Exhibition view Olga de Amaral, Fondation Cartier pour l’art contemporain photo Marc Domage
The artist Olga de Amaral’s decades long career is exhibited in her first large scale show in Europe at the Fondation Cartier pour l’art contemporain. It features eighty works including some that had never left Colombian soil until now. The exhibition displays her numerous trials exploring ways to use textile as well as her large scale artworks.
La carrière de l’artiste Olga de Amaral, longue de plusieurs décennies, est exposée pour la première fois à grande échelle en Europe, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain. L’exposition présente quatre-vingts œuvres, dont certaines n’avaient jamais quitté le sol colombien jusqu’à présent. L’exposition présente ses nombreuses expérimentations autour du textile ainsi que ses œuvres d’art à grande échelle.
The use of negative space and colour is an integral element in fiber art to create the effect of movement. The first room of the exhibition explores this with Olga de Amaral’s “Brumas” series. These suspended sculptures are composed of cotton threads that have been coated with gesso and then acrylic paint. The composition of these dangling strings creates angular triangle shapes of uniform colour with a different geometric pattern of a different colour inside it, that morphs depending on the viewer’s movements around it. Daylight emanating from the foundation’s glass windows glides through the cascading threads like rainfall reflecting light in its droplets. These installations are static, suspended representations of natural elements such as water and air which inspires much of her work.
L’utilisation de l’espace négatif et de la couleur fait partie intégrante de l’art de la fibre pour créer l’effet de mouvement. La première salle de l’exposition explore cet aspect avec la série « Brumas » d’Olga de Amaral. Ces sculptures suspendues sont composées de fils de coton enduits de gesso puis de peinture acrylique. La composition de ces fils suspendus crée des formes triangulaires angulaires de couleur uniforme avec, à l’intérieur, un motif géométrique d’une autre couleur, qui se transforme en fonction des mouvements du spectateur. La lumière du jour émanant des fenêtres en verre de la fondation glisse à travers les fils en cascade comme la pluie qui reflète la lumière dans ses gouttes. Ces installations sont des représentations statiques et suspendues d’éléments naturels tels que l’eau et l’air, qui inspirent une grande partie de son travail.
Exhibition view Olga de Amaral, Fondation Cartier pour l’art contemporain photo Marc Domage
Olga de Amaral weaves a landscape through her colossal sculptures that set the scene for a natural environment reminiscent of the Colombian countryside and buildings through traditional textile techniques. These tapestry hanging walls “Muros en dojos” from 1982 and “Gran muro” from 1976, are made up of many layers of rectangular patches stitched with wool and horse hair in a warm gradient of orange, red and yellow. The space is also occupied by large slabs of stone that echo the Cartier foundation gardens outside that has a similar seasonal colour scheme with autumn leaves falling down. The built up layering of the patches are reminiscent of the Colombian building’s brick walls, and the colours found in the Medellín mountains, an important place to the artist’s ancestry.
Olga de Amaral tisse un paysage à travers ses sculptures colossales qui mettent en scène un environnement naturel rappelant la campagne colombienne et des bâtiments grâce à des techniques textiles traditionnelles. Ces tentures de tapisserie « Muros en dojos » de 1982 et « Gran muro » de 1976 sont composées de plusieurs couches de pièces rectangulaires cousues avec de la laine et du crin de cheval dans un chaud dégradé d’orange, de rouge et de jaune. L’espace est également occupé par de grandes dalles de pierre qui font écho aux jardins de la fondation Cartier situés à l’extérieur et qui présentent une palette de couleurs saisonnières similaire, avec des feuilles d’automne qui tombent sur place. La superposition des plaques rappelle les murs de briques du bâtiment colombien et les couleurs des montagnes de Medellín, un lieu important pour les ancêtres de l’artiste.
Exhibition view Olga de Amaral, Fondation Cartier pour l’art contemporain Courtesy Lisson Gallery photo Marc Domage
The rooms downstairs in the exhibition explores Olga de Amaral’s experimentations with textile art throughout the years. She integrated modernity from the Bauhaus teachings that strived for functionality and simplicity, with the Fiber Art movement that was growing on an international scale in the 1960s and 1970s. The materials used included wool, horsehair and plastic strands of varying colour and thickness are plaited, knotted and entwined into complex geometric patterns very much like the ones found in pre Columbia Incan art. She pays tribute to her country’s history through important traditional artistic mediums such as textile by incorporating contemporary materials and interpretations.
