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C’est la rentrée des expos ! France-Europe

Iris Van Herpen Summer 2012 Haute Couture Paris

Iris van Herpen Robe cathédrale © Iris van Herpen © Yannis Vlamos

Malgré un contexte général incertain, les musées et institutions donnent le ton d’un automne réjouissant avec son florilège d’expositions. L’argent public faisant de plus en plus défaut et chacun réduisant la voilure, les fondations sont de plus en plus indispensables. Signalons l’ouverture du nouveau flagship de la Fondation Cartier dans le quartier du Palais Royal qui vit une renaissance depuis l’installation de la Collection Pinault à la Bourse de Commerce.  Morceaux choisis à Paris et ailleurs que l’on aime l’art classique ou la création émergente, la mode, le cinéma…

Musée d’Orsay 

John Singer Sargent 
« Éblouir Paris »

Réalisée par le Musée d’Orsay en collaboration avec le Metropolitan Museum of Art de New York, l’exposition « John Singer Sargent. Éblouir Paris » réunit plus de 90 œuvres dont certaines exposées pour la première fois en France. L’artiste américain est l’un des plus célèbre de sa génération mais reste encore assez méconnu pour le public français. 

L’exposition revient sur les premières années décisives et flamboyantes de l’artiste américain, figure majeure du portrait au tournant du XIXe siècle. Arrivé à Paris en 1874, à seulement 18 ans, le jeune artiste entame sa formation auprès de Carolus-Duran, maître du portrait moderne. Le parcours présenté couvre une décennie, des débuts prometteurs jusqu’à l’épisode déterminant du milieu des années 1880.

C’est à cette époque que Sargent réalise le célèbre portrait de Madame Gautreau – plus connu sous le nom de Madame X– dont la réception scandaleuse précipite son départ pour Londres. Mais avant cet exil artistique, Sargent s’impose dans le foisonnement culturel parisien, forgeant un style audacieux et personnel au cœur de la capitale mondiale de l’art. Entre salons, essor de l’impressionnisme et influence du naturalisme, la Ville Lumière devient pour lui un laboratoire d’expérimentation et d’affirmation artistique.

Du 23 septembre 2025 au 11 janvier 2026

https://www.musee-orsay.fr/fr/agenda/expositions/john-singer-sargent-eblouir-paris

Georges de La Tour, La Madeleine pénitente, vers 1635-1640, huile sur toile, 113 x 92,7 cm, Washington, National Gallery of Art Courtesy National Gallery of Art, Washington

Musée JACQUEMART-ANDRÉ – 

Georges de La Tour – Entre ombre et lumière 

Si le titre traduit bien le personnage et ses procédés stylistiques : les fameux clairs-obscurs hérités du Caravage, c’est une première en France après le Grand Palais en 1997. Il était tombé dans un relatif oubli après sa mort car il ne signait que peu de ses toiles. 

Issu d’une famille de boulangers lorrains, George de la Tour est le deuxième d’une fratrie de 7 enfants, il connaitra une véritable ascension sera nommé peintre ordinaire du Roi en 1639, logé au Louvre. Attentif aux mécènes et aux puissants comme le Cardinal de Richelieu ou le duc de Lorraine, sa vie recèle de nombreux mystères. Parmi les chefs d’œuvre réunis : La Madeleine Pénitente de la National Gallery de Washington ou le Souffleur à la pipe du Tokyo Fuji Art Museum ou L’argent versé du musée de Lviv en Ukraine réchappé des désastres de la guerre. Les notions de valeur, d’orignal, d’œuvre d’atelier sont omniprésentes dans le parcours. 

Du 11 septembre 2025 au 25 janvier 2026 

https://www.musee-jacquemart-andre.com/fr/georges-tour

Musée du Luxembourg 

Pierre Soulages, une autre lumière 

Avec le soutien du musée Soulages de Rodez et sous le commissariat d’Alfred Pacquement 

En parallèle de ses peintures sur toile, Pierre Soulages a également réalisé un grand nombre d’œuvres sur papier, une pratique qu’il a poursuivie – malgré quelques interruptions – tout au long de sa carrière, jusqu’au début des années 2000. On peut même considérer que son œuvre débute sur papier, notamment dès 1946, avec des peintures au brou de noix aux traces larges et affirmées, qui marquent déjà une singularité par rapport aux autres courants abstraits de son temps.

