Angelo Novi, Pier Paolo Pasolini sur le tournage de Théorème, 1968. Cineteca di Bologna / Fondo Angelo Novi.
Si l’année 2023 a été l’occasion de très nombreuses visites de foire notamment (Art Génève, Art Rotterdam, Arco…) et vous êtes de plus en plus nombreux.ses à me suivre @Insta. C’est une belle gageure de poursuivre avec toujours plus d’exigence les portraits qui deviennent en quelque sorte ma marque de fabrique.
L’année 2024 sera indiscutablement marquée par la perspective des JO et de nombreux musées y font écho : le Mad Paris avec Mode et Sport, le Musée Marmottan-Manet avec En jeu !,Sport et design au musée du Luxembourg ou la RMN avec Spo/art qui fédère 14 expositions dans 14 régions de France … même si certaines incertitudes planent (cout des tickets de transport, accessibilité de Paris intramuros…). Parmi les temps forts : Matisse et Ellsworth Kelly mis à l’honneur à la Fondation Louis Vuitton, Brancusi au Centre Pompidou qui connait une crise actuelle suite à l’annonce de sa fermeture à l’été 2025, Frida Khalo au Grand Palais Immersif, les personnalités africaines-américaines Zora Neale Hurston, Eslanda Goode Robeson, Katherine Dunham donnent à lire une autre histoire de l’anthropologie au musée du Quai Branly, la musique Métal fera vibrer la Philharmonie de Paris. En matière de photographie, Tina Modotti et Bertille Bak seront mises à l’honneur par le Jeu de Paume, Weegee par la Fondation HCB, Paolo Roversi au Palais Galliera ou le photographe turc Ahmet Ertuğ à la Conciergerie.
Paris
Jeu de Paume : Tina Modotti et Bertille BakLe parcours exceptionnel de Tina Modotti n’a jamais cessé de fasciner : essentiellement produite entre 1923 et 1930, son œuvre frappe par son caractère fulgurant. L’exposition rassemble près de 240 tirages mais aussi des documents d’archives et revues d’époque issus de prêts de musées internationaux et de collections privées. Ce sera la plus importante jamais consacrée à Paris à cette photographe et activiste politique d’origine italienne.Exposition Tina Modotti – Jeu de Paume
Le BAL LE BAL présente une figure exceptionnelle de l’histoire de la photographie japonaise peu connue en France : Yasuhiro Ishimoto (1921-2012). Figure clé de l’après-guerre, Ishimoto sera considéré comme « visuellement bilingue» par sa capacité à allier l’approche formelle du Nouveau Bauhaus à la quintessence de l’esthétique japonaise, sans jamais renoncer à un regard critique sur les questions sociales et politiques de son époque.LE BAL | Espace d’exposition dédié à l’image-document : photographie, vidéo, cinéma, nouveaux médias. (le-bal.fr)
Fondation HCB : Weegee
Autopsie du Spectacle
Nouvelle lecture de l’œuvre de Weegee, Autopsie du Spectacle présente des icônes du photographe aux côtés d’images moins connues et jamais montrées en France.La question du spectacle est omniprésente dans l’œuvre de Weegee. Dans la première partie de sa carrière, qui correspond historiquement à l’essor de la presse tabloïde, il participe à la transformation du fait-divers en spectacle. Pour bien le montrer, il inclut souvent des spectateurs ou d’autres photographes au premier plan de ses images. Dans la seconde moitié de sa carrière, Weegee se moque du spectaculaire hollywoodien : de ses gloires éphémères, des foules qui les adulent et des mondanités qui les entourent. Quelques années avant l’Internationale Situationniste, il offre à travers ses photographies une critique incisive de la Société du Spectacle.
Accueil – Fondation Henri Cartier-Bresson (henricartierbresson.org)
MUSÉE MARMOTTAN MONET — PARIS
En jeu ! Les artistes et le sport (1870-1930)
À l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, les premiers organisés depuis cent ans, dans la capitale, le musée Marmottan Monet retrace l’histoire visuelle du sport entre 1870 à 1930 à travers plus d’une centaines œuvres significatives provenant de collections publiques et privées d’Europe, des États- Unis et du Japon.
