Happy Birthday Arles ! Un programme pas si nostalgique …

Arles fête ses 50 ans. Toute une histoire qui a vu défiler le monde de la photographie. Sous l’oeil vigilant de ses fondateurs – Lucien Clergue, Jean-Maurice Rouquette et Michel Tournier – 26 directeurs et directrices artistiques se sont succédés pour présenter plus de 1 234 expositions, et chaque été la ville résonne un peu plus des clameurs de la photographie. Arles a été – est toujours ! – le lieu des découvertes, des surprises, des débats, des scandales. La plupart des photographes y sont un jour passés, et pour beaucoup, exposer à Arles a changé le cours de leur carrière. Se replonger dans la collection des Rencontres d’Arles aujourd’hui, c’est revivre un peu de l’histoire de la photographie.

La Collection des Rencontres

À l’occasion du cinquantenaire, un travail inédit d’identification, de classement, d’inventaire a été réalisé afin de transformer l’archive en mémoire, pour que demain, chacun puisse consulter le fonds des Rencontres d’Arles et en reparcourir l’histoire.
Depuis le début, les photographes exposés qui le souhaitent nous ont laissé des oeuvres. En cinquante ans, nous avons constitué un trésor, une collection riche de plus de 3 300 oeuvres, précieusement conservée au musée Réattu. La présente exposition, ainsi que les deux publications qui l’accompagnent sont un premier pas vers une meilleure connaissance du rôle qu’a joué le festival dans la vie de nombreux passionnés de photographie. À leur lecture, on comprend que le projet, initié par trois amis, est allé au-delà de leurs espérances.

-Clergue & Weston : première expo, premières œuvres
En juillet 1970, le festival d’Arles inaugure les Premières Rencontres Photographiques, sous la direction de Lucien Clergue, Jean-Maurice Rouquette et Michel Tournier, avec l’exposition Hommage à Weston, regroupant 36 tirages d’Edward Weston dont les épreuves sont alors rares en France. Aujourd’hui, à l’occasion de la 50e édition du festival, nous recréons l’exposition Weston telle qu’elle fut présentée en 1970. Nous avons souhaité doubler cet hommage en célébrant celui qui fut tout à la fois photographe, commissaire d’exposition et fondateur du festival, Lucien Clergue. Weston apparaît comme une figure tutélaire qui guida ses premiers pas de photographe, ce dont témoignent ses carnets, jusqu’alors inconnus, datant pour la plupart des années 1950 et que nous rassemblons pour cette exposition. Les réunir aujourd’hui à l’occasion de notre anniversaire, c’est reconnaître que l’histoire de la photographie s’écrit par strates successives…
Outre les incontournables : Willy Ronis, Raymond Depardon, Germaine Krull, Harry Gruyaert, Guy Bourdin, à noter des signatures plus labellisées art contemporain tels que Ugo Rondinone qui avait enchanté le Palais de Tokyo, Mohamed Bourouissa nominé Prix Duchamp représenté par Kamel mennour, Vik Muniz chez Xippas ou Caroline Corbasson.
Focus sur quelques grandes séquences : (on complétera au fur et à mesure)

Relecture : la photographie revisitée
Le festival aborde sa crise de la quarantaine avec beaucoup d’emphase, beaucoup de plaisir et surtout une forte envie de partager l’énergie débordante qui anime la photographie. Cette édition présente plusieurs expositions historiques : Helen Levitt, Variétés, Eve Arnold, Abigail Heyman & Susan Meiselas et Tom Wood.

Habiter : état des lieux des espaces domestiques
Habiter revisite le thème des frontières et des espaces domestiques, sources d’inspiration intarissables pour les artistes, en phase avec l’actualité. A propos de l’expression Zone qui se souvient qu’elle qualifiait la zone militaire de 250 mètres de large autour de Paris ? Retour sur le manifeste urbain de l’architecte Fernand Pouillon en Algérie. Quant au Home Sweet Home, n’est ce pas une invention typiquement britannique ?

Arles c’est aussi une vision prospective avec les nouvelles approches de la photographie :
L’autre photographie et les Plateformes du visible.
Tribune pour les accumulateurs et les obsessionnels

PHOTO/BRUT

Collection Bruno Decharme et Cie
Le collectionneur Bruno Decharme, accompagné par abcd (art brut connaissance & diffusion), un pôle de recherche sur l’art brut, a réuni au fil des années un ensemble exceptionnel de plus de 300 photos ou images utilisant la photographie, réalisées par 45 artistes. À travers quatre grands thèmes – « Affaires privées », « Reformater le monde », « Performer ou un autre je », « Conjurer le réel » – l’exposition va tenter de cerner et présenter au public ce champ de l’art peu étudié alors qu’il existe un corpus riche et passionnant.