Utilisant principalement le brou de noix dans les premières années, Pierre Soulages y revient régulièrement au fil du temps. Appréciant cette matière prisée des ébénistes, il en exploite les qualités uniques de transparence, d’opacité et de luminosité, particulièrement mises en valeur par le contraste avec le blanc du papier. Il travaille également l’encre et la gouache, dans des formats généralement modestes, mais qui n’en demeurent pas moins marqués par une grande force formelle et une richesse de variations. Longtemps conservée par l’artiste lui-même, l’œuvre sur papier de Soulages a été moins exposée que ses peintures sur toile, et rarement présentée dans des expositions qui lui soient exclusivement consacrées. Elle constitue pourtant un ensemble essentiel pour appréhender pleinement son œuvre picturale.

https://museeduluxembourg.fr/fr/agenda/evenement/soulages-une-autre-lumiere

MUSÉE MARMOTTAN MONET — PARIS 

L’Empire du sommeil 

À la croisée de l’art, de la science et de la philosophie, cette manifestation interroge la manière dont le sommeil a été représenté et interprété au fil des siècles, dans les sphères profanes comme sacrées. Placée sous le commissariat éclairé de Laura Bossi, neurologue et historienne des sciences, et de Sylvie Carlier, directrice des collections du musée Marmottan Monet, cette nouvelle exposition ambitionne d’explorer le sommeil dans toutes ses dimensions symboliques, allégoriques et esthétiques.

Les œuvres créées entre 1800 et 1920 seront mises en dialogue avec des pièces emblématiques issues de l’Antiquité, du Moyen Âge, des Temps Modernes et de la scène contemporaine, offrant une lecture transhistorique des grandes thématiques associées au sommeil. Le parcours s’articulera principalement autour des XIXe et XXe siècles, périodes marquées par de profonds bouleversements dans l’imaginaire du sommeil, à la faveur des avancées scientifiques, des réflexions psychanalytiques et des mutations culturelles. Qu’il soit innocence ou abandon, prélude à l’éveil ou métaphore de la mort, le sommeil est ici exploré dans toute son ambivalence, l’exposition dévoile ses multiples visages.

Du 9 octobre 2025 au 1er mars 2026 

Madeleine Vionnet, maison de couture — Marie-Louise Favot dite Yo (1895-1986), dessinatrice Michonnet, maison de broderie Robe dite Petits chevaux ou Vase grec. Paris, collection hiver 1921 Crêpe de soie brodé de perles et de filets or © Les Arts Décoratifs / Christophe Dellière

Musée des arts décoratifs 

« 1925-2025. Cent ans d’Art déco »

Un siècle après l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, qui consacra l’Art déco sur la scène mondiale, le musée des Arts décoratifs rend hommage à ce style audacieux, raffiné et profondément moderne. À travers une scénographie immersive, des matériaux luxueux, des formes stylisées et un savoir-faire d’exception, l’exposition propose un parcours vivant et sensoriel, révélant toute la richesse de l’Art déco.

Le voyage commence en majesté avec l’emblématique Orient Express, symbole absolu de luxe et d’innovation. Une cabine de l’ancien train Étoile du Nord, ainsi que trois maquettes du futur Orient Express réinventé par Maxime d’Angeac, investissent la nef du musée. Une invitation à plonger dans un monde où l’art, l’élégance et le rêve se conjuguent au présent, comme en 1925.

https://madparis.fr/1925-2025-Cent-ans-d-Art-deco

Marie Corse Sans titre (Lumière électrique) , 2021
© Mary Corse Avec l’aimable autorisation de la Pace Gallery
Photo : Flying Studio, Los Angeles

BOURSE DE COMMERCE – PINAULT COLLECTION 

Minimal 

Cette exposition d’une envergure exceptionnelle met en relation des œuvres de la Collection Pinault avec d’autres collections internationales, sous le commissariat de Jessica Morgan, directrice de la Dia Art Foundation (New York). 

Émergeant dans les années 1960, ce courant artistique novateur bouleverse les codes traditionnels de l’art. Portée par une génération d’artistes internationaux, cette approche minimaliste se distingue par une économie de moyens, une esthétique épurée et une remise en question de la place de l’œuvre face au spectateur. Exit la narration, le symbole ou l’imitation : le « minimal » s’impose comme un art direct, frontal, misant sur la puissance des formes et des matériaux bruts.

Plutôt que de représenter, ces artistes proposent. Leurs œuvres, souvent réalisées à partir de matériaux simples, naturels ou industriels, ne visent pas un message à décrypter, mais une expérience à vivre. Le spectateur, désormais acteur, est invité à se déplacer, à ressentir, à interagir physiquement avec l’espace. Le lieu d’exposition lui-même devient un élément central de la création.

