Albertine Meunier, Lily et Albertine en maillot de bain, 2024 created with StableDiffusion AI . v 2.1NFT sur ObjktBlockchain Tezos. courtesy the artist /a ppr oc he extended
New participations with a strong internationalization (8 out of 15 artists), the launch of an online edition with the entry of NFT (a ppr oc he extended), two satellite exhibitions, the creation of a community of interest and participative patronage, a ppr oc he is going from strength to strength! Emilia Genuardi, director, tells us what’s new in this 8th edition, which continues to expand the fields of exploration and dissemination of the image. The concept has succeeded in finding its place among a very dense and competitive range of photo events in Paris this week.
De nouvelles participations avec une forte internationalisation (8 sur 15 artistes), le lancement d’une édition en ligne avec l’entrée des NFT (a ppr oc he extended), deux expositions satellites, la création d’une communauté d’intérêt et de mécénat participatif a ppr oc he monte en puissance ! Emilia Genuardi nous fait part des nouveautés de cette 8èmeédition qui ne cesse d’élargir les champs d’exploration et de diffusion de l’image. Le concept a su trouver sa place parmi une offre évènementielle photo à Paris très dense et concurrentielle.
Emilia Genuardi © Laurent Villeret
Marie de la Fresnaye. What is the common thread of this new edition?
Emilia Genuardi. The themes of memory and identity have emerged from this selection to become the common thread running through our edition.
In the political context in which we prepared this 8th edition, I wanted to open up to the international scene, including in geographical zones where this is not necessarily the easiest thing to do, such as Iran, where the situation is becoming worrying, with the closure of numerous galleries. The participation of Tehran-based Ag Galerie therefore sends out a strong signal.
Sara Imloul , Le masque, Passages – de l’Ombre aux Imagesseries, 2019 Mixed media on calotype, silver contact print on baryta paper5,1 x 7 inEdition of 7 + 2 artist’s proof© Sara Imloul / Courtesy Hopstreet Gallery
Marie de la Fresnaye. Quel est le fil conducteur de cette nouvelle édition ?
Emilia Genuardi. Ce qui ressort de cette sélection sont les thèmes de la mémoire et de l’identité, pour devenir le fil conducteur de notre édition.
Dans le contexte politique durant lequel nous avons préparé cette 8e édition, j’ai souhaité m’ouvrir à l’international, y compris dans des régions où cela n’est pas forcément le plus simple, comme l’Iran, où la situation devient préoccupante avec notamment la fermeture de nombreuses galeries. La participation d’Ag Galerie basée à Téhéran envoie donc un signal fort.
MdF. What is the profile of the first participations?
EG. New participants include the young Hangar Gallery in Brussels with Antoine De Winter, as well as Lab1930 (Italy) with Alessandra Calò, or the artist-run space MUCHO MAS! (Italy), championing artist Hiền Hoàng. Also worth mentioning are Hopstreet Gallery (Belgium) with Sara Imloul, Galeria Presença (Portugal) with Inês d’Orey, and Galerie Nationale 8 (Belgium) with Elles Walschaerts. This year, the PODA, Petite Œuvre d’Art, will also be presented in an original format.
MdF. Quel est le profil des premières participations ?
EG. Parmi les nouvelles participations, citons la toute jeune Hangar Gallery de Bruxelles avec Antoine De Winter, ainsi que Lab1930 (Italie) avec Alessandra Calò, ou l’artist-run space MUCHO MAS! (Italie), qui défend l’artiste Hiền Hoàng. Mentionnons également Hopstreet Gallery (Belgique) avec Sara Imloul, Galeria Presença (Portugal) avec Inês d’Orey, et la galerie Nationale 8 (Belgique) avec Elles Walschaerts. Cette année, la PODA, Petite Œuvre d’Art, se présentera également son un format original.
MdF. What practices emerge from this panorama?
EG. Italian artist Alessandra Calò (Lab 1930) uses the ancient technique of oleotypy to confront us with a new perception of reality. Still on the theme of memory and identity, French artist Alexandre Dupeyron (Galerie du Jour agnès b) seeks to capture the essence of a world in perpetual motion. Germany-based Vietnamese artist Hiền Hoàng (MUCHO MAS!), winner of the Foam prize, explores a variety of media to study cultural narratives, particularly Asian ones, through the food she hijacks.
French artist Sara Imloul (Hopstreet Gallery) combines autobiographical theatrical photography with drawing and collage to reflect on her own identity. Benoît Lefeuvre (Porte b) reveals the invisible processes that shape our collective and individual memory, using photosensitive materials whose chemical agents decompose naturally or through manipulation.
