Vue du stand galerie Nathalie Obadia, LAW 2022
Avec une nette progression du nombre de visiteurs -de 15 à 20 000 cette année- la Luxembourg Art Week est un succès d’audience et commercial, les participants enregistrant de nombreuses transactions. Parmi les galeries phares ayant rejoint et favorablement étoffé la section principale : Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles aux côtés de Lelong & Co, Ceysson & Bénetière, Laurent Godin, Backslash … les français représentant le plus grand contingent mais aussi La Patinoire Royale-Valérie Bach, Maruani Mercier… Nul doute que le nouveau comité de sélection a contribué à cette montée en puissance, de même que les nombreuses synergies sur le territoire autour de Esch, capitale de la culture et de plusieurs collections institutionnelles (Arendt, Banque Européenne d’investissement) que le parcours VIP mettait à l’honneur. Nathalie Obadia qui se félicite du niveau du public a notamment vendu une oeuvre de Laure Prouvost même si elle regrette les collisions du calendrier avec Paris Photo où la galerie participaiit comme à son habitude. Elle a répondu à mes questions.
Quel bilan faîtes-vous de la LAW 2022 à laquelle la galerie Nathalie Obadia participait pour la première fois ?
LAW était très attendue, nous l’avons vu à la qualité des visiteurs le soir du vernissage. Nous avions participé à LAW en 2015, et nous sentons bien que le foire s’est professionnalisée depuis. Nous avons eu de nombreux intérets de la part de nouveaux collectionneurs. Cependant je pense que la date choisie n’est pas facile car la foire a lieu juste après ArtBasel Paris+ qui est devenue la foire la plus dynamique de la saison en Europe, et LAW a lieu quelques jours avant Art Cologne qui est la foire la plus ancienne (1967) et pendant Paris Photo qui est aussi un foire très reconnue.
Comment s’est fait votre choix d’artistes à l’attention des collectionneurs luxembourgeois ?
Nous avons fait le choix de mettre des jeunes artistes à des prix raisonnables (Joris Van de Moortel, Antoine Renard, Hoda Kashiha) et des artistes plus établis comme Wang Keping, Laure Prouvost et Shirley Jaffe.
Étant basée à Bruxelles, quels sont les liens et synergies potentielles entre ces deux scènes ?
C’est justement ce que je souhaitais étudier mais je pense que LAW est au centre d’une scène plus large qui forme un triangle allant de Paris à Bruxelles en passant par Cologne (de la Ruhr plus largement). C’est pour cela que la date de la foire doit être détachée des foires de ces autres centres que sont Paris et Cologne.
A Paris Photo, un retour du marché à la normale ?
Paris Photo reste la plus importante foire de photo au monde, c’est donc un rendez-vous annuel et mondial des curateurs, conservateurs de musées et de départements photos. Tous se déplacent pour acquérir des oeuvres car les galeries montrent des photographies exceptonnelles.
Quels artistes aviez-vous choisi de présenter pour cette 25ème édition au Grand Palais Ephémère ?
Notre sélection réunissait les oeuvres de : VALÉRIE BELIN, LUC DELAHAYE, PATRICK FAIGENBAUM, LYLE ASHTON HARRIS, LAURA HENNO, SEYDOU KEÏTA, YOUSSEF NABIL, SARKIS, ANDRES SERRANO, MICKALENE THOMAS et AGNÈS VARDA.
Quel bilan ?
Un bilan très positif. Nous avons cédé plusieurs oeuvres à des institutions publiques ainsi qu’à collectionneurs privés français et internationaux.
Relire mes interviews d’Alex Reding, CEO Luxembourg Art Week et de Leslie de Canchy, directrice.
A Paris :
Andres Serrano, The Robots
Guillaume Leblon, Pataquès
A Bruxelles :
Antoine Renard