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Luxembourg Art Week 2025 : Best Booths !

Lia Meret Lehmkuhl, Synthetic Embrace 2023 courtesy de l’artiste & Académie Européenne d’Art de Trèves

Cette 11ème édition de la Luxembourg Art Week pilotée par Mélanie de Jamblinne tient toutes ses promesses ! Sélection parmi les 77 exposants, dont 22 nouvelles enseignes : galeries et institutions de la Grande Région Moselle/Saarland qui illustrent le dynamisme de l’écosystème luxembourgeois. 

Solo show de Richard Proffitt 

Kevin Kavanagh est un artiste anglais vit à Dublin. Sa série de peintures et d’objets présentée dans l’installation tisse un récit à plusieurs niveaux, capturant le passage du temps dans la vie quotidienne, du matin à la lumière, des gestes routiniers, de la couleur des nuages aux rêves. L’œuvre textile constituée à partir d’une couverture hippie récupérée suggère des environnements où se mêlent des religions ésotériques, des chambres d’adolescents solitaires ou des refuges isolés de communautés psychédéliques.

Vue de l’installation de Richard Proffitt, Kevin Kavanagh gallery

La galerie participe à la foire depuis 2019. Spécialisée en art minimal et conceptuel mais aussi peinture figurative et vidéo, elle est fondée par Laurence Dauwens et Joris Beernaert en 2015. La galerie propose pour cette édition des œuvres de Joost Pauwaert issues de ses performances qui revisitent la longue tradition des processions et de rituels symboliques suscitant à la fois émerveillement et sentiment de malaise. 

Joost évoque notamment la grandeur que pouvait ressentir un spectateur des XVIIIᵉ ou XIXᵉ siècles en voyant une armée traverser une ville : uniformes théâtraux, fanfares, et rythme hypnotique des pas des soldats. Une expérience intense, vibrante, porteuse de promesses.

En présentant un ensemble d’œuvres contemporaines provenant de la région MENA, no/mad utopia crée un espace de réflexion sans frontières, où les aspirations propres à la région entrent en résonance avec les grands enjeux mondiaux.

Cette présentation réunit des artistes dont la pratique s’ancre dans la mémoire, les lieux et les traces fragiles de l’expérience vécue. À travers les parfums, les images, les matières et des gestes menés en collaboration, ils ravivent ce qui subsiste après la disparition.

Avec les borderies de Johanne Allard, les cadavres exquis de White Paper, les parfums disparus des paysages palestiniens de Petra Serhal. Trois artistes femmes basées à Beyrouth. 

Johanne Allard, Hidden 3 2020, Memoirs Unveiled – Confessional Boxes series courtesy l’artiste no/mad utopia

Helena Hafemann, artiste allemande 

A partir de céramiques chinées dans les brocantes ou marché aux puces, elle créé des compositions hybrides avec des fragments de porcelaine et du fil à coudre. Elle interroge la notion de valeur de l’objet et d’usage. 

Emma Sarpaniemi, photographe finlandaise repérée aux Rencontres d’Arles 2023 interroge la représentation du féminin et du genre dans ses autoportraits performatifs à l’esthétique saturée et décalée. 

Malwine Stauss, Kleini 2025 courtesy de l’artiste & J +

Malwine Strauss est une illustratrice et céramiste allemande. Des silhouettes féminines pleines d’assurances et de joie communicatives quittent les livres pour investir la terre.

J’avais interview Guillaume Smets, co-fondateur, l’année dernière. Il revient avec une ambitieuse proposition autour de : Arnaud Adami, Jannick Deslauriers, Pauline Guerrier, Paul Rouphail, Hilary Balu, Tyrrell Winston, Xavier Mary, Daisuke Tajima  et Olivier Souffrant.  

Stand de la Stems Gallery, Luxembourg Art Week 2025 : Hilary Balu

Pauline Guerrier, artiste française est une insatiable voyageuse qui parcourt le monde à la recherche de rituels invisibles et séculaires.

Dans le prolongement d’une résidence en Inde à la Villa Swagatam, l’artiste présente les Guerriers du monde, premier chapitre d’une série impliquant un minutieux travail de broderie entrepris par les artisans du Kalhath Institute de Lucknow. Ces personnages entre talismans et divinités protectrices, assurent récoltes et fertilité. Ils sont transposés dans une large flamboyance de perles sur soie et lin.

