Une solution au casse tête des cadeaux, la boutique des musées, qui regroupe des musées phares parisiens tels la Rmn Grand Palais, le Louvre et aussi en régions, les Beaux Arts de Lyon, le musée Matisse à Nice.. On peut ainsi revivre les temps forts de l’année à travers les catalogues des expos majeures. Ma sélection :
- Toulouse Lautrec, résolument moderne
Une exposition qui ne nous a pas complètement convaincus. Exit les frous frous de Montmartre et l’ambiance french cancan de 1991 pour une rigueur qui en devient presque trop lisse. La flamboyance n’est pas de mise dans cet accrochage au cordeau mais on peut se consoler en parcourant le catalogue où pointe cette soif de vie à travers de nombreux témoignages et extraits de sa correspondance avec notamment Manet, Degas et Forain et ses recherches autour du mouvement en lien avec la photographie et le cinéma naissants.
- Léonard de Vinci par Jeanette Zwingenberger (éditions In fine)
Moins attendu que le blockbuster du Louvre qui nous laisse sur notre faim malgré un marketing savamment orchestré, partons à la recherche d’un autre Léonardo.
« La rencontre avec les œuvres et les écrits de Léonard de Vinci m’a amenée à une quête initiatique et à un questionnement sur l’origine de la vie, le mystère de l’incarnation divine et la force vitale de la nature. De quoi le détail du pli doré sur le giron de la Vierge est-il l’indice secret ? À quelle symbolique renvoie les plis, les nœuds et les tresses qu’affectionne tant Léonard de Vinci. Aux cordes dorées de l’univers, aux structures reliant le vivant ? M’appuyant sur des œuvres clés et des citations du génie, j’analyse son écriture en image. Fondée sur des principes mathématiques et géométriques, se déploie une dynamique de formes. L’étude des entrelacs révèle comment il a déplié les figures dans l’espace, créé des circulations à l’intérieur de ses tableaux et élaboré des plans architecturaux, en cherchant des principes fondateurs. Enfin, à travers la gravure emblématique de l’Academia Leonardi Vinci et de l’homme de Vitruve, je décrypte la géométrie des solides de Platon : l’ordonnance du corps, du monde et de l’univers. Le plan invisible du château de Chambord, mis en évidence avec l’archéologue Bertrand Triboulot, en est l’illustration. La géométrie parfaite construit selon le tracé régulateur révèle la signature de Léonard de Vinci » Jeanette Zwingenberger
- Kiki Smith Monnaie de Paris
Pour sa première exposition d’envergure en France, Kiki Smith, l’une des artistes américaines les plus marquantes de sa génération, livre dans cet ouvrage des commentaires inédits qui éclairent la richesse d’un univers au sein duquel la femme, représentant le genre humain, dialogue aux côtés de l’animal avec la nature et le cosmos. L’artiste réécrit ainsi les contes et légendes, les grands récits bibliques, et redonne voix aux saintes et aux sorcières.
- Le drapé et les créateurs
Le musée des Beaux-Arts de Lyon conserve un dessin exceptionnel d’Albrecht Dürer étudiant un pan de draperie. Cette étude minutieuse révèle comment la souplesse d’un tissu se prête à une infinité de plis, soulignés par des jeux d’ombres et de lumières.
Comment une draperie est-elle mise en place ? Pour quelles raisons ce motif perdure-t-il jusqu’à aujourd’hui ? Comment expliquer son pouvoir de fascination ?
Ce sont les questions auxquelles cet ouvrage entend répondre. Le lecteur est invité à pénétrer à l’intérieur des ateliers d’artistes les plus remarquables, tels que Nicolas Poussin, Gustave Moreau ou Ingres, à entrer dans la « fabrique » de la draperie et à se placer au plus près du geste artistique, à suivre les étapes d’élaboration d’une draperie, pour découvrir les pratiques singulières des artistes depuis la Renaissance jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle.
- Otto Wagner, maître de l’art nouveau viennois
Dans le cadre de la Saison Viennoise à la Cité de l’architecture pénétrez dans l’intérieur du célèbre architecte, urbaniste, théoricien, dessinateur, ensemblier, dont on retrouve les créations dans ce superbe catalogue aux éditions Bernard Chauveau. Ses principales œuvres, des infrastructures du métropolitain de Vienne (1894-1900) jusqu’à la Caisse d’épargne de la poste de Vienne (1903-1910) en passant par l’église Saint-Léopold am Steinhof (1902-1904), sont des jalons incontournables de la genèse de la modernité architecturale.
- Peter Hujar Speed of Livre (coédition Jeu de Paume)
A l’occasion de la remarquable exposition itinérante de Peter Hajar visible au Jeu de Paume nous partons à la découverte de cette figure résolument inclassable dans le New York underground des années 1970 surtout connu pour ses portraits d’artistes, musiciens, écrivains et gens du spectacle – au nombre desquels on compte des personnalités comme Susan Sontag, William S. Burroughs, David Wojnarowicz ou Andy Warhol. Hujar forçait l’admiration par son extrême exigence dans son travail et dans sa vie. C’était un maître de la technique, et ses portraits de personnes, d’animaux et de paysages, avec leurs magnifiques tonalités en noir et blanc, ont exercé une grande influence. Sous-estimé de son vivant, Hujar est aujourd’hui une icône vénérée de la scène artistique de Downtown de l’époque, et ses photographies figurent aujourd’hui dans les collections permanentes de musées du monde entier. Peter Hujar : Speed of Life réunit plus de 160 photographies de l’artiste aux côtés d’essais signés : Joël Smith, conservateur en chef à la Morgan Library & Museum à New York, Philip Gefter, rédacteur au New York Times et Steve Turtell, auteur et poète.
- Olivier Saillard, le bouquin de la mode
« Le premier homme qui songea à se couvrir inventa le vêtement ; celui qui changea de vêtement inventa la mode. Puis vint celui qui décida de mettre son nom sur sa création : il inventa la haute couture » (..)
Conçu par Olivier Saillard et une équipe de spécialistes, ce volume comprend aussi une anthologie de textes dont les plus anciens datent du XIVe siècle et les plus audacieux du XXIe. Depuis toujours, les écrivains témoignent de la mode de leur temps ; certains se sont efforcés de la « systématiser », d’autres l’ont moquée ou magnifiée. Elle est partout, se cache souvent dans le détail des accessoires, dans un sac qui prolonge le bras des filles, dans un bijou, un parfum, un maquillage. Parfois, la Mode prend la parole, et entame de savoureux dialogues avec la Vertu ou avec la Mort. Elle s’interroge alors sur ceux qui la font et ceux qui la suivent, elle, la reine du monde moderne.
JOYEUX PREPARATIFS DE NOEL !