Les salles du rez-de-chaussée de l’exposition explorent les expérimentations d’Olga de Amaral en matière d’art textile au fil des années. Elle a intégré la modernité des enseignements du Bauhaus, qui recherchaient la fonctionnalité et la simplicité, au mouvement Fiber Art qui se développait à l’échelle internationale dans les années 1960 et 1970. Les matériaux utilisés comprennent la laine, le crin de cheval et des fils de plastique de couleur et d’épaisseur variables, qui sont tressés, noués et entrelacés pour former des motifs géométriques complexes très semblables à ceux que l’on trouve dans l’art inca de la période précolombienne. Elle rend hommage à l’histoire de son pays à travers d’importants supports artistiques traditionnels tels que le textile, en y incorporant des matériaux et des interprétations contemporaines.
View from Casa Amaral, Bogota, Colombia © Olga de Amaral. Photo © Juan Daniel Car
Threading gold in the textile artworks transcends them to a spiritual dimension that parallels ancient Pre-Columbian Inca historical artefacts. The “Estelas” panels from 1996 to 2018 are made up of many layers of acrylic and gesso paint and topped off with gold leaf. This artwork is exhibited in a secluded room of its own with the suspended panels that have been assembled as though funerary totems. They take on a dimension of monumental divinity with the striking gold reflecting the light,
symbolising infinite life and it being a guide for us towards it. The walls of the room itself have been made up especially for the exhibition with carved out lines as though the threading in the intricate textile panels.
L’utilisation de fils d’or dans les œuvres d’art textiles les transcende et leur confère une dimension spirituelle qui rappelle les anciens artefacts historiques précolombiens des Incas. Les panneaux « Estelas » de 1996 à 2018 sont constitués de nombreuses couches de peinture acrylique et de gesso, surmontées de feuilles d’or. Cette œuvre est exposée dans une salle isolée avec les panneaux suspendus qui ont été assemblés comme des totems funéraires. Ils prennent une dimension de divinité monumentale avec l’or frappant qui reflète la lumière, symbolisant la vie infinie et nous guidant vers elle. Les murs de la salle ont été spécialement aménagés pour l’exposition, avec des lignes sculptées comme les fils des panneaux textiles complexes.
Exhibition view Olga de Amaral, Fondation Cartier pour l’art contemporain © Cyril Marcilhacy
This exhibition delves into Olga de Amaral’s work throughout the years and her various explorations of textiles’ techniques and materials, through small and monumental hanging artworks. Her participation in the Fiber Art movement brought a tapestry of traditional craft from indigenous cultures into the realm of fine art. This movement was a pivotal turning point for women to take on an active role to assert themselves in feminist artistic and emancipating practices.
Cette exposition présente le travail d’Olga de Amaral au fil des ans et ses diverses explorations des techniques et matériaux textiles, à travers des œuvres d’art suspendues, petites ou monumentales. Sa participation au mouvement Fiber Art a permis de faire entrer dans le domaine des beaux-arts la tapisserie d’artisanat traditionnel issue des cultures indigènes. Ce mouvement a été un tournant décisif pour les femmes, qui ont joué un rôle actif en s’affirmant dans des pratiques artistiques féministes et émancipatrices.
Commissaire de l’exposition : Marie Perennès
Phoebe Wilson
Nouveau chapitre de la Fondation : les 40 ans au Palais Royal !
Fin 2025, l’institution célèbrera l’ouverture de ses nouveaux espaces dans le bâtiment abritant précédemment le Louvre des Antiquaires, place du Palais-Royal.
Ce nouveau lieu conçu par l’architecte Jean Nouvel marquera le troisième grand chapitre de l’histoire de la Fondation.
https://www.fondationcartier.com/histoire-mission/fondation-40-ans
Practical Infos/ Infos pratiques :
Olga de Amaral
Jusqu’au 16 mars 2025
Horaires d’ouverture
Tous les jours de 11h à 20h, sauf le lundi.
Nocturne le mardi, jusqu’à 22h.
Images du futur bâtiment :