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Art Brussels 2024 : Interview Ciléne Andréhn, Andréhn-Schiptjenko Gallery

©Colombe Clier

Co-founder and director with Marina Schiptjenko of Andréhn-Schiptjenko Gallery, Ciléne Andréhn reveals her commitments, challenges and the turning points of her career. The Gallery is participating for the first time to Art Brusels ‘ 40 th edition which is exciting and challenging ! It’s part of the internationalisation of the artistic program of the gallery as the underlines. Being in Paris since 5 years a very vibrant city in terms of artistic approach is a great accomplishment for the duo. Cilène reveals us the selection of artists for their official entrance in the Belgian market, « a wish to engage locally ».

Educated in Sweden, Swaziland and France, Ciléne Andréhn has served on the selection committees of some of the top art fairs, reviewing and selecting her peers. She has also been a member of the board of the Association of the Friends of Moderna Museet, Sweden’s major national museum as well as of Konsthall Marabouparken, a public contemporary art space. She also co-founded and chaired Sthlm Sthlm Sthlm, a collaborative initiative together with museums and institutions with the objective of promoting the Stockholm art scene by inviting key collectors and museum directors from abroad. She has been a frequent lecturer at the Royal Academy of Art in Stockholm as well as at the Masters programme for Curatorial Studies at Stockholm University where she is also part of the advisory board. She now primarily directs Andréhn-Schiptjenko in Paris, where the gallery opened in 2019, while maintaining its Stockholm space.

·    Andréhn-Schiptjenko is participating to Art Brussels 24 : what will be the highlights presented ?


We always present very few artists at art fairs, that way everyone is a highlight :). For Art Brussels we have chosen to present two Swedish artists, Lena Johansson, a young figurative painter dealing with glamour and desire, and Matts Leiderstam, a confirmed artist dealing with painting and art history in a very conceptual way. We are also showing exceptional works, wall objects and photography by Mexican artist Martin Soto Climent, as well exceptional new sculpture s by French artist Xavier Veilhan. Together they give a good picture of the gallery’s programme,  the common denominator of their practice is a conceptual approach to their medium.

Lena Johansson Sense and Sensibility, Clean Girl (Short Story), 2023Oil on MDF70 x 55 cm(27 1/2 x 21 5/8 in.) Courtesy of the artist and Andréhn-Schiptjenko, Stockholm, Paris

·    What is your vision of belgian scene ?

We are excited to be going to Brussels, having quite a few connections to the scene since a number of years. The collectors are very sophisticated and the institutions are curious and Belginas travel a lot. And a lot of people go to Brussels too, it is in ,any ways a hub.

·    What are Andréhn-Schiptjenko main issues in Paris ?

We will be celebrating 5 years in Paris in late May and time has gone quickly but a lot has happened as well.  After three years in a small ”project-space » type of setting we now have a larger gallery and that is a testament to our increased commitment to the city. Paris’ position as a major center for contemporary arts has been even more confirmed, as manifested through the establishment of many more international galleries here and also the arrival of Art Basel.  That being said, I think it is important to not just have an international mindset but to also engage locally – the French scene is very rich! Whilst continuing to introduce more confirmed artists from abroad to the Parisian audience we are also engaging further with younger artists living and working here, such as Sabine Mirlesse, Ranti Bam and Cecilia Bengolea who will all be showing in 2024. Our decision to participate in Art Brussels also comes from a wish to engage locally in a broader European sense.

·    Do you feel confident regarding art market this year ?

Well, I think it is prudent to never be too confident about the market…  We are living in a time of wars, widening gaps between the ultra-rich and everyone else, social unrest and climate change, of course these matters create a general uncertainty. However, having been around for a while one knows the art market fluctuates but really good work is always appreciated.

·    Why did you decide to focus on art and become a galerist ?

Because there were things that I felt were important and needed to be shown and that I enjoy the simultaneous aspects of activism and generosity that characterize a gallery.

·    What were the decisive people and moments regarding your career ?

First my grandmother who was a big arts aficionado and took me to museums and galleries, then my mother who had a very independent spirit and career but of course most of all my business partner Marina Schiptjenko. We met while working together in early 1991, got fired by early summer and opened Andréhn-Schiptjenko in the fall of the same year – it’s been 33 years and we still get along like a house on fire !

