Arc de Triomphe Empaqueté, présentation presse photo AFP
Non pas cadeau empoisonné comme le fut le Bouquet de Tulipes monumental de Jeff Koons aux 3 millions d’euros posé derrière le Petit Palais mais entièrement financé par Christo lui-même selon le principe inhérent à toutes ses oeuvres dans l’espace public, l’Arc de Triomphe empaqueté/ wrapped est sa dernière utopie réalisée par son neveu Vladimir Yavachev et les équipes de l’ambitieux projet. Je vous avais parlé des chiffres impressionnants : toile de 25 000 m² (100% recyclable) retenue par 3000 mètres de corde et 150 ouvriers mobilisés en continu mais voir ces « alpinistes » encore à l’ouvrage le jour de l’inauguration est un sacré spectacle ! Les voitures ralentissent et les badauds s’empressent de céder aux selfies alors que Mme Hidalgo a promis la piétonnisation (temporaire) du périmètre.
Le choix de la couleur gris/bleu pour l’habillage de ce monument très emblématique était dictée par la volonté de Christo de jouer sur les reflets et correspondances avec les toits de Paris qui y voyait une note sensuelle. En terme de faisabilité, le feu vert d’Emmanuel Macron a été beaucoup plus rapide qu’avec le Pont Neuf et Jacques Chirac à l’époque. En ce qui concerne le Comité de la flamme au soldat inconnu, il s’est vu rassurer sur le respect de cette tradition et chaque jour du chantier la cérémonie du ravivage a bien été maintenue. L’occasion de rappeler l’histoire et la vocation de cet emblème national qui avait été pris d’assaut pendant les derniers épisodes des gilets jaunes devant les regards médusés des français. Le public semble déjà conquis mis à part les traditionnels réfractaires à l’art contemporain.
En tous cas l’évènement concourt au climat très positif qui entoure le Paris des arts en ce moment avec une rentrée en fanfare pour le Grand Palais Ephémère, l’arrivée de grandes galeries internationales dans le triangle d’or et de grandes expositions majeures telles que Georgia O’Keefe au Centre Pompidou ou la collection du MoMa au Jeu de Paume. Effet Brexit ou pas Paris brille de nouveau de mille feux !
Rappel historique :
Christo (Christo Vladimirov Javacheff), né en 1935 à Gabrovo, Bulgarie, décédé en mai 2020 à New York, Etats-Unis) et Jeanne-Claude (Jeanne-Claude Marie Denat de Guillebon), née en 1935 à Casablanca, Maroc, décédée en novembre 2009 à New York, Etats-Unis, sont célèbres pour leurs œuvres monumentales et temporaires dans le monde entier.
Après une formation aux Beaux-Arts de Sofia, Christo fuit la Bulgarie communiste en 1957
et s’installe en mars 1958 à Paris, attiré par l’aura et le dynamisme de la scène artistique.
Quelques mois après son arrivée, il rencontre Jeanne-Claude, fille adoptive du Général Jacques de Guillebon. Ils entament leur partenariat artistique en 1961 et s’installent définitivement à New York en 1964. Les sept années passées à Paris (1958-1964) sont essentielles pour Christo. Cette période de création foisonnante apparaît aujourd’hui fondatrice de son expression artistique. A partir de 1961, Christo et Jeanne-Claude commencent à concevoir des interventions à l’échelle de la ville, allant du Rideau de fer, rue Visconti réalisé en 1962 jusqu’au projet du Pont-Neuf, dont la concrétisation prend dix ans, de 1975 à 1985 (..)
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Tarif individuel : 16,00 €
jusqu’au 3 octobre