Sandrine Marc, winner of the 2024 PICTO LAB residency, presents abstract works conceived in dialogue with fragments of reality, offering an archive of the everyday and the ephemeral. Dutch artist Jackie Mulder (Janknegt Gallery) mixes photography, embroidery, textile work and drawing to reveal multiple layers. Similarly, Susanne Wellm (Galerie XII) uses archival photographs and weaving to explore time, memory and the construction of her own narrative.
The exploration of urban environments is at the heart of the work of Daniel Bourgais (galerie Data) and Inês d’Orey (Galeria Presença). Daniel Bourgais uses photogrammetry to collect traces of a changing world, while Inês d’Orey bears witness to the transformation of heritage in modern cities, marked by the absence of human presence.
The works of Homayoun Sirizi (Ag galerie) explore the dark and sometimes satirical sides of the history of his country – Iran – through a metaphorical relationship with flowers, carnations that he sews into the image as a form of resistance. Jesse Wallace (Écho 119), through his photographic and sculptural work, recomposes suspended landscapes, echoes of human exploitation in the heart of nature.
Antoine De Winter, From the series Followers, 2024Cyanotype on canvas modelled with beeswax40,1 x 28 in Unique piece© Antoine De Winter / Courtesy Hangar Gallery
Antoine De Winter (Hangar gallery, Bruxelles) explores self-representation in the age of social networking and artificial intelligence, using traditional photographic techniques. Using portraits stolen from fake Instagram user profiles, coupled with artificial intelligence software, he recreates a synthetic image close to the original image of a non-real person. These portraits are then transposed into cyanotypes on fabrics modeled in relief with wax, giving rise to relic images that evoke a rather ambiguous feeling.
Finally, Isabelle Chapuis (Analix Forever) and Elles Walschaerts (Galerie Nationale 8) both testify to their intimate relationship with the elements: washes from captured landscapes and cyanotypes.
MdF. Quelles pratiques se dégagent de ce panorama ?
EG. L’italienne Alessandra Calò (Lab 1930) utilise la technique ancienne de l’oléotypie pour nous confronter à une nouvelle perception de la réalité. Toujours sur ce thème de mémoire et identité, le français Alexandre Dupeyron (Galerie du Jour agnès b), cherche à capturer l’essence d’un monde en perpétuel mouvement. La vietnamienne installée en Allemagne Hiền Hoàng (MUCHO MAS!) lauréate du prix Foam explore divers médiums pour étudier les récits culturels et notamment asiatiques à travers la nourriture qu’elle détourne.
La française Sara Imloul, (Hopstreet Gallery) à travers sa photographie théâtrale autobiographique mêlée au dessin et au collage, propose une réflexion sur sa propre identité. Benoît Lefeuvre (Porte b) révèle les processus invisibles qui façonnent notre mémoire collective et individuelle, en utilisant des matériaux photosensibles dont les agents chimiques se décomposent naturellement ou par manipulation.
Sandrine Marc, lauréate 2024 de la résidence PICTO LAB, présente des œuvres abstraites conçues en dialogue avec des fragments de réel, offrant ainsi une archive du quotidien et de l’éphémère. La néerlandaise Jackie Mulder (Janknegt Gallery ) mêle photographie, broderie, travail textile et dessin, pour donner à voir de multiples strates. De même avec Susanne Wellm (Galerie XII) qui s’intéresse, par le biais de photographies d’archives et de tissage, au temps, à la mémoire et à la construction de la narration de ses propres récits.
L’exploration des environnements urbains est au cœur des travaux de Daniel Bourgais (galerie Data) et d’Inês d’Orey (Galeria Presença). Daniel Bourgais utilise la photogrammétrie pour collecter les traces d’un monde en mutation, tandis qu’Inês d’Orey témoigne de la transformation du patrimoine dans les villes modernes, marquées par l’absence de présence humaine.
Les œuvres d’Homayoun Sirizi (Ag galerie) explorent les faces sombres et parfois satiriques de l’histoire de son pays – l’Iran – à travers une relation métaphorique avec les fleurs, des œillets qu’il coud à même l’image en guise de résistance. Jesse Wallace (Écho 119), à travers son travail photographique et sculptural, recompose des paysages en suspens, écho des exploitations humaines au cœur de la nature.