De l’impressionnisme au cubisme, cet événement montre comment le sport, les sports et les sportifs furent érigés en sujets de la modernité puis des avant-gardes.
Prochainement — Musée Marmottan Monet
MEP
EXTÉRIEURS
Annie Ernaux et la Photographie
Extérieurs – Annie Ernaux et la Photographie célèbre la relation étroite entre la photographie et l’écriture d’Annie Ernaux, lauréate du prix Nobel de littérature en 2022, à travers des textes tirés de son livre Journal du dehors, 1993 et des photographies issues de la collection de la MEP. L’exposition est le fruit d’une résidence menée par la commissaire et auteure Lou Stoppard en avril 2022 à la MEP.
Irving Penn, Robe par Antonio del Castillo pour Lanvin, 1949. Variante couleur en couverture de Vogue US, 1er novembre 1949.
Tirage gélatino-argentique, 25 x 20 cm. Prêt des archives de Tom Penn. © Condé Nast
LISA FONSSAGRIVES-PENN
Icône de mode
Lisa Fonssagrives-Penn – Icône de mode présente la collection personnelle de celle qui fut le plus grand mannequin de son époque. Avec près de 150 tirages réalisés des années 1935 à 1955 par des maîtres de la photographie comme Horst P. Horst, Irving Penn, Louise Dahl-Wolfe ou encore Erwin Blumenfeld, l’exposition offre un aperçu de l’âge d’or de la photographie de mode, magnifié par une personnalité d’exception. Cette collection a fait l’objet en 2023 d’une importante donation pour la MEP par Tom Penn, fils de Lisa Fonssagrives-Penn et Irving Penn, qui a également prêté plusieurs œuvres.
Expositions – La MEP (mep-fr.org)
Musée du Quai Branly
Déborder l’anthropologie. Zora Neale Hurston, Eslanda Goode Robeson, Katherine Dunham
À travers les portraits de la romancière Zora Neale Hurston (1891-1960), de la journaliste Eslanda Goode Robeson (1895-1965) et de la danseuse Katherine Dunham (1909-2006), l’exposition explore une autre approche de l’anthropologie. Par leurs démarches audacieuses et innovantes, ces trois personnalités africaines-américaines ont su adopter une posture différente de celles des anthropologues blancs, et ainsi écrire une autre histoire de la discipline. L’exposition met en parallèle leurs archives de terrain et leurs productions artistiques et politiques.
Le Monde comme il va, Bourse du Commerce
Réunissant des œuvres réalisées principalement entre les années 1980 et aujourd’hui, l’exposition révèle la conscience aiguë du présent chez les artistes avec ces zones de turbulence et d’instabilité. Partout, les repères stables et les références chancellent et se dérobent. Le titre est emprunté à un conte philosophique de Voltaire autour de la reprise en main des hommes de leur destinée. Les œuvres de la Collection Pinault choisies pour cet accrochage deviennent les témoins de ce moment d’incertitude, mais elles sont aussi autant de forces qui entraînent le visiteur dans l’élan de cette sphère qui continue à tourner, bon gré mal gré, et dans les mouvements de laquelle nous écrivons collectivement l’histoire.
Le monde comme il va | Bourse de Commerce (pinaultcollection.com)
Musée YVES SAINT LAURENT, Paris
Yves Saint Laurent : Transparences. Le pouvoir des matières
Le Musée Yves Saint Laurent Paris présente, à partir du 9 février 2024, Transparences. Le pouvoir des matières, deuxième chapitre d’un récit entamé l’été dernier à la Cité de la dentelle et de la mode de Calais.
Pour ce second volet le musée parisien a invité la curatrice Anne Dressen à porter son regard sur la transparence comme expression artistique privilégiée d’Yves Saint Laurent. La scénographie est conçue par l’architecte Pauline Marchetti dont le travail interroge les dimensions sensibles de l’espace.