Dans cette démarche radicale, l’œuvre n’existe plus seulement par son contenu, mais par l’expérience sensible qu’elle génère. Une révolution silencieuse, mais profondément physique, où l’art devient présence, et non représentation. 

Du 8 octobre 2025 au 18 janvier 2026 

https://www.pinaultcollection.com/fr/boursedecommerce/minimal-

Fondation Louis Vuitton 

Gerhard Richter

Réunissant 270 œuvres de 1962 à 2024, cette rétrospective de l’œuvre de Gerhard Richter est inédite et investit l’ensemble des espaces de la Fondation. Un panorama couvrant soixante ans de création qui englobe une large palette de mediums et de techniques picturales : peintures à l’huile, sculptures en acier et en verre, dessins au crayon et à l’encre, aquarelles et photographies peintes.

Du 17.10.2025 au 02.03.2026

https://www.fondationlouisvuitton.fr/fr/evenements/exposition-gerhard-richter

La future Fondation Cartier pour l’art contemporain, place du Palais-Royal, Paris. plateforme donnant vue sur la rue de Rivoli. © Jean Nouvel / ADAGP, Paris, 2024

OUVERTURE : La Fondation CARTIER POUR L’ART CONTEMPORAIN – PARIS 

2, Place du Palais-Royal 

Implantée au cœur de l’édifice haussmannien des anciens Grands Magasins du Louvre, la nouvelle Fondation Cartier s’ouvre pleinement sur la ville grâce à ses vastes baies vitrées. Signé Jean Nouvel, le projet architectural mêle avec audace héritage et innovation.

Dotée de cinq plateformes mobiles, cette structure dynamique repense les usages traditionnels de l’espace muséal. En offrant une grande modularité, elle permet une reconfiguration constante des expositions, en phase avec les exigences de la création contemporaine.

Présentée jusqu’à la fin août 2026, Exposition Générale propose un panorama inédit de l’identité artistique de la Fondation Cartier pour l’art contemporain. À travers quelque 600 œuvres signées par plus de 100 artistes ayant marqué sa programmation depuis sa création en 1984, l’exposition met en lumière la richesse d’un patrimoine construit au fil de quatre décennies de dialogues entre disciplines, cultures et générations.

Le titre de l’exposition résonne avec l’histoire du lieu : il fait écho aux Expositions générales d’objets et de vêtements qui se tenaient autrefois aux Grands Magasins du Louvre, dans ces mêmes murs. Organisées à l’époque des grandes Expositions universelles — dont la première parisienne, en 1855, coïncida avec la construction du bâtiment durant les travaux haussmanniens —, ces manifestations étaient à la fois vitrines du progrès et espaces de sociabilité, révélant les évolutions de la culture matérielle.

25 octobre 2025 

https://www.fondationcartier.com

« My name is Orson Welles » 

Cinémathèque Française 

A l’occasion du 40ème anniversaire de la disparition du grand créateur la Cinémathèque réunit 400 œuvres emblématiques soulignant la singularité de cette œuvre hors norme et l’homme à la carrière mouvementée, génial inventeur de Citizen Kane à seulement 25 ans. 

du 8 OCTOBRE 2025 AU 11 JANVIER 2026

https://www.cinematheque.fr/my-name-is-orson-welles.html

Musée du Quai Branly 

« Dragons » 

Conçue avec le Musée national du Palais de Taipei, Taïwan l’exposition Dragons du musée du Quai Branlypropose un voyage fascinant à travers les représentations multiples de cette figure légendaire, depuis les jades et bronzes antiques jusqu’aux expressions les plus contemporaines de la culture populaire. À travers une sélection rare et précieuse d’objets et d’œuvres d’art, le visiteur découvre l’évolution de cet emblème puissant dans l’histoire de l’art et des croyances.

Longtemps symbole de l’autorité impériale en Chine, le dragon incarne une force cosmique qui relie le ciel et la terre. Seigneur céleste, il demeure un vecteur de puissance, de protection et de prospérité. Bien au-delà de sa fonction politique passée, cette créature continue de nourrir l’imaginaire collectif et de traverser les siècles sans jamais perdre de sa superbe.

Du 18 novembre 2025 au 1er mars 2026 

www.quaibranly.fr/fr/expositions-evenements/au-musee/expositions/details-de-levenement/e/dragons

Grand Paris :

ARTAGON, tremplin de l’émergence à Romainville 

On connaissait 100% L’Expo à La Villette, désormais ARTAGON lance Art Emergence, dans le prolongement des expositions annuelles d’Artagon organisées entre 2015 et 2019. 

