Lancement du « Thinking Sustainability Prize » : rencontre avec Audrey Bazin, Directrice artistique, Fondation Louis Roederer 

Audrey Bazin, Directrice de la Fondation Louis Roederer © gkayacan

Avec la nomination d’Audrey Bazin comme directrice artistique, le soutien à la création se renforce pour la Fondation Louis Roederer qui outre ses nombreux engagements (parmi lesquels le Prix Découverte aux Rencontres d’Arles, le Grand Palais, la Villa Médicis à Rome ou plus récemment Villa Albertine Etats-Unis), entame une nouvelle ère pour sa collection et va proposer des évènements culturels au cœur des domaines de Roederer Collection. Comme Frédéric Rouzaud, Président de la Fondation, le précise il s’agit de donner une ambition supplémentaire et cohérente tout en maintenant les partenariats historiques. Parmi les axes de la saison 2024/25 la Fondation s’engage aux côtés du Fresnoy – Studio national des arts contemporains avec une œuvre primée dans le cadre de la carte blanche Art & Science, du Jeu de Paume autour de la nouvelle salle de cinéma, de la BNF avec la Bourse de recherche 2024. C’est à l’occasion du lancement du Prix international « Thinking Sustainability Prize » que je retrouve Audry Bazin, rencontrée précédemment à la galerie Christophe Gaillard. Le prix de la Fondation récompense un ou une photographe dont la démarche s’inscrit dans une problématique liée au développement durable. Il s’accompagne d’un volet recherche que nous détaille Audrey Bazin. 


Marie de la Fresnaye. Directrice artistique de la Fondation Louis Roederer : quelles priorités vous animent au quotidien ?

Audrey Bazin. S’agissant du soutien de la Fondations aux Institutions, j’essaie – autant que je peux, de mener une veille active sur la scène artistique afin de pouvoir anticiper. Dans la mesure du possible j’essaie de rencontrer toutes les personnes porteuses de projets susceptibles d’entrer en résonance avec ma direction artistique.

Pour la collection, je me dois de prendre le temps de visiter des ateliers, de voir des expositions, me rendre dans les foires et festivals, m’informer par les médias et les réseaux sociaux.

Enfin, pour les projets que je crée pour la Fondation, je suis riche de tout ce que j’ai lu et écouté, de toutes mes rencontres et de mes aspirations bien sûr. Ce sont les points de départ d’une réflexion intense. Quand l’idée est là, je la laisse se déposer en moi afin de l’éprouver, de vérifier qu’elle soit bien plus que juste une envie

Adam Ferguson Lake Huffer, Silent Wind, Roaring Sky courtesy the artist

MdF. Quelle est votre vision du mécénat artistique ?

AB. Il doit impérativement être philanthropique c’est-à-dire non intrusif pour assurer pérennité et sincérité à la création d’œuvres ou aux actions culturelles entreprises.

MdF. Quelles rencontres ont-elles été décisives dans votre parcours ?

AB. Toutes, les malheureuses comme les heureuses. Mais pour vous donner une réponse concrète, je dirai Guillaume Foucher de la Galerie Particulière (maintenant Domaines de Fontenille) et Christophe Gaillard de la galerie éponyme. Et évidemment Frédéric Rouzaud, Président de la Fondation Louis Roederer. Sa confiance est un moteur extraordinaire et une bénédiction.

Irene Barlian Land of the Sea courtesy of the artist

MdF. Parmi les actions de la Fondation, quelles sont celles qui vous tiennent à cœur plus particulièrement ? 

AB. Je m’investis de la même manière dans toutes les actions. J’ai beaucoup aimé les lectures que j’ai organisées aux Domaines Ott* – Clos Mireille avec des acteurs et actrices qui interprétaient de grands textes de la littérature mondiale. Les lectures étaient précédées d’une visite exceptionnelle du Domaine normalement fermé au Public.

Elles étaient suivies d’un verre de l’amitié durant lequel les invités pouvaient échanger avec les acteurs, les actrices (Suliane Brahim de la Comédie française, Anne Brochet, Julie Gayet, François Marthouret, Stéphane Olivié Bisson, Bruno Putzulu, François Marthouret) et le modérateur qui avait systématiquement contextualisé tous les textes. L’art est fait pour être partagé et initier des échanges.

Ana Elisa Sotelo Petition to the Plant Spirits Portraits of the Multiverse courtesy of the artist

MdF. Pouvez-vous nous dévoiler les contours du nouveau programme Thinking Sustainability et le Prix associé dont le lauréat sera prononcé le 7 novembre prochain ?

AB. Le programme Thinking Sustainability a été conçu pour donner des clefs à toute personne souhaitant appréhender le développement durable sous tous ses angles. 

Il comprend deux volets, un premier volet dédié à la Recherche et l’autre à un Prix photographique. Pour le volet Recherche, des penseurs et des scientifiques – venant de partout dans le monde, ont eu Carte Blanche pour écrire sur leurs recherches en lien avec le développement durable. Pour le Prix photographique des rapporteurs – experts en photographie, ont soumis à un jury international et transversal le travail de photographes traitant du développement durable sous l’angle des sciences de la Nature ou des sciences de l’Homme. Le 7 Novembre sera remis à Paris le Prix photographique, au même moment l’ensemble des textes des penseurs et chercheurs du monde entier sera librement accessible via le nouveau site internet dédié. 

Les finalistes de l’édition 2024 sont : 

Irene Barlian (Asie)
Adam Ferguson (Océanie)
Maya Goded (Amérique du Nord) Pierrot Men (Afrique)
Mónica de Miranda (Europe)
Ana Elisa Sotelo (Amérique du Sud) 

En savoir plus sur le programme Thinking Sustainability :

https://www.linkedin.com/company/fondation-louis-roederer/

La Fondation Louis Roederer :

La Fondation Louis Roederer, présidée par Frédéric Rouzaud, a été créée en 2011 pour renforcer la politique de mécénat menée par la Maison Louis Roederer depuis sa découverte de la collection de photographies de la Bibliothèque nationale de France en 2003.
La Fondation accompagne des actions culturelles ambitieuses initiées par des institutions prescriptrices en France comme à l’étranger. Elle est un solide et constant soutien à la Bibliothèque nationale de France, à la Réunion des musées nationaux – Grand Palais et au Jeu de Paume, à Paris. Elle a aussi choisi d’apporter son soutien aux pensionnaires de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis, et est engagée auprès de la Villa Albertine aux Etats-Unis depuis 2023.
 

À travers la Bourse de la recherche photographique à la Bibliothèque nationale de France, les Prix de la Révélation de la Semaine de la Critique à Cannes et du Festival du Cinéma Américain de Deauville, ainsi que le Prix Découverte aux Rencontres d’Arles, la Fondation Louis Roederer participe activement à l’éclosion de talentueux artistes. 

www.louis-roederer.com/fr/foundation