Le Musée Yves Saint Laurent Paris – Musée Yves Saint Laurent Paris (museeyslparis.com)
Fondation Louis Vuitton : Henri Matisse et Ellsworth Kelly
Célébration du centenaire de la naissance de l’artiste, « Ellsworth Kelly, Formes et Couleurs, 1949-2015 » est la première exposition en France à aborder de manière aussi large l’œuvre de ce créateur essentiel de la seconde moitié du XX e siècle, tant par sa chronologie que par les techniques qu’elle réunit. Organisée avec le Glenstone Museum (Potomac, Maryland) et en collaboration avec le Ellsworth Kelly Studio, l’exposition regroupe plus d’une centaine de pièces, peintures, sculptures mais aussi dessins, photographies et collages.
Simultanément, la Fondation accueille l’exposition itinérante « Matisse, L’Atelier rouge », consacrée à la genèse et à l’histoire de ce célèbre chef-d’œuvre de 1911, l’une des œuvres emblématiques du MoMA depuis son acquisition en 1949. L’exposition réunit pour la première fois les œuvres présentes dans L’Atelier rouge depuis qu’elles ont quitté l’atelier de Matisse à Issy-les-Moulineaux.
Régions :
LOUVRE-LENS
Mondes souterrains
L’exposition explore les représentations et la connaissance que l’Homme s’est construites de la vie sous terre, depuis les traces les plus reculées jusque dans notre époque actuelle. Dans un parcours où les œuvres antiques dialoguent avec les œuvres modernes contemporaines, l’exposition met en lumière toute l’ambivalence et la richesse de ces mondes. Le parcours de l’exposition progresse en suivant ce rapport aux abîmes, continuellement tiraillé entre « Thanatos » et « Eros » – la mort et la fertilité, l’obscurantisme et la créativité.
Les expositions temporaires – Louvre-Lens (louvrelens.fr)
Centre Pompidou-Metz
Lacan, l’exposition. Quand l’art rencontre la psychanalyse
Sous le commissariat de Marie-Laure Bernadac et Bernard Marcadé, l’exposition du Centre Pompidou-Metz est la première consacrée à Jacques Lacan. Plus de 40 ans après la mort du psychanalyste, il apparaît en effet essentiel d’envisager une exposition liée aux relations privilégiées de Lacan avec l’art, en mettant en résonance à la fois les œuvres qu’il a lui-même indexées, les artistes qui lui ont rendu hommage, ainsi que les œuvres modernes et contemporaines qui peuvent faire écho aux grandes articulations conceptuelles de sa pensée.
Centre Pompidou Metz: Programmation (centrepompidou-metz.fr)
Le monastère royal de Brou, H2M-Espace d’art contemporain (Bourg-en-Bresse) et le musée Thomas Henry (Cherbourg-en-Cotentin) organisent une exposition qui explore les modes de prédiction de l’avenir vus par des artistes.
Monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse (monastere-de-brou.fr)
International
Année Ensor 2024 : Ostende, Anvers et Bruxelles…
2024 marque le 75ème anniversaire de la mort d’Ensor dans sa ville d’Ostende qui fête l’évènement avec une kyrielle de propositions notamment à la Maison Ensor (Ensor Huis) et au Mu.ZEE. Avec l’exposition « James Ensor et la nature morte en Belgique (1830 – 1930) » l’ambition est de renouveler le regard sur un volet important de la création du maître souvent occulté par les masques. Le parcours très dense, favorise des rapprochements inédits et des redécouvertes notamment d’artistes femmes. Gastronomie, concert, festival urbain complètement cette riche et inspirante programmation qui se prolonge à Anvers avec notamment une exposition très attendue au Fo.Mu sur Cindy Sherman et au MoMu avec « Mascarade, Maquillage & Ensor ».