L’édition inaugurale se tient du 18 septembre au 2 novembre 2025. L’exposition est présentée aux Réserves du Frac Île-de-France et dans la Chaufferie de la Fondation Fiminco. Elle réunit des projets de fin d’études de 42 artistes diplômés en 2024 de l’ensemble des écoles d’art et de design publiques françaises, à raison d’un diplômé par école. 

L’évènement s’accompagne d’un festival de deux jours à la Maison des Métallos et par plusieurs parcours de visites d’ateliers collectifs d’artistes à Paris et en Seine-Saint-Denis.  

du 18 septembre au 2 novembre 2025

Régions : 

LOUVRE-LENS 

« Gothiques »

Du 24 septembre 2025 au 26 janvier 2026 

Dans le passionnant que nous a consacré Annabelle Ténèze, directrice du musée, elle cite comme caractéristiques récurrentes de l’art gothique : la prouesse technique, la part de décoratif, le goût pour le symbolisme et le fantastique : se confronter au lointain, au monstre avec comme exemple la fascination pour la gargouille au Moyen Age qui se poursuit chez Victor Hugo ou Viollet-le-Duc jusqu’à Batman avec Gotham City, la ville gothique contemporaine ! Elle souligne que c’est un art complet qui regroupe tous les médiums possibles : la sculpture, le dessin, l’architecture, l’art du vitrail, de la tapisserie, de l’enluminure mais aussi du cinéma pour la partie contemporaine, de la photographie, des installations. Gothiques est presque un mode de vie que l’on parle du Gothique au Moyen Age, du Néogothique ou du Gothique contemporain.

Wim Delvoye, D11 (modélisation numérique), 2009, acier inoxydable, découpe laser, 225 x 481 x 252 cm, Paris © Collection of the Artist, Belgium

macLYON : cap sur l’international !

Histoires personnelles/Réalités politiques 

avec le MoCAB, Belgrade

La double exposition intitulée Histoires personnelles / Réalités politiques présentée au Musée d’art contemporain de Lyon du 19 septembre 2025 au 4 janvier 2026, puis au Musée d’art contemporain de Belgrade (MoCAB) en Serbie au printemps 2026 est le fruit d’une étroite collaboration entre les équipes du MoCAB et celles du macLYON.

Rajni Perera & Marigold Santos et la scène canadienne 

Efflorescence / Tel est notre éveil traduit leurs préoccupations communes autour de l’exil, du déplacement, des mythes, du féminisme, Rajni Perera étant originaire du Sri Lanka, Marigold Santos des Philippines. De leur rencontre va naitre une évidence et de grandes affinités qui aboutissent aujourd’hui à cette nouvelle œuvre collaborative. L’exposition s’inscrit dans la continuité de la programmation artistique du macLYON, visant à donner une plus grande visibilité aux femmes artistes.

https://www.mac-lyon.com/fr/programmation/histoires-personnelles-realites-politiques

MAMC+ Saint-Etienne 

« Alison Knowles. 
Une rétrospective »

Seule femme membre fondatrice du mouvement Fluxus — une constellation d’artistes expérimentaux d’avant-garde née en 1962 — Alison Knowles s’est d’abord distinguée par ses « partitions d’événements », présentées lors des festivals Fluxus, puis publiées en 1965 sous le titre By Alison Knowles chez Something Else Press. Bien que ses performances aient été accueillies dans de prestigieuses institutions telles que le MoMA, le Guggenheim ou encore la Tate, elle n’a jamais fait l’objet d’une exposition d’envergure permettant d’explorer pleinement la richesse et la portée de son œuvre. Exposition itinérante. 

« Le verre, au-delà de la matière 

Les collections du Cirva »

L’exposition invite à découvrir des projets de recherche offrant un regard contemporain sur une matière millénaire, à travers les œuvres issues de la collection du Cirva. Elle établit un dialogue entre design et arts visuels autour de différentes thématiques, dans une approche résolument transdisciplinaire.

Véritable laboratoire en continu créé en 1983 à l’initiative du ministère de la Culture, le Cirva propose des résidences à des artistes français et internationaux. Installé à Marseille dans le quartier de la Joliette il participe à tout un écosystème et repousse toujours plus loin des limites du medium. 

du 8 novembre 2025 au 15 mars 2026 

https://mamc.saint-etienne.fr/fr/expositions

International

Belgique 

John Baldessari, 

« Paraboles, fables, et autres salades »

Bozar Bruxelles 

John Baldessari (1931-2020) fut une figure majeure de l’art contemporain, dont il a profondément renouvelé les codes. Réputé pour ses œuvres mêlant citations de l’histoire de l’art et images issues du cinéma hollywoodien, il a brouillé les frontières entre les genres visuels, développant un langage narratif complexe, empreint d’humour et de décalage.

