles sont les grandes traversées de ces 56èmes Rencontres d’Arles. Des « images indociles » selon le titre dévoilé par Christoph Wiesner, directeur du festival et « un contrepoint essentiel aux discours dominants ». Alors que l’édition 2024 a battu des records avec 160 000 visiteurs, nul doute que l’Année Brésil-France, la photographie des peuples premiers d’Australie, Nan Goldin et ses portraits d’ami.es ou d’amours, le projet inachevé de Berenice Abbott sur la U.S Route 1, route mythique reliant le Maine à la Floride, Yves Saint Laurent et la photographie ou la collection d’images anonymes de Marion et Philippe Jacquier (galerie Lumières des Roses), attireront un public français et toujours plus international.

Michael Cook (Bidjara)
Majority Rule (Parliament), série Majority Rule, 2014.
Avec l’aimable autorisation de l’artiste / Jan Murphy Gallery.

Quelques 46 expositions sont au programme, morceaux choisis à Arles et au-delà.

Parmi le focus Contre-Voix :

On Country, Photographie d’Australie (Église Sainte-Anne) réunit des artistes autochtones ou non, entre colonialisme et autodétermination. 

Avec Futurs ancestraux (Église des Trinitaires) c’est la scène contemporaine brésilienne dans sa capacité à questionner les stéréotypes et le récit officiel du pays qui relie des éléments du passé et des traditions en les réinterprétant. Caroline Monnet avec Échos d’un futur proche (Mécanique Générale) transpose des femmes des Premières Nations affranchies des représentations biaisées européennes. 

Caroline Monnet. 
Échos d’un futur proche, 2022. 
Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

Au sein du volet Histoires de famille  

Nan Goldin, lauréate 2025 du Prix Women In Motion Kering x Arles, explore le Syndrome de Stendhal, à travers des portraits de ses proches, tandis que Camille Lévêque mène toute une recherche sur la figure du père, Erica Lennard se penche sur la sororité avec Les femmes, les sœurs et les artistes Carmen Winant et Carol Newhouse livrent une collaboration inédite autour des stratégies photographiques féministes de la Côte Ouest des Etats-Unis. 

Claudia Andujar. 
De la série A Sõnia, São Paulo, SP, vers 1971. 
Avec l’aimable autorisation de l’artiste / Instituto Moreira Salles.

Dans la séquence Relectures :

Le Musée Yves Saint Laurent Paris propose à partir de sa collection et archives une exploration des liens du couturier avec le medium. 

Le monde de Louis Stettner est le projet lauréat de la Bourse de recherche curatoriale 2024 par Virginie Chardin. Quand la street photography rencontre la photographie humaniste française, un nouvel éclairage sur ce libre penseur. La photographe Letizia Battaglia actuellement exposée au Château de Tours (Jeu de Paume hors les murs) est connue pour son travail sur la mafia sicilienne et la ville de Palerme où elle est née. Elle révèle d’autres engagements.

Avec Claudia Andujar à la place des autres son travail au Brésil dans les années 1960 et 70 est présenté pour la première fois à une audience internationale.

Le chapitre Contes d’archives dévoile le travail d’Agnès Geoffray elles obliquent elles obstinent elles tempêtent, mené avec Vanessa Desclaux autour d’archives d’institutions publiques de placements pour filles mineures en France dès la fin du 19ème siècle. Une partie de la collection (10 000 tirages argentiques) des Fondateurs de la galerie Lumières des Roses, Marion et Philippe Jacquier est dévoilée Cloitre Saint-Trophime. 

Erica Lennard.
Elizabeth, Californie, printemps 1970. 
Avec l’aimable autorisation de l’artiste / La Galerie Rouge, Paris.

La plus grande favela du Brésil située à Bello Horizonte a été documentée par les photographes João Mendes et Afonso Pimenta dans les années 1960.  Un témoignage méconnu. Citons également à l’ENSP La Guerre de la langouste, un projet collectif mené par un groupe d’étudiants de l’ENSP avec le commissaire et critique d’art Jean-Yves Jouannais sur un conflit historique entre le Brésil et la France entre 1961 et 63 autour de zones de pêche. 

Le volet Géométrie variable réunit d’une part la photographie moderniste brésilienne,

l’autre part la démarche de Stéphane Couturier autour de la Villa Eileen Gray/ Le Corbusier (Abbaye de Montmajour) tandis que l’artiste Batia Sutter succède à Sophie Calle aux Cryptoportiques avec une installation monumentale autour de l’expérience humaine de l’architecture. 

Chroniques Nomades

Des chroniques américaines tout d’abord avec U.S Route 1, les photographes Anna Fox et Karen Knorr prennent le sillage de Bérénice Abbott en hommage à ce projet inachevé qui révèle les fractures américaines depuis la première campagne présidentielle de Trump. Également Kourney Roy avec La Touriste qui tord le cou à un certain nombre d’attendus : la piscine, le masque de plongée…Raphaëlle Peria et Fanny Robin (commissaire) à partir des souvenirs d’enfance de l’artiste sur la péniche familiale, se penchent sur la disparition programmée des platanes le long du Canal de part la maladie du chancre coloré (présence de champignons).

Raphaëlle Peria.
Lever les voiles sur le passé, 2025.
Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

Last but not least, Émergences

Avec Génération ENSP, le lauréat du JIMEI × ARLES DISCOVERY AWARD 2024 Jia Yu, le Prix Découverte de la Fondation Louis Roederer dont l’exposition est intitulée « L’assemblée de ceux qui doutent » autour de nouvelles voix dans l’espace public avec notamment le portait que fait Julie Robert de l’hyper masculinité à la Légion Étrangère ou le travail des photographes ambulants de Bolivie par Daniel Mebarek.

Nombreux projets satellites et associés :

KYOTOGRAPHIE, Fondation Manuel Rivera Ortiz avec Sortilèges, LUMA avec David Armstrong, et un nouveau lieu : Les Douches Municipales avec l’agence MYOP.

Pour aller plus loin : Grand Arles Express avec Annie Ernaux à Aix, Georges Rousse à l’Abbaye de la Celle, Elsa et Johanna au Centre photographique de Marseille ou Éléonore False au Frac Sud ou encore Kwame Brathwaite au Centre de la photo de Mougins. 

Infos pratiques :

Les Rencontres d’Arles, 56ème édition

Images indociles

du 7 juillet au 5 octobre

Semaine d’ouverture du 7 au 13 juillet

Tarifs

Forfait toutes expositions

En ligne : 40 €
— Tarif réduit : 32 €
Sur place : 42 €
— Tarif réduit : 34 €

https://billetterie.rencontres-arles.com/accueil/accueil

https://www.rencontres-arles.com