Fine Arts Paris, le retour…

Cristal de Bohème du 19ème, cristal de roche de l’Himalaya, Importante perle zoomorphe de Colombie appelée tumbaga Frédérique MATTEI

Après une édition 2020 prévue au Dôme des Invalides et malheureusement annulée, c’est avec impatience que les amateurs attendent cette 5ème édition de Fine Arts Paris en présentiel au Carrousel du Louvre à partir du 6 novembre. Même si une édition on line a eu un succès d’estime, les habitudes ne sont pas encore prises dans ce domaine comme me le précisait Louis de Bayer, président fondateur du salon, également aux commandes du salon du dessin. Parmi les nouveautés la joaillerie qui fait son entrée ainsi que les arts extra-occidentaux. De nouveaux marchands également sont à souligner : la galerie Christian Deydier, la Librairie Clavreuil, Royal Provenance, Tanakaya, Patrick & Ondine Mestdagh, Robilant + Voena, Laocoon – W. Apolloni, ainsi que les joailliers Véronique Bamps et Walid Akkad. En parallèle la Semaine des Beaux-Arts fédère un nombre d’institutions prestigieuses comme la maison Victor Hugo, le musée Condé, le musée de l’Armée, La Fondation des Artistes, le château de Fontainebleau, les Beaux-Arts de Paris, la Collection Emile Hermès. Deux colloques conforteront également l’assise scientifique du salon autour de Watteau et son entourage à l’occasion du 300ème anniversaire de sa mort et la sculpture du XVIe au XVIIIe siècle.

Au total ce sont 55 galeries qui concourent à l’attrait de cette manifestation parisienne s’inscrivant entre la Brafa et la Biennale, dont l’avenir semble bien compromis. Le décorateur Jacques Garcia donnera un coup de baguette magique dès le seuil d’entrée de sorte que le visiteur sera plongé dans une atmosphère théâtrale et onirique dans les contreforts du musée du Louvre.

Frans Francken Le Jeune (1581 – 1642) Le Triomphe de Neptune et Amphitrite
Panneau : 53,6 x 75,2 cm Signé en bas à droite : f·franck · iN F fe
DE JONCKHEERE

La peinture et la sculpture restent les points forts du salon.

Cirons dans ce sens la galerie de Jonckheere qui présentera un tableau spectaculaire de Frans Francken le Jeune qui apparait sur le marché pour la première fois. La galerie Florence de Voldère pour laquelle la présence à FINE ARTS PARIS est une première, proposera un bel ensemble de tableaux flamands du XVIe au XVIII e siècle. En matière de primitifs italiens le triptyque présenté par la galerie G. Sarti, est un témoignage précieux de la formation de Simone di Filippo, personnalité majeure de la peinture bolonaise de la seconde moitié du XIVème siècle. En matière de XVIIIème la galerie Didier Aaron présentera quatre éléments de décor réalisés pour le cabinet du duc de Picquigny par Jacques de Lajoüe, l’un des artistes les plus en vue au cours de la décennie 1730-1740. Ce militaire de haut rang, ami de Madame de Pompadour, mais aussi astronome et physicien, avait réuni dans son cabinet de la rue du Bac puis à l’Hôtel de Vendôme, une extraordinaire collection d’objets rares et curieux.

Penchons nous également sur ce tableau de Marguerite Gérard présenté par la galerie Eric Coatalem qui témoigne de l’émancipation du regard porté sur la femme durant le XVIIIe siècle. Au siècle suivant le romantisme nous gagne avec des maîtres tels que Jean Léon Gérome (Galerie De Bayser), Puvis de Chavannes (Galerie Talabardon & Gautier) ou le peintre portugais João Cristino da Silva présenté par la galerie Mendès.

Gérôme, artiste complet, professeur à l’école des Beaux-Arts auprès de futurs grands noms comme Bonnard ou Redon, connut un large succès de son vivant. La Galerie
de Bayser nous livre ici le portrait de « Dollar », ce célèbre pur-sang, dont on suppose par l’inscription de son nom en haut à droite de la toile qu’il fut réalisé par l’artiste sur le vif, d’après nature en 1868 et non en atelier.

L’art moderne n’est pas en reste avec Sonia Delaunay, Hans Hartung, Léopold Survage ou Maurice Estève.

La sculpture défendue dès le départ, sera en mode majeur avec la galerie Malaquais qui réserve à FINE ARTS PARIS une exposition consacrée à Aristide Maillol annonçant la grande rétrospective du Musée d’Orsay en 2022.

La joaillerie

Véronique Bamps présentera une paire d’importantes boucles d’oreilles signée JAR, le célèbre joaillier de la Place Vendôme dont la signature est une consécration. Cette pièce provient de la collection de Lily Safra. Walid Akkad crée des bijoux de collection extraordinaires avec des pierres que lui seul sait choisir, et Frédérique Mattei réalise des « sculptures à porter » à partir d’éléments anciens.

Les arts extra-occidentaux font également leur entrée à FINE ARTS PARIS avec les galeries Christian Deydier, Tanakaya et Patrick & Ondine Mestdagh. Christian Deydier présentera notamment un exceptionnel bronze du XVIe siècle avant JC, considéré par tous les spécialistes comme l’une des 5 pièces les plus renommées hors de Chine.

La galerie TANAKAYA, présentera une sélection d’estampes japonaises signées
des plus grands dessinateurs du XVIII e au XXe siècle : Hokusai, Utamaro, Harunobu,
Hiroshige, Kuniyoshi, Hasui, Kotondo, Shinsui.

La galerie belge Patrick & Ondine Mestdagh proposera un cabinet d’amateurs très esthétique, mêlant des pièces provenant des 4 continents. Ce pendentif (hei en maori) figure un être humain (tiki) en position de repos. Porté autour du cou, il est souvent en néphrite(pounamu en maori) ou en os de baleine avec une corde en fibres végétales et un fermoir en os de baleine.

Les arts décoratifs : papiers peints et porcelaines

Carolle Thibaut-Pomerantz, la spécialiste mondiale des papiers peints anciens, partage son temps entre les USA et la France. Elle participe à FINE ARTS PARIS pour la première fois, de même que Royal Provenance et la galerie romaine Dei Coronari. Signalons aussi la présence d’Antoine Béchet, le grand spécialiste du cadre ancien.

Le service particulier de l’Empereur est certainement l’un des plus connus de l’histoire de la porcelaine. En dehors des assiettes à dessert peintes de vues polychromes dites « des Quartiers généraux » qui sont les plus célèbres, il comprenait 24 assiettes à potage pour
l’entrée et 24 assiettes à dessert dites « à monter », dont fait partie celle présentée
par Royal Provenance.

De quoi voyager de l’Antiquité à nos jours…

et pour ceux qui le souhaitent embarquement immédiat à Cythère au Louvre..

Infos pratiques :

FINE ARTS PARIS 2021

Carrousel du Louvre

99 rue de Rivoli, 75001 Paris

du 6 au 11 novembre

Horaires : 11/20h

Tarifs : 15/7,50 €

Accès billetterie

www.finearts-paris.com