LAW 2022, Main Section, vue du stand Backslash, Paris photo Sophie Margue
Leslie de Canchy rejoint la Luxembourg Art Week en 2016 en tant que responsable du secteur Take Off, après avoir mené sa propre galerie de 2006 à 2012. Elle se félicite de l’enthousiasme renouvelé pour cette édition, la foire ayant attiré 15 000 visiteurs en 2021. En plus du défi commercial, une foire doit répondre à un engagement éducatif auprès du public selon Leslie de Canchy. Le rayonnement et la visibilité de la scène luxembourgeoise se vérifie chaque année davantage avec l’effet Esch, capitale européenne de la culture, partenaire naturel de la foire. S’il n’existe pas de collectionneur typiquement luxembourgeois, son engagement est réel et ses coups de coeur murement réfléchis. La présence cette année de galeries prescriptrices telles que : Nathalie Obadia, La Patinoire Royale-Valérie Bach, Lelong & Co, Backslash, Nadia Villenne, Maruani Mercier… confirme la stratégie prise par Alex Reding, Leslie de Canchy et le nouveau comité de sélection. La France est la plus représentée avec 24 galeries. Leslie de Canchy a répondu à mes questions.
Quel est le pitch de votre poste au quotidien ?
Une foire est un vaste projet qui demande une année entière de réflexion et plannification avant sa mise en oeuvre. Au moment de l’ouverture de la foire, nous pouvons vérifier si tout ce travail en amont tient la route. Il s’agit principalement de logistique, de coordination mais aussi tout ce qui touche au relationnel avec nos galeries, partenaires et sponsors. Sans oublier le volet culturel en tant qu’acteur évènementiel. Des tâches au quotidien très variées, ce qui est positif car on ne s’annuie jamais ! Un travail pluridisciplinaire qui demande un sens pratique aigu pour mettre en place rapidement des solutions et répondre à toute forme de sollicitation.
Combien de candidatures avez-vous reçu pour cette édition ?
Nous avons reçu pas moins de 160 demandes pour 80 stands seulement, ce qui était largement supérieur à l’offre initiale. Notre nouveau comité de sélection plus international a choisi les exposants pour les 3 secteurs, selon leurs critères de programmation culturelle.
Quels sont les facteurs clé du succès d’une foire selon vous ?
Il y a plusieurs facteurs clé et il est difficile de répondre même si selon moi, l’un des facteurs essentiel est de rester séduisant autant pour les galeries que pour le public, tout en répondant au défi que représente l’équilibre de l’offre et la demande. Les galeries sont là pour vendre ne l’oublions pas, même si la vocation pédagogique d’une foire ne doit pas être négligée. Une foire rassemble un formidable concentré international dans un même espace et laps de temps. Cela permet à chacun d’y trouver une grande source d’information et de stimulation.
Comment se définit la scène luxembourgeoise ?
La scène luxembourgeoises est de plus en plus présente et affirmée, et la foire contribue à cet essor dans une dynamique innternationale. En plus de l’effet Esch, capitale euroépenne de la culture, le Ministère de la culture luxembourgeois va remettre pour la deuxième fois, le prix Lëtzebuerger Konschtpräis, honorant la carrière d’un artiste luxembourgois ou vivant au Luxembourg. Un signal fort.
L’émergence a toujours été au coeur de vos préoccupations y compris avant la foire
En effet car l’émergence, outre son caractère plus abordable, s’inscrit dans une vraie découverte et disponibilité de l’artiste. C’est pour cela que j’ai été engagée pour le secteur Take Off qui correspond à ces mêmes critères.
Combien de galeries participent-elles à Take Off et quels sont les nouveaux participants ?
Il y a 23 galeries représentées dans le secteur Take Off 2022 avec un nombre de demandes en constante évolution, le secteur étant soutenu par le Ministère de la culture, ce qui encourage son attractivité. Nous sommes très fiers cette année d’être rejoint par de jeunes galeries telles que : Romero Paprocki (Paris), galerie Goutal (Aix-en-Provence), Lage Egal Curatorial projects (Berlin), Reuter Bausch Art Gallery (Luxembourg).
Quelles projections faîtes-vous à plus long terme ?
Si l’on observe la période entre 2015 jusqu’à cette 8ème édition, on constate un développement très stimulant avec notamment le choix du nouvel emplacement en 2021, l’enjeu étant de ne pas stagner. Je souhaite que l’on reste dans cette même tendance en ce qui concerne la taille, la fréquentation ou le profil des exposants.
Leslie de Canchy en écoute : FOMO_Podcast
Large programmation en ville avec :
Mudam, Face à Face
la remarquable sélection de Marie-Noëlle Farcy dans les collections de la Moderne Galerie – Saarlandmuseum à Sarrebruck. un projet interfrontalier unique.
Casino, Adrien Vescovi Jours de lenteur
et Sound without music
Arendt & art : Francesca Woodman, commissaire : Paul di Felice
Relire mon interview d’Alex Reding (lien vers)
Infos pratiques :
Luxembourg Art Week 2020
du 11 au 13 novembre
Glacis Square
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