Louis de Bayser, Président Salon du dessin photo Henri du Cray
Iil existe encore à Paris des lieux préservés en cette période de chaos général. Le Salon du dessin, Palais Brongniart, a su imposer au fil de ses éditions une atmosphère feutrée unique autour de passionnés séduits par cette formule à contre-courant des dérives inflationnistes où l’on peut encore faire de vraies découvertes. Ainsi, la capitale le temps d’une semaine, est mise sur orbite graphique autour d’un grand nombres d’initiatives parallèles. Cette 31ème édition accueille un nombre important de marchands internationaux (18 en provenance de 8 pays), signe de sa renommée. Louis de Bayser, Président et galeriste, revient sur les spécificités de ce salon dont il entend décliner la recette gagnante pour le futur FAB Paris qui investira le Grand Palais Ephémère du 21 au 26 novembre 2023. Un défi à plus d’un titre.
Avec quel état d’esprit abordez-vous cette 31ème édition du Salon du dessin ?
Un état d’esprit plutôt serein car malgré l’ambiance extérieure actuelle, de nombreux facteurs sont réunis. D’une part en ce qui concerne le calendrier, nous retrouvons nos dates traditionnelles de mars après trois années impactées par la crise sanitaire. De plus, nous savons que les conservateurs et collectionneurs étrangers seront nombreux à la faveur de leurs retours. Enfin, nous sommes convaincus que les 39 marchands retenus vont offrir une réelle variété du medium autour d’ une très grande qualité.
Cette édition voit l’arrivée de 9 nouveaux participants, quels ont été les critères de sélection ?
De manière générale en matière de sélection, nous privilégions un équilibre entre marchands français et étrangers et en terme d’offre : une même proportion de dessins généralistes (du XVIè au XIXème) et de dessins modernes et contemporains. Cela se retrouve également chez les nouveaux participants avec des profils très différents : comme par exemple un marchand américain de dessin contemporain, un marchand italien de dessin ancien, des marchands français de dessin ancien ou contemporain. Au final, ce n’est pas la nationalité ou la situation géographique qui priment mais les dessins eux-mêmes.
Vous privilégiez un nombre constant de marchands
Il y a toujours plus de candidatures que d’élus et notamment cette année mais nous nous limitons volontairement à 39 stands car nous aimons ce lieu et l’ambiance qu’il permet et n’avons pas l’envie d’en changer. Ce nombre permet d’être toujours aussi exigeants en matière de sélection.
La semaine du dessin autour de l’art des jardins : quelles spécificités ?
En plus des deux journées de Rencontres scientifiques, nous proposons des visites exclusives et inédites dans une vingtaine d’institutions participantes comme le Jardin anglais du Petit Trianon de Versailles ou le nouveau jardin de Gilles Clément pour la BNF. Des conditions très appréciées par nos visiteurs étrangers rendues possibles par l’implication des conservateurs.
Cette année le Musée de l’Armée est l’invité d’honneur
Sa collection de dessins, assez méconnue, s’élève à quelques 10 000 œuvres anciennes ou plus modernes autour à la fois de la thématique du monde militaire et les artistes envoyés sur le front dans le cadre de missions artistiques organisées par le musée. Il est à noter qu’un large projet d’extension du Musée de l’Armée est engagé (horizon 2022-2030) offrant à terme 4 nouveaux parcours de visite.
Abordons à présent FAB Paris : une nouvelle identité graphique qui annonce les futurs défis
En effet nombreux sont les défis après avoir l’année dernière réussit à faire dialoguer les deux salons Fine Arts Paris & La Biennale. A l’occasion de notre arrivée dans le nouvel écrin du Grand Palais Ephémère, nous devoir dessiner son ADN à la faveur des marchands que nous choisirons. C’est un peu comme avec le Salon du dessin dont l’identité s’est iconstruite au fur et à mesure des éditions avec les marchands sélectionnés. Nous avons choisi un logo qui incarne ce faber universel et transhistorique avec un côté un peu brut en devenir, ménageant un effet de surprise. Un peu comme nos visiteurs qui pénètreront sur le salon et seront surpris, nous l’espérons, par les oeuvres qu’ils découvriront.
Louis de Bayser en écoute FOMO_Podcast
Page d’un album Polier : portrait de prince moghol, Miniature : Inde, art moghol, fin du XVIIe – début du XVIIIe siècle KEVORKIAN Galerie
Infos pratiques :
Salon du dessin, 31ème édition
Semaine du dessin, 23ème édition : les rendez-vous
Semaine du dessin dans les Musées – Salon du Dessin – Paris
Prix de dessin de la Fondation Daniel et Florence Guerlain
Du 22 au 27 mars
Dates :
- Jeudi 23 mars : 12h-22h
- Vendredi mars 24 : 12h-20h
- Samedi 25 mars : 11h-20h
- Dimanche 26 mars : 11h-20h
- Lundi 27 mars : 12h-18h
Tarifs
16/8 €
Palais Brongniart, Place de La Bourse, Paris 2
Billet couplé avec Drawing Now Art Fair : 25 €
La Billetterie :