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BAD + Bordeaux : Interview Haily Grenet, Commissaire adjointe 

Haily Grenet (au centre) avec Marie Martens (dr.) et Victoria Grandit Lelandais (g.), un trio de choc pour BAD + photo Hafid Lachmi

Haily Grenet, serial entrepreneuse de l’art poursuit sa trajectoire ascensionnelle en rejoignant l’équipe de BAD + Bordeaux : Jean Daniel Compain, commissaire général et Marie Martens, directrice artistique. Commissaire adjointe, elle a notamment développé le programme des Prix et des partenariats afin de renforcer l’ancrage territorial de la foire. A noter cette année que le Château Kirwan, Grand Cru classé en 1885 à Margaux devient partenaire de cette 3èmeédition bordelaise. De plus l’Ecole supérieure des Beaux-arts de Bordeaux lance le prix BAD + Ebabx en soutien à ses alumni.  Autre nouveauté : le regard du collectionneur avec Thierry Guenin-Etcheberry qui partage son univers. Les Résidences dans les châteaux seront un temps fort, de même avec l’Art dans la Ville et un éclairage de la scène américaine (jumelage Bordeaux/Los Angeles). Dans l’écrin remarquable du Hangar 14, un panel de galeries françaises et international est attendu tandis que l’expérience se poursuit dans les vignobles… Haily Grenet a répondu à mes questions. 

Marie de la Fresnaye. Qu’est-ce qui vous a séduit dans le projet BAD ?

Haily Grenet. Travailler sur une foire jeune généraliste et en province tout d’abord. L’équipe aussi, ça a fortement joué, travailler avec Marie Maertens et Romain (Armance) je savais que cela rendrait l’aventure plus douce, et surtout celle de Bordeaux. La structure qui porte la foire a beaucoup d’ambitions et s’assure d’y mettre les moyens. 

BAD + Art Fair 2023 photo Astrid Lagougine

MdF. Quel est votre rôle aux côtés de Jean-Marc Compain ? 

HG. Je m’assure, aux côtés de Jean-Daniel Compain, le co-fondateur et commissaire général, de la bonne coordination de l’ensemble des acteurs du salon : galeristes, partenaires, prestataires… afin de mettre en œuvre ce temps fort du marché de l’art avec toute l’exigence issue de mon expertise en tant que consultante et directrice de foires à l’échelon international.

Leila Demoisy, Le Retable 2023 Courtesy the artist By Lara Sedbon

MdF. Quels objectifs vous êtes-vous fixés ?

HG. Dans un premier temps, nous voulions travailler à l’ancrage de la foire dans la région. Des affinités ont été créées ou renforcées avec les institutions, les collectionneurs et les entrepreneurs locaux par des résidences, des prix, des prêts (…) pour ancrer la foire auprès de son public ce territoire spécifique avec son public. Et nous avons travaillé à développer un réseau de galeries à la programmation singulière et peu connue. Fait nouveau pour une foire française, la foire a lancé des initiatives de grande ampleur, résidences au château Smith Haut Lafitte et à la cabane de l’hôtel YNDO, Prix d’art et de de design avec l’ebabx et le Château Kirwan…

MdF. En ce qui concerne le profil des galeries participantes, quelle est la place du design ?

HG. La place du design au sein des galeries participantes est en constante évolution, bien que le contexte économique soit lourd pour les galeries de design. Et nous avons remarqué un intérêt de galeries d’art contemporain, pour explorer la fonctionnalité de l’objet et qui brouillent les frontières entre décoratif, usage et artistique.

MdF. Un nouveau format est proposé avec l’invitation à un collectionneur, en l’occurrence Thierry Guenin-Etcheberry qu’est ce qui ressort de cette carte blanche ?

HG. Sa connaissance des artistes de la scène internationale mais également son attachement à une scène plus locale qu’il soutient tout autant, et c’est ce que la foire veut mettre en avant dans sa sélection.
 
MdF. Parmi les partenariats, la créatrice et entrepreneuse Agnès Guiot -hôtel Yndo- accueille un artiste en résidence : en quoi est-ce un signal fort ?

Agnès Guiot accueille Sean Crossley à la fois dans un hôtel 5* datant du 18eme siècle situé au cœur de Bordeaux, et dans une extension de son hôtel au Cap Ferret.
Cela démontre un engagement envers la culture, et sa volonté, partagé par d’autres entrepreneurs et propriétaires, de faire résonner patrimoine historique et local et création contemporaine.  On espère  aussi que cette collaboration inspirera de nombreuses personnes dans des lieux aussi magiques que la cabane de pêcheur au Cap.  

Infos pratiques :

BAD + Bordeaux Art & Design

Du 31 mai au 2 juin 

115 quai des Chartrons, Bordeaux 

Accès par Tramway ou Bus

Billetterie

Tarif

1 jour 14 euros

Dîner de gala en avant-première 

https://bad-bordeaux.com

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