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Les artistes nommés du Prix Marcel Duchamp 2024

Portrait Abdelkader Benchamma, courtesy TEMPLON

Abdelkader BENCHAMMA, Gaëlle CHOISNE, Angela DETANICO & Rafael LAIN et Noémie GOUDAL sont les artistes finalistes de la 24ème édition du Prix Marcel Duchamp.

Comme le déclare Claude Bonnin, Président de l’ADIAF :  » Ces finalistes seront invités par notre partenaire le Centre Pompidou, pour une exposition de trois mois dont le vernissage est prévu le 1er octobre prochain. Je vous donne rendez-vous le 14 octobre 2024 pour l’annonce du lauréat qui sera distingué par un jury international. »

Le Prix Marcel Duchamp est doté de 90 000 euros, dont un prix de 35 000 euros pour le
lauréat.

Abdelkader BENCHAMMA
Né en 1975 à Mazamet (France), vit et travaille à Paris et Montpellier.
Représenté par la galerie Templon Paris / Brussels / New York, et ADN Galeria, Barcelone
Formé aux Beaux-Arts de Montpellier et à Paris ENSBA, Abdelkader Benchamma a choisi le dessin noir et blanc comme medium de prédilection. Variant les approches graphiques, il aborde tantôt la feuille d’un trait minutieux de graveur tantôt le mur d’un geste généreux qui s’approprie l’espace. La matière s’évade du cadre dans une croissance organique. Nourris de littérature, de philosophie, d’astrophysique, de réflexions ésotériques, ses environnements mettent en œuvre des scénarios visuels qui questionnent notre rapport au réel sondant les frontières avec l’invisible.

J’ai eu l’occasion d’avoir plusieurs échanges passionnants avec l’artiste au Frac Marseille et au Mrac Occitanie (lien vers interview) que je félicite personnellement.

Gaëlle CHOISNE
Née en 1985 à Cherbourg. Vit et travaille à Paris et à Berlin.
Représentée par la galerie Air de Paris, Paris, et Nicoletti Contemporary, Londres
De mère haïtienne et de père breton, l’artiste se saisit des enjeux contemporains de la catastrophe, de l’exploitation des ressources et des vestiges du colonialisme dans des installations opulantes qui mêlent traditions ésotériques créoles, mythes et cultures populaires. Sculptrice et vidéaste, elle tire de ses voyages les matériaux qui composent ses installations et ses films. Exotisme mercantile, imaginaires littéraires et croyances constituent les thèmes d’une œuvre dynamique, généreuse et sociale. Elle conçoit ses expositions comme des plateformes ouvertures et inclusives, véritables
espaces de sociabilité et de travail en commun. Elle y invite citoyens, chercheurs, musiciens et
artistes à collaborer à l’occasion de workshops de recherche, d’ateliers pratiques, de cours de cuisine ou de concerts improvisés.

Angela DETANICO / Rafael LAIN
Nés respectivement en 1974 et 1973 au Brésil
Vivent et travaillent à Paris
Représentés par la galerie Martine Aboucaya, Paris, et LMNO, Bruxelles
Angela Detanico et Rafael Lain travaillent ensemble depuis 1996. Sémiologue-linguiste et graphiste de formation, ils vivent et travaillent à Paris depuis plus de 20 ans et sont maintenant Français.
Il se sont imposés sur la scène artistique avec un ensemble de vidéos, d’œuvres sonores et
plastiques, de peintures murales, de constructions et d’installations où se côtoient textes, cartographie et citations. Empreints de sémiologie, leurs travaux puisent leur source dans l’univers du graphisme et de la communication dont ils détournent les codes avec subtilité. Leur démarche intimement conceptuelle s’exprime dans un formalisme rigoureux et épuré d’une grande poésie.

Noémie GOUDAL
Née en 1984, vit et travaille à Paris
Représentée par la galerie Edel Essanti, Londres
Diplômée du Royal College of Art, London et de la Saint Martins School, Noémie Goudal utilise à la fois la photographie, la vidéo et les installations. Son travail photographique poétique oscille entre réalité et fiction. Il consiste à construire et à intégrer des structures architecturales ambitieuses de différents types (dômes, escaliers et tours) au sein de paysages vierges, pour créer des illusions de paysages. Les vastes étendues, forêts, espaces industriels, océans, déserts, propices à la rêverie,sont ses sujets de prédilection. Elle déconstruit la manière dont on appréhende un paysage pour le reconstruire différemment, en cherchant de nouvelles perspectives, de nouveaux angles d’observation. Travaillant sur les contrastes entre réel et invention, invitant l’étrange dans ses décors, elle renouvelle la notion de paysage. La présence de l’homme n’y est qu’une trace, laissant place à l’imaginaire et à l’interprétation. L’œuvre de Noémie Goudal saisit la fragilité de l’homme et de la nature et invite le spectateur à s’interroger sur le rapport qu’ils entretiennent l’un et l’autre.