FAB Paris au Grand Palais, Interview Louis de Bayser, Président 

FAB Paris 2024, Grand Palais, vue générale photo Tanguy de Montesson

Retour très attendu au Grand Palais pour la 3ème édition de FAB Paris (Fine Arts /La Biennale) qui réunit 100 galeries et propose un cabinet de curiosités magistral sous la verrière du Grand Palais. Louis de Bayser, président, se félicite de cet écrin prestigieux et de la présence de nombreux marchands, collectionneurs et directeurs d’institutions américains qui ont fait le déplacement. Parmi les nouvelles enseignes : Almine Rech (Paris) avec les modernes Serge Poliakoff ou Jean Miotte et contemporains Johan Creten ou Alexandre Lenoir, Jousse Entreprise (Paris) avec des signatures phares du design Perriand, Prouvé, Jouve, la galerie Maurice Verbaet (Knokke) avec les variations belges du Pop de Mon Van Landuyt, Pol Mara et la galerie viennoise Wienerroither & Kohlbacher avec une superbe sélection entre Klimt, Schiele et Franz West. L’institution invitée cette année est la Villa Ephrussi de Rothschild dont la collection de la Baronne Béatrice, réunissant plus de 5000 objets, a été léguée à l’Académie des Beaux-arts. L’ambiance mise en scène par Jacques Garcia souligne l’influence du goût Rothschild dans les arts décoratifs, repris par plusieurs enseignes à commencer par Steinitz. Louis de Bayser souligne que toutes les spécialités sont représentées (19) avec un accent mis sur la bibliophilie. Il regrette cependant que seule la nef ait pu être investie suite à des contraintes de sécurité. Cela donne un léger sentiment de flottement, surtout après les éditions de Paris Photo et Art Basel Paris même si l’ensemble reste très raffiné. Explications…

Portrait de Louis de Bayser (détail) © Tanguy de Montesson

Quel a été l’impact de ce retour au Grand Palais ?

Le nombre de galeries est le même, la surface exploitable étant sensiblement la même qu’avec le Grand Palais Éphémère. Ce qui change est le rapport au volume qui peut permettre des installations ou des mises en scène plus ambitieuses. Afin de conserver une dimension intimiste et chaleureuse des vélums ont été installés sur tous les stands. 

Le frein a été considérable avec les commissions de sécurité en ce qui concerne la tenue de stands sur et sous les balcons. Si les éditions précédentes de Paris Photo ou Art Basel Paris ont pu réaliser certaines choses il s’agissait de structures assez légères, ce qui ne correspond à notre cible et notre évènement.

La répartition des galeries : nouveaux entrants..

Nous avons 25% de nouveaux participants parmi lesquels les galeries Richard Green, Nicolas Bourriaud.. qui apportent une dynamique en termes de qualité et d’offre. Pour la répartition géographique, 9 pays sont représentés. Un accent est mis sur les jeunes talents portés au nombre de 6 dans un espace élargi.

Les spécialités 

Certaines spécialités sont renforcées comme la bibliophilie, d’autres sont toujours présentes mais de façon moindre comme les arts premiers. A contrario l’art moderne est plus présent cette année. Le nombre total des spécialités s’élève toujours à 19, ce qui révèle le grand éclectisme de notre évènement.

FAB Paris 2024, Grand Palais, vue générale photo Tanguy de Montesson

La Villa Ephrussi de Rothschild : invité d’honneur 

Une exposition scénographiée par Jacques Garcia avec notamment des pièces de mobilier de prestige comme un Bonheur du Jour de Riesener, un retable sur bois Assomption à la Vierge de 1382 de Bartolo di Fredi, des tableaux, dessins dont une belle aquarelle de Gustave Moreau et des porcelaines de Meissen qui sont nombreuses dans la Villa.

De manière historique nous avons toujours proposé un musée à exposer des œuvres, en ce qui concerne la Villa l’idée était de monter qu’il ne s’agit pas seulement de jardins de la French Riviera mais aussi des collections remarquables. 

Le colloque 

Le colloque à l’initiative de Connaissance des Arts mettait en parallèle les politiques d’acquisition des musées français et américains. Plusieurs tables rondes animées par Guy Boyer ont réuni directeurs et conservateurs de fondations et institutions telles que : le Getty Museum, la Morgan Library, la collection Mellon, le Museum of Fine Arts de Houston face au Centre Pompidou, Musée d’arts de Nantes, musée Condé de Chantilly.. Plusieurs d’entre eux ont ainsi pu ainsi visiter le salon en avant-première et ainsi faire des repérages. C’est un profil d’acheteurs très important pour nous.

Léon Bonvin (1834 – 1866), Nature morte de cuisine avec une bouteille de vin, une cruche, des agrumes et des noix. Plume et encre brune, aquarelle, rehauts de gomme arabique 25x20cm – Signé et daté en bas à droite à la plume et encre brune « Léon Bonvin / 1863 » © Galerie de Bayser

La proposition de votre galerie : quelles pièces phares ?

Une tête de Saint-Jean Baptiste de Pierre Puget, principalement connu pour ses sculptures. La tête est présentée sur un plateau comme on le ferait d’une sculpture sur une cimaise. L’artiste a prolongé le sang de la tête pour apposer sa signature. 

Nous proposons une sélection d’œuvres de Léon et François Bonvin, représentants du courant réaliste de la 2ème partie du XIXème siècle avec des natures mortes et peintures de l’intime. La vue de falaises normandes est du peintre XXème Henry Bouvet. La nature morte de l’artiste japonais vivant en France Kenchi Yamaguchi garde un sens caché assez fascinant.

Infos pratiques :

FAB 2024

Grand Palais 

Du 22 au 27 novembre

Tarifs 

Plein 30 euros 

Réduit 25 euros 

https://registration.fabparis.com/Registration/event/tickets/lang/FR