-Cartes postales nouvelles d’un monde rêvé
Collectionneurs, accumulateurs, retoucheurs, les artistes iconographes s’approprient des images existantes pour leur donner un nouveau sens, éclairer leur statut ou leur contexte. En confrontant des regards et des gestes d’artistes à la fabrique des cartes postales photographiques, l’exposition déploie, à la manière d’une anthropologie visuelle, une réflexion sur ce que ces images nous montrent et nous disent de l’ailleurs. Quel point de vue ont‐elles véhiculé tout au long du XXe siècle, leur période de gloire ? Quelle vision du monde ont‐elles créée pour tous ceux qui les rece‐ vaient à leur domicile, envoyées par les proches et les amis ? Vectrice d’imaginaires à la fois intimes et collectifs, la carte postale est l’illu‐ sion faite image, toujours à portée de main. Elle montre le monde tel qu’on l’a rêvé, et dans lequel on se projette, comme dans une fiction désirable.

-La Saga des inventions : du masque à gaz à la machine à laver, les archives du CNRS
Des milliers de photographies et de films furent produits en France, entre 1916 et 1939, dans le cadre d’une politique nationale d’encouragement à la recherche scientifique et industrielle. Ces images méconnues sont les témoins visuels de vingt années de recherches et d’inventions qui, d’abord ancrées dans la guerre et la défense nationale, s’orientent ensuite vers la vie civile et domestique. Ces archives argentiques dessinent les contours d’une histoire de l’innovation. Traversée par le design, cette histoire est à la croisée des sciences, des techniques et de l’industrie.

Les plateformes du visible : nouvelles approches du documentaire
-Christian Lutz, Eldorado
Après son immersion dans les sphères du pouvoir, Christian Lutz s’introduit dans l’univers des casinos : d’abord à Las Vegas pour la série Insert Coins, puis tout récemment à Macao pour The Pearl River. L’exposition Eldorado met en regard ces deux travaux. Durant ses prises de vue à Las Vegas, le photographe se rend rapidement compte que les décors scintillants de la Sin City s’effritent (..)
-Emeric Lhuisset, lauréat de la résidence BMW
Quand les nuages parleront

L’Emergence

-Prix Découverte Louis Roederer
les 10 projets exposés :
Maté Bartha galerie Tobe, Budapest
Steeve Bauras, Y-Cost Project Paris
David de Beyter, galerie Cédric Baqueville Lille
Stacy Kranitz galerie Tracy Morgan USA
JJ Levine, galerie La Castiglione, Montréal
Meryl Mc Master galerie Stephen Bulger Toronto
Hanako Murakami, galerie Taka Ishii Tokyo
Shinji Nagabe, galeria Da Gavea Rio de Janeiro
Laure Tiberghien, galerie Lumière des Roses, Montreuil
Alys Tomlinson, Hackelbury Fine Art, Londres

-Prix Découverte Jimei x Arles
Lei Lei
Kurt Tong
Guillaume Simoneau

-Ecole nationale supérieure de la photographie : une attention particulière
4 étudiants sélectionnés.
Marta Gili vient d’être nommée à la direction de la prestigieuse école. Ce sera la première femme à ce poste.

A noter le partenariat Keiring et les Rencontres d’Arles :
Cette année, Kering s’est associé aux Rencontres d’Arles pour la création du Prix Women In Motion et du Women In Motion LAB, tout en continuant d’accompagner les jeunes talents à travers le Prix de la Photo Madame Figaro Arles qu’il soutient depuis 2016. À travers ce nouveau partenariat de cinq ans, Kering renforce son engagement pour les femmes photographes en ancrant Women In Motion dans cet événement incontournable du monde de la photographie.
Pour sa première édition arlésienne, le Prix Women In Motion reviendra à Susan Meiselas.

Arles c’est aussi le Grand Sud avec Avignon, Nîmes, Marseille, Toulon…

Agenda Semaine et Nuits de la photographie : 1-7 juillet

https://www.rencontres-arles.com/fr/agenda/

Billetterie : du 1er juillet au 22 septembre

Badge semaine d’ouverture : 50 €
Forfait toutes expositions : 35 €
Forfait Journée : 28 €

https://www.billetterie-rencontres-arles.com/