Pauline Guerrier
Guardian IX, 2025 courtesy de l’artiste & Stems Gallery photo: Hugard & Vanoverschelde

L’association créé en 2004 sous forme d’absl soutient l’écosystème luxembourgeois depuis 2003 à travers un agenda mutualisé des initiatives du territoire de la Grande Région : Moselle, Province de Luxembourg, Saarland.

Letizia Romanini, Regno Amicale Konschthal Esch (Project room) photo Cristof Weber

Parmi les 13 artistes présentés, coup de cœur pour Letizia Romanini artiste luxembourgeoise installée à Strasbourg. 

Son installation « Regno Amicale » présentée à la Konschthal Esch (Project room) part d’une recherche sur le bassin minier et espèces endémiques de la région. Elle interroge la capacité de résilience de la nature à partir de photographies de végétations, roches, plantes. Cette installation immersive constituée de parois translucides joue sur notre perception. 

L’artiste est représentée par la galerie Reuter Bausch, Luxembourg.

On la retrouve également à la Biennale « de Mains de Maîtres » autour de sa pratique de la marqueterie de paille (cf mon article). 

Eric Schumacher est un artiste et scénographe originaire d’Esch. Sculpteur et assembleur d’objets il a étudié entre Berlin et Édimbourg. Il travaille à partir de matériaux récupérés. Il se définit volontiers comme un flâneur qui traque des curiosités dans l’espace à partir de photographies. Entre DIY et artisanat, il dépasse les frontières habituelles pour trouver des solutions à un problème. 

L’artiste est représenté par la galerie Nosbaum Reding, Luxembourg/Bruxelles.

La liste des 13 artistes  : Robin Bigret,  Rozafa Elshan,  Lisa Kohl,  Jil Lahr,  Nathalie LesureAlex Macedo,  Jeremy Palluce,  Armand Quetsch,  Letizia RomaniniMarc Schroeder,  Eric Schumacher,  Alexandra Uppman,  Daniel Wagener

La Kunsthalle Trier (Allemagne) plus grand centre d’art contemporain de la région est la vitrine de l’Académie. 

Lia Meret Lehmkuhl est une artiste et photographe allemande. 

La photographie et l’intelligence artificielle se fondent ici en un langage visuel hybride, où l’iconographie chrétienne croise des références à la culture anime japonaise. À travers cette mise en scène artificielle d’elle-même, Lehmkuhl dévoile les mécanismes des esthétiques publicitaires capitalistes et interroge la manière dont les images numériques influencent l’identité, la proximité et le désir.

Aujourd’hui, les réseaux sociaux jouent un rôle déterminant dans la structuration de notre économie affective, influençant aussi bien nos désirs et nos relations intimes que nos comportements de consommation. Dans Synthetic Embrace, Lehmkuhl explore les relations para-sociales qui façonnent notre présent numérique.
Au cœur du projet se trouve Betty Blizz, son alter ego construit, qui se manifeste comme une figure quasi vénérée, digne d’une dévotion presque religieuse.

La galerie a été fondée par Rhéal Olivier Lanthier et François St-Jacques

Originaire de la caraïbe française (Guadeloupe), Eddy Firmin est un artiste-chercheur qui travaille autour d’une décolonisation des imaginaires.  Eddy Firmin explore les modes de transmission du savoir et les conflits épistémiques qu’ils provoquent chez l’artiste issu d’un contexte colonisé. Il réactive les codes d’une pratique ancestrale invisibilisée, le Gwoka (entre danse, chant, conte et musique) en résistance face aux violences coloniales. 

Art Mur, Karine Payette Mouvance détail : Focus Montréal, Luxembourg Art Week 2025

Karine Payette 

Ses recherches s’articulent autour des relations entre l’humain et son environnement, son habitat et le vivant, à travers des dispositifs d’exposition impliquant un temps suspendu. En équilibre précaire, ces simulacres incongrus et équivoques interrogent la perte et l’absence, la dissimulation et le factice. 

Infos pratiques :

Luxembourg Art Week 2025 

Du 19 au 23 novembre 

Glacis Square, Luxembourg 

https://luxembourgartweek.lu/fr

En complément découvrir la 5ème Biennale des artisans d’art : De Mains de Maîtres (lien vers mon article).

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