L’exposition se concentre sur sa production des années 1980 aux années 2000, et met en lumière la portée durable de son œuvre, toujours aussi influente à l’ère du numérique.

La rétrospective que Bozar lui consacre constitue une étape incontournable pour quiconque souhaite comprendre les enjeux et les subtilités de l’avant-garde artistique de la seconde moitié du XXe siècle.

https://www.bozar.be/fr/calendrier/john-baldessari

« There Is a Crack in Everything »

Musée Juif de Belgique 

Quelques mois avant sa démolition et sa rénovation complète, le Musée Juif de Belgique présente There Is a Crack in Everythingune exposition réunissant plus de vingt-cinq artistes internationaux dont les pratiques associent émotion et forme à des questions d’appartenance, d’identité et de mémoire. Le projet est à l’initiative de Barbara Cuglietta, directrice du musée que j’avais interviewée à son arrivée. 

Le titre de l’exposition est emprunté à Leonard Cohen « There’s a crack in everything, that’s how the light gets in » suggérant que des failles peut jaillir de la lumière. 

COMPASSION 

MAS 

L’exposition explore notre besoin profond et notre aspiration à venir en aide aux autres. Vous y découvrirez des œuvres d’art anciennes et contemporaines, venues du monde entier, illustrant cet élan de solidarité, aux côtés d’objets du quotidien comme des ornements ou des ustensiles. Parmi les pièces présentées : une œuvre de Brueghel représentant les sept œuvres de miséricorde, une estampe japonaise montrant les soins aux malades, une sculpture congolaise d’une femme généreuse, une roue à prières tibétaine portant un mantra de compassion, ou encore une boîte de dons maçonnique. Chaque objet témoigne du désir universel des êtres humains d’aider autrui.

L’exposition propose également un parcours sonore et narratif : vous entendrez des témoignages recueillis par Lieve Blanquaert et serez invité à réfléchir à vos propres conceptions de la compassion.

En parallèle, des artistes contemporains vous poussent à interroger plus en profondeur les raisons et les formes que peut prendre la compassion aujourd’hui. Aux côtés d’œuvres visuelles de Khaled Barakeh, Berlinde De Bruyckere et Ai Weiwei, le photographe Stephan Vanfleteren livre sa propre interprétation des « œuvres de miséricorde », tandis que l’artiste Annita Smit propose une sculpture surprenante en papier, composée d’affiches appelant à la solidarité.

MAS, Anvers 

https://mas.be/en/compassion

Pays-Bas 

« Titanic & Fashion : The Last Dance »

L’exposition réunit des costumes originaux du célèbre film de 1997, ainsi que des vêtements et accessoires inédits datant des années 1910, issus des collections du musée. Cette plongée immersive promet une expérience unique, entre histoire et imaginaire.

En dialogue avec ces pièces d’époque, des créations contemporaines signées John Galliano pour Maison MargielaCraig GreenIris van Herpen ou encore Tess van Zalinge viennent enrichir le parcours, mettant en lumière le raffinement onirique de la mode d’il y a plus d’un siècle tout en l’inscrivant dans une réflexion actuelle.

Car l’époque du Titanic résonne étrangement avec la nôtre : foi inébranlable dans le progrès technologique, bouleversements sociaux, inégalités de classe, migrations massives… Une période marquée par les tensions et les insécurités, où l’on dansait au bord du précipice.

Du 27 septembre 2025 au 25 janvier 2026 

https://www.kunstmuseum.nl/en/exhibitions/titanic-fashion-last-dance

« Suit Youself, 100 ans de mode masculine »

Rijksmuseum, Amsterdam

L’exposition explore l’élégance masculine dans les Pays Bas des XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles, à une époque où la mode constituait un véritable langage social et personnel. Des vestes en velours rayé aux broderies florales, en passant par les somptueuses soies, le style exubérant des « macaronis » (1750-1770) révèle une audace vestimentaire souvent oubliée.

L’industrialisation marque un tournant : l’essor des tissus produits en série et du prêt-à-porter rend la mode plus accessible, bouleversant profondément les codes de l’habillement masculin.

Parmi les pièces remarquables de l’exposition, ne manquez pas un manteau de soirée spectaculaire, incrusté de 4 000 strass– un véritable chef-d’œuvre d’apparat.

Une immersion captivante dans l’histoire du raffinement et de l’expression de soi à travers le vêtement.

https://www.rijksmuseum.nl/en/whats-on/exhibitions/suit-yourself-or100-years-of-menswear-1750-1850

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