Antoine De Winter (Hangar gallery, Bruxelles) explore la représentation de soi à l’ère des réseaux sociaux et de l’intelligence artificielle, en s’appuyant sur des techniques photographiques traditionnelles. A partir de portraits volés sur des faux profils d’utilisateurs instagram couplés à un logiciel d’intelligence artificielle, il va recréer une image synthétique proche de l’image originale d’une personne non réelle. Ces portraits sont ensuite transposés en cyanotypes sur des tissus modelés en relief à la cire pour donner naissance à des images reliques qui suscitent un sentiment assez ambigu.
Enfin, Isabelle Chapuis (Analix Forever) et Elles Walschaerts (Galerie Nationale 8) témoignent toutes deux de leur relation intime avec les éléments : lavis issus du paysage capturé et les cyanotypes.
Lionel Bayol Thémines, Generated / 1 / Another experimental photographs story / Art science & machines© Lionel Bayol-Thémines 2023 / Adagp / a ppr oc he extended
MdF. The launch of a ppr oc he extended: what’s at stake?
EG. We initiated an initial partnership last year with c-e-a at unRepresented, and at the same time I was looking for a digital offering that went beyond the simple online monstration and sales platform, which isn’t always incentivizing and effective. Ikigai Labs, co-founded by Dimitri Daniloff, artist and blockchain specialist, and an NFT collector, came up with a concept that seemed most in tune with the spirit of the show. This project aims to establish a link between the salon’s physical presence at Le Molière and a virtual artistic proposal in the Ikigai Labs gallery, co-curated by myself and Dominique Moulon, curator and member of the c-e-a association. With the collaboration of The5ource, which proposes to anchor digital creations in physical places, NFTs will be placed in the salon, at the Drawing Hotel and in the former post office hosting the Réseau Lux exhibition, as a gift and invitation to the virtual salon. We will be presenting 3 artists and 2 French duos taking part in this new adventure: Lionel Bayol-Thémines, Daniel Bourgais, Brodbeck & de Barbuat, Albertine Meunier and Edouard Taufenbach & Bastien Pourtout.
Brodbeck & de Barbuat, Study after Jeff Wall, A Sudden Gust of Wind (after Hokusai), 1993 – 2022© Brodbeck & de Barbuat/ a ppr oc he extended
MdF. Le lancement de a ppr oc he extended: quels enjeux ?
EG. Nous avons amorcé un premier partenariat l’année dernière avec le c-e-a lors d’unRepresented, et en parallèle je cherchais une offre numérique qui allait au-delà de la simple plateforme de monstration et de vente en ligne, pas toujours incitative et efficace. Ikigai Labs, co-fondé par Dimitri Daniloff, artiste et spécialiste de la blockchain, et un collectionneur de NFT m’ont proposé un concept qui m’a semblé le plus en phase avec l’esprit du salon. Ce projet aspire à établir un lien entre la présence physique du salon au Molière et une proposition artistique virtuelle dans la galerie Ikigai Labs, co-curatée par moi-même et Dominique Moulon, commissaire et membre de l’association c-e-a. Avec la collaboration de The5ource, qui propose d’ancrer les créations numériques dans des lieux physiques, des NFT vont être placés dans le salon, au Drawing Hotel et dans l’ancienne poste accueillant l’exposition du Réseau Lux, en guise de cadeau et d’invitation au salon virtuel. Nous présenterons 3 artistes et 2 duos français qui participent à cette nouvelle aventure inédite : Lionel Bayol-Thémines, Daniel Bourgais, Brodbeck & de Barbuat, Albertine Meunier , ainsi qu’Edouard Taufenbach & Bastien Pourtout.
Chaque artiste ou duo aura deux salles de monstration au sein de l’espace immersif.
MdF. Why choosing NFT?
EG. I’m getting into it later than others, having taken the time to analyze the situation and not having found a satisfactory interface until now. Today, I think it’s essential to take the plunge and adapt to these new technologies, which interest some very good artists and create a direct link with collectors all over the world. I was surprised to discover that some collectors already had an NFT portfolio and were already well up to speed.
MdF. Pourquoi faire le choix des NFT ?
EG. Je m’y lance plus tard que d’autres, ayant pris le temps d’analyser la situation et faute d’avoir trouvé une interface satisfaisante jusqu’à présent. Aujourd’hui, je pense qu’il est essentiel de se lancer et de s’adapter à ces nouvelles technologies, qui intéressent de très bons artistes et qui créent un lien direct avec des collectionneurs du monde entier. J’ai été surprise de découvrir que certains collectionneurs possédaient déjà un portefeuille NFT et étaient déjà bien au fait.
proche: what’s your vocation?
EG. It’s a circle of friends in the broadest sense of the word, bringing together not only collectors but also art critics, directors of institutions and art lovers.
proche : quelle vocation ?
