Prix MAIF pour la sculpture : les finalistes 2022

Antoine Renard Etudes 3D de forme potentielle et dispositif olfactif de l’œuvre a.m.o.r. (Automatic Metadata Orchid Research), courtesy de l’artiste Antoine Renard

Nathan André, Alexis Cladiere, Émilie Perotto et Antoine Renard sont les finalistes 2022 du Prix MAIF pour la sculpture.

L’artiste lauréat du Prix MAIF pour la sculpture 2022 sera annoncé au printemps 2022.


Les finalistes ont été sélectionnés par un jury indépendant, composé d’experts, professionnels de l’art et de l’innovation :

  • Dominique Mahé, président de la MAIF et président du jury
  • Nils Aziosmanoff, président co-fondateur du Cube, centre de création numérique
  • Manuela de Barros, chercheuse et maitresse de conférences en philosophie, esthétique et théories des Arts
    au département Arts plastiques de l’Université Paris 8
  • Marialya Bestougeff, directrice de l’innovation du CENTQUATRE-PARIS
  • Alexandre Bohn, directeur du Fonds Régional d’Art Contemporain Poitou-Charentes
  • Gaël Charbau, critique d’art et commissaire d’exposition indépendant
  • Anne Langlois, directrice du centre d’art 40mcube à Rennes
  • Hervé Pérard, délégué général de SIANA, Centre de ressources pour les cultures numériques, et trésorier de TRAS, Transversale des Réseaux Arts-Sciences

Le Prix MAIF pour la sculpture invite les artistes à explorer les technologies innovantes pour les mettre au service de leur projet artistique. MAIF fait ainsi écho aux évolutions sociétales et aux recherches des artistes, qui s’emparent des technologies actuelles, désormais incontournables, dans des domaines aussi différents que l’intelligence artificielle, l’impression 4D, la robotique

Le lauréat bénéficie d’un soutien financier – 40 000 euros dédiés au développement du projet et à la production d’une sculpture en 2 exemplaires -, ainsi que d’un accompagnement pédagogique et médiatique pour créer un projet inédit, avec l’appui d’experts et d’acteurs économiques que MAIF souhaite soutenir et mettre en lumière.

Nathan André

Nathan André a suivi en même temps que son cursus aux Beaux-Arts du Mans une formation théâtrale au Conservatoire. Intéressé par l’histoire des luttes sociales, le mélanges des civilisations, à la dialectique et aux rapports entre la technologie, le corps et la psyché ; il utilise comme médium la sculpture, le photomontage, le dessin ainsi que les technologies de modélisations.
Dans ses derniers travaux, Nathan modélise des espaces virtuels immersifs, et y questionne leurs impacts sur la représentation de soi et de nos fantasmes collectifs. L’artiste cherche à comprendre ce qui se joue dans ces inframonde, où le désir s’affranchit des contraintes, où l’identité peut se transformer, où l’imaginaire remplace le réel. Il utilise pour cela les nouvelles technologies et cherche à en extraire le potentiel désirable en donnant naissance à des villes imaginaires où se réinventent les rapports sociaux, les relations à la technologie et au non-humain.

Le projet : La cité des souffles

Souligner le potentiel esthétique et poétique qui réside dans les nanotechnologies à travers une sculpture présentant une imbrication d’architectures en béton en suspension dans les airs ; c’est l’ambition de « Cité des souffles », le projet proposé par Nathan André.

Alexis Cladière

Alexis Cladière est un artiste plasticien et designer, qui vit et travaille en région parisienne. Après des études en mathématiques, il a été directeur de création pendant 18 ans dans des agences d’architecture globale à Paris, et a développé en parallèle le projet 36recyclab, un laboratoire de recyclage, pour créer des sculptures à partir de déchets informatiques et électriques. En 2019, il créé le STUDIO +36, un studio de création, où il réalise des sculptures, des peintures, des images virtuelles et des prototypes de
mobiliers.

Le projet : BioMorphisme

Le projet d’Alexis Cladiere mêle les sciences et la bio-technologie à la sculpture. Dans le contexte actuel, écologique et économique, où les ressources naturelles et les matières premières transformées viennent à manquer, il a repensé sa façon de travailler dans une démarche éco-responsable, avec des matières biodégradables et un traitement à faible taux carbone.

Emilie Perotto

Émilie Perotto est diplômée de l’ENSA Villa Arson. Elle pratique la sculpture, qu’elle envisage comme le médium de rencontre (mentale et physique) entre un corps humain et un corps plastique dans un espace défini. Son travail établit des réciprocités d’apports entre elle-même et les personnes qu’elle implique dans la production de ses pièces. Des relations de confiance, de soin et de responsabilité se nouent autour des sculptures qui deviennent des objets sociaux, offrant une expérience active de la sculpture, ainsi qu’une
réflexion sur la notion d’autorat, sur le positionnement social de l’artiste et le
statut de l’objet d’art.

Le projet : Datasculpture

Émilie Perotto souhaite traiter la question des nouvelles technologies sous le prisme des « données ». Avec son projet Datasculpture, elle ambitionne de traduire plastiquement et rendre perceptible des extraits de « data ».
Elle a choisi de confronter notamment au nombre de kilogrammes d’or extrait des 17 premiers pays producteurs d’or (Chine, Australie, Russie, États-Unis, Canada, Pérou, Ghana, Afrique du Sud, Mexique, Soudan,Ouzbékistan, Indonésie, Kazakhstan, Brésil, Papouasie Nouvelle Guinée, Argentine et Mali) à la mortalité infantile des moins de 5 ans.

Antoine Renard

Essentiellement sculpturale, l’œuvre d’Antoine Renard s’élabore autour de problématiques liées au corps, à la mémoire, à l’enivrement et au soin. Il mène une investigation sur les plantes et les parfums, en s’intéressant notamment à leur implication dans la construction psychique, mémorielle et identitaire des individus et du corps social.

Le projet : a.m.o.r. (Automatic Metadata Orchid Research)

À travers sa sculpture a.m.o.r (Automatic Metadata Orchid Research), Antoine Renard cherche à rendre visible une possible synergie symbiotique entre les plantes, les humains et les machines, et ainsi contribuer à une meilleure compréhension et respect de notre environnement. L’orchidée Oprhys est ici sa source d’inspiration et de recherche. Sa particularité ? Elle évolue physiquement, olfactivement et génétiquement en symbiose
avec certaines espèces d’insectes pollinisateurs comme le bourdon, la guêpe, le frelon et l’araignée.

Prix MAIF pour la sculpture