Ensor en Flandre | VISITFLANDERS
Ensor 2024 : quatre expos à ne manquer sous aucun prétexte | Visit Antwerpen
M HKA d’Anvers : Jim Shaw
Après l’exposition dont nous avait parlé Florence Bonnefous, fondatrice Air de Paris, sur Dorothy Iannone, le M HKA se penche sur l’un des artistes états-uniens les plus influents : Jim Shaw. Son langage visuel idiosyncrasique est truffé de références à la culture populaire états-unienne. Ces dernières années, Shaw s’est concentré plus que jamais auparavant sur les frictions entre les cadres de réflexion conservateurs et progressistes. Au travers d’œuvres récentes, The Ties That Bind met en lumière les motifs fondamentaux de la pratique de cet artiste culte à la renommée internationale.
Nouveau Musée National de Monaco : Pasolini à la Villa Sauber
Un demi-siècle après la mort de ce grand intellectuel, son influence s’exerce encore dans les différents champs qu’il a occupés : il est lu, cité, commenté, adapté, il inspire les créateurs d’aujourd’hui. S’il aimait se définir avant tout comme « écrivain », c’est à travers ses films qu’il a touché le grand public. Aussi le cinéma, qui a offert une caisse de résonance à ses idées politiques, tient-il une place centrale dans son œuvre. C’est à cet aspect, vu à travers le prisme de l’influence de l’art classique et contemporain sur l’esthétique de ses films, que s’intéresse particulièrement l’exposition « Pasolini en clair-obscur » présentée pendant tout le printemps-été 2024 à la Villa Sauber. Une publication autour de l’exposition paraîtra aux éditions Flammarion.
Miquel Barceló et Francisco Tropa à la Villa Paloma
L’exposition de l’été 2024 à la Villa Paloma offre de revisiter – à travers une sélection d’une soixantaine d’œuvres (peintures, céramiques, broderies, travaux sur papier) – la production foisonnante de Miquel Barceló, artiste espagnol né en 1957 à Majorque, qui a placé la mer au coeur de son oeuvre. Une publication autour de l’exposition paraîtra aux éditions JBE Books
Spécialement conçue pour la Villa Paloma et réunissant un ensemble inédit de sculptures, dessins, films et projections lumineuses. l’exposition Francisco Tropa, Paesine, tire son titre des pierres imagées (pietre paesine), dont les dessins d’origine géologique évoquent des paysages peints, à la lisière de la figuration et de l’abstraction.
NMNM – Nouveau Musée National de Monaco
Suréalisme au MCBA Lausanne, le grand jeu !
Première exposition thématique consacrée au Surréalisme au MCBA depuis 1987, ce projet transhistorique interroge l’actualité sans précédent de ce mouvement majeur de l’histoire de l’art, qui, jeune centenaire, ne semble pas avoir pris une ride.
D’abord présent comme activité informelle qui cimente la sociabilité surréaliste, le jeu cristallise la naissance d’une pensée collective définie par un renversement des valeurs traditionnelles, la mise au banc des règles anciennes et l’invention de nouvelles manières de créer. L’exposition emprunte son titre à une revue publiée entre 1928 et 1930 par un jeune groupe d’artistes français dissident du surréalisme qui refuse avec véhémence de se rallier au mouvement d’André Breton. Ce conflit est symptomatique du mouvement, qui se diffracte et se reconfigure au gré des passions, des frictions, et des amitiés, faisant de chacun·e tour à tour un.e adept·e ou un·e rebelle.
Musée cantonal des Beaux-Arts – Lausanne (mcba.ch)
PUNTA DELLA DOGANA – PINAULT COLLECTION — VENISE
Pierre Huyghe
La Punta della Dogana invite Pierre Huyghe à concevoir une exposition inédite. Ses œuvres sont conçues comme des fictions spéculatives et se présentent souvent comme une continuité entre plusieurs formes d’intelligences qui apprennent, se modifient et évoluent au cours de l’exposition.
Pour la Punta della Dogana, il réalise sa plus grande exposition à ce jour, en transformant le lieu en un environnement dynamique, un état transitoire dans lequel le temps et l’espace, comme tout ce qui y pénètre, visible ou invisible, font partie intégrante de la constitution des œuvres.
Liste non exhaustive !