EG. C’est un cercle d’amis au sens large qui regroupe non seulement des collectionneurs mais aussi des critiques d’art, directeurs d’institutions et amateurs. Association reconnue d’intérêt général, elle propose des actions de mécénat participatif pour soutenir divers projets dans le spectre de la création contemporaine. Proche cette année, prend le relais et soutient le salon unRepresented.
L’association offre de plus différents avantages à ses membres (dont 2 visites mensuelles en petit comité et en avant-première d’expositions ou d’ateliers d’artistes). Elle compte près d’une cinquantaine de membres actuellement.
Juliette-Andrea Élie, Mysterious Mist #1, 2023Color pencils and embossing on photography15,7 x 23,6 in Unique piece © Juliette-Andrea Élie
MdF. Satellite exhibitions: can you tell us more about them and the partnerships involved?
EG. To enrich this artistic proposal centered on image experimentation, two satellite exhibitions complete the program.
Jackie Mulder Thought Trails #339Photo transfer on hemp paper, photo on organza silk, tulle, voile, cheesecloth, cotton yarn, India ink, graphite23,6 x 15,7 in Unique piece© Jackie Mulder / Courtesy Janknegt Gallery
Les expositions satellites : pouvez-vous nous en dévoiler les contours et partenariats associés ?
EG. Pour enrichir cette proposition artistique axée sur l’expérimentation de l’image, deux expositions satellites complètent le programme.
ppr oc he x Drawing Hôtel : Juliette Andrea-Élie
The first, a few steps away from the Molière, has been conceived in partnership with the Drawing Hôtel, which makes sense in this hybridization of mediums. On display will be a selection of works by French artist Juliette Andrea-Élie, who explores a universe blending photography, drawing and embroidery, while questioning the complex representation of landscape in the age of the Anthropocene.
a ppr oc he x Réseau Lux : Sylvie Bonnot
The second exhibition has been initiated with the Réseau LUX ( https://reseau-lux.com/ ) , a network of photography festivals and fairs (22 members). We’re taking over a vast venue in a former post office in the 9th arrondissement. The solo show will be dedicated to Sylvie Bonnot, who took part in the a ppr oc he en 2021 fair. In collaboration with the Musée et Château de Tours and Le Hangar in Brussels, she will unveil works created in 2024, illustrating the impact of climate change on natural environments, inspired by her explorations in Burgundy and French Guiana.
a ppr oc he x Drawing Hôtel : Juliette Andrea-Élie
La première, à quelques pas du Molière est conçue en partenariat avec le Drawing Hôtel, ce qui fait sens dans cette hybridation des mediums. Serons montrées une sélection d’ œuvres de l’artiste française Juliette Andrea-Élie, qui explore un univers mêlant photographie, dessin et broderie, tout en questionnant la représentation complexe du paysage à l’ère de l’anthropocène.
a ppr oc he x Réseau Lux : Sylvie Bonnot
La deuxième exposition est initiée avec le Réseau LUX ( https://reseau-lux.com/ ) , qui regroupe des festivals et foires de photographie (22 membres). Nous investissons un vaste lieu dans une ancienne poste dans le 9ème. Le solo show sera dédié à Sylvie Bonnot, qui a participé au salon a ppr oc he en 2021. En collaboration avec le musée et Château de Tours et le Hangar à Bruxelles, elle dévoilera des œuvres créées en 2024, illustrant les impacts du dérèglement climatique sur les milieux naturels, inspirées par ses explorations en Bourgogne et en Guyane.
Practical Infos/ Infos pratiques :
a ppr oc he
Le salon dédié à l’expérimentation de l’image
7 — 10 novembre 2024, Le Molière – Paris
www.approche.paris
a ppr oc he extended
un salon virtuel inédit en collaboration avec Ikigai Labs
du 15 au 17 novembre 2024
En ligne : ikigailabs.art
Expositions satellites
un ppr oc he x Drawing Hôtel : Juliette Andrea-Elie
Drawing Hôtel
17 rue de Richelieu – Paris 1
Exposition du 7 novembre 2024 au 5 janvier 2025
Ouverture tous les jours de 11H à 19H
Entrée libre
a ppr oc he x Réseau Lux : Sylvie Bonnot
Ancienne poste
30-32 rue Louise-Émilie de la Tour d’Auvergne – Paris 9
Exposition du 6 novembre au 8 décembre 2024
Journée professionnelle le 8 novembre
Ouverture du mercredi au dimanche de 11H à 19H
Entrée libre