FOMO VOX

Les expos de fin d’année à ne pas manquer !

vue de l’exposition Pauline-Rose Dumas à la galerie Anne-Laure Buffard

Si vous cherchez des idées de livres ou d’éditions ou besoin de flâner dans les galeries avant le grand round des Fêtes avec son cortège d’ennui ou d’injonctions.. quelques coups de coeur en galeries en cette fin d’année suspendue à bord d’un film qui flirte avec le précipice !

Galerie Anne-Laure Buffard : Pauline-Rose Dumas

J’avais découvert son travail aux Beaux-arts de Paris et visité son atelier à la Cité des arts puis retrouvé à Art Paris à l’occasion du solo show de la galerie Anne-Laure Buffard. « Studio Everywhere » est comme l’atelier déplacé, qui la suivrait partout. La série des Outils toujours en continu est particulièrement impactante : des ruban-mètres ou ciseaux géants comme dans Alice au Pays des Merveilles pour rappeler la trace du geste, du faire. La série Unfoldings revient sur la pratique de l’upcycling au coeur du processus créatif de l’artiste.

https://annelaurebuffard.com/artists

Galerie Maia Muller : nouveau chapitre avec Ludivine Gonthier

Investissant un nouvel espace rue Chapon, la galerie offre un solo show à l’artiste Ludivine Gonthier repérée à la dernière Biennale de Lyon (mac).

La peintre formée à l’atelier de James Rielly (Beaux-arts de Paris), a cette beauté convulsive et tumultueuse, tapageuse même, de celle qui ne s’aligne pas sur les tendances. Une réinvention permanente de l’acte de peindre dans une veine proche du street art, son terrain de jeu d’enfance.

www.maiamuller.com

Les Filles du Calvaire : Kourntey Roy « la Volpina »

À l’occasion de sa dernière résidence artistique à Naples, à la Spot Home Gallery, Kourtney Roy poursuit son exploration de l’autoportrait mis en scène, dans une série inédite où elle plonge au cœur des marges urbaines. Fidèle à son langage visuel, elle y convoque l’imaginaire cinématographique italien, entre néoréalisme et comédies populaires, pour en extraire une matière visuelle à la fois fantasque et mélancolique. Loin de tout pittoresque touristique, elle capture une Naples en creux, exubérante et secrète, à l’image de ses personnages. Avec cette nouvelle série photographique, l’artiste arpente les interstices de la ville, ses zones d’ombre, ses espaces liminaux — « the unself of Naples ». Elle détourne les clichés et les emblèmes figés pour révéler une Naples moins visible, plus trouble, où l’on circule entre les façades et les fictions. Inspirée par des films comme Reality ou Dogman de Matteo Garrone, ou encore Mamma Roma de Pasolini et Amarcord de Fellini, dont le personnage La Volpina prête titre à cette exposition, elle fait surgir des figures féminines à la fois dures et flamboyantes, sévères mais douces, revêtues de vêtements bon marché et criards, qui deviennent les véhicules d’identités bruyantes, baroques et résilientes. Toutes ces images de Roy où le réel se fait décor, avec cette panoplie de personnages aux identités pétillantes et vivaces, sont comme les amorces d’un film dont elle réécrit sans cesse le scénario.

Galerie C : Jean-Christophe Norman

« Nous avons vécu à des vitesses différentes »

Superbe titre qui pourrait résumer l’année que nous venons de traverser.

Après une première exposition personnelle présentée en 2022 en Suisse, suivie d’un solo show à Paris la même année, l’artiste revient aujourd’hui avec un nouvel ensemble d’œuvres qui prolonge sa série World News.

Le titre de l’exposition, emprunté à un vers d’Etel Adnan, ouvre un champ de résonances vaste et volontairement indéterminé. C’est précisément cette ouverture qui a retenu l’attention de Jean-Christophe Norman. À l’heure où l’information circule en continu, saturée d’urgences et de gravité, cette phrase agit comme une respiration. Elle souligne le décalage — parfois vertigineux — entre le flux accéléré de l’actualité et le rythme plus lent de notre perception intime.

La série World News, qui constitue le cœur de l’exposition, s’inscrit pleinement dans cet écart temporel. Les œuvres présentées relèvent d’un corpus très récent : des pages du New York Times datant de 2024 et 2025, chacune indexée à un moment précis de notre histoire collective. Sans suivre un protocole rigide, Jean-Christophe Norman place néanmoins la question du temps au centre de sa démarche. À l’instar d’On Kawara, dont les date paintings dialoguaient souvent avec des fragments de presse, le journal devient ici un outil de mesure du temps, à la fois trace, témoin et matière.

http://www.galeriec.ch/bnous-avons-vcu-des-vitesses-diffrentes

Déjà terminée :

La la lande : Résonances archaïques

curateur : Turki Binsu

Traversée trans-historique passionnante autour de la ruine et des grands récits symboliques.

https://www.instagram.com/galerielalalande

Bonnes Fêtes et à l’année prochaine, toujours en veille…

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