Version française

Co-fondatrice et directrice, avec Marina Schiptjenko, de la galerie Andréhn SchiptjenkoCiléne Andréhn nous partage ses engagements, ses défis et les tournants de sa carrière. La galerie participe pour la première fois à la 40e édition de Art Brusels, ce qui est à la fois passionnant et stimulant ! Cela s’inscrit de plus dans l’internationalisation du programme artistique de la galerie, comme elle le souligne. Être à Paris depuis 5 ans, une ville très dynamique en termes d’approche artistique, est un grand accomplissement pour le duo. Cilène nous dévoile la sélection des artistes à l’occasion de leur entrée officielle sur le marché belge,  » une volonté de s’engager localement  » comme elle le résume. 

Formée en Suède, au Swaziland et en France, Ciléne Andréhn a fait partie des comités de sélection de certaines des plus grandes foires d’art, examinant et sélectionnant ses pairs. Elle a également été membre du conseil d’administration de l’Association des amis du Moderna Museet, le principal musée national suédois, ainsi que du Konsthall Marabouparken, un espace public d’art contemporain. Elle a également cofondé et présidé Sthlm Sthlm Sthlm, une initiative de collaboration avec des musées et des institutions dont l’objectif est de promouvoir la scène artistique de Stockholm en invitant d’importants collectionneurs et directeurs de musées de l’étranger. Elle a souvent donné des cours à l’Académie royale des arts de Stockholm ainsi qu’au programme de maîtrise en études curatoriales de l’université de Stockholm, dont elle fait également partie du conseil consultatif. Elle dirige désormais principalement Andréhn-Schiptjenko à Paris, où la galerie a ouvert ses portes en 2019, tout en conservant son espace à Stockholm.

– Andréhn-Schiptjenko participe à Art Brussels 24 : quels seront les incontournables présentés ?

Nous présentons toujours assez peu d’artistes dans les foires d’art, afin que chacun soit un point fort :). Pour Art Brussels, nous avons choisi de présenter deux artistes suédois, Lena Johansson, une jeune peintre figurative qui traite du glamour et du désir, et Matts Leiderstam, un artiste confirmé qui traite de la peinture et de l’histoire de l’art d’une manière très conceptuelle. Nous présentons également des œuvres exceptionnelles, des objets et des photographies de l’artiste mexicain Martin Soto Climent, ainsi que de nouvelles sculptures remarquables de l’artiste français Xavier Veilhan. Ensemble, ils reflètent le programme de la galerie, le dénominateur commun de leur pratique étant une approche conceptuelle de leur médium.

– Quelle est votre vision de la scène belge ?

Nous sommes très enthousiastes à l’idée de nous rendre à Bruxelles, car nous entretenons de nombreux liens avec cette scène depuis plusieurs années. Les collectionneurs sont très impliqués, les institutions sont curieuses et les Belges voyagent beaucoup. Et beaucoup de gens vont à Bruxelles qui est devenue une plaque tournante.

– Quels sont les principaux défis et ambitions d’Andréhn-Schiptjenko à Paris ?

Nous fêterons nos cinq ans de présence à Paris à la fin du mois de mai et le temps a passé vite, mais il s’est aussi passé beaucoup de choses.  Après trois ans dans un petit espace, nous avons maintenant une galerie plus grande, ce qui témoigne de notre engagement accru envers la ville. La position de Paris en tant que centre majeur pour les arts contemporains s’est encore confirmée, comme en témoignent l’établissement de nombreuses autres galeries internationales et l’arrivée d’Art Basel.  Cela dit, je pense qu’il est important de ne pas se contenter d’un esprit international, mais de s’engager également au niveau local – la scène française est très riche ! Tout en continuant à présenter au public parisien des artistes étrangers confirmés, nous nous engageons également davantage avec de jeunes artistes vivant et travaillant ici, comme Sabine Mirlesse, Ranti Bam et Cecilia Bengolea, qui exposeront tous en 2024. Notre décision de participer à Art Brussels découle également d’un souhait d’engagement local au sein d’un contexte européen plus large.

– Êtes-vous confiante en ce qui concerne le marché de l’art cette année ?

Je pense qu’il faut toujours rester prudent en ce qui concerne le marché..Nous vivons une époque de guerres, de décalage croissant entre les ultra-riches et les autres, de troubles sociaux et de dérèglement climatique, ce qui crée une incertitude générale. Cependant, dans notre expérience, le marché de l’art fluctue, mais qu’un travail de qualité est toujours apprécié.

– Pourquoi avez-vous décidé de vous concentrer à l’art et de devenir galeriste ?

Parce qu’il y avait des choses que j’estimais importantes et qui devaient être montrées, et parce que j’aime l’esprit d’activisme et de générosité qui caractérisent une galerie.

– Quels ont été les personnes et les moments décisifs pour votre carrière ?

Tout d’abord ma grand-mère, qui était une grande passionnée d’art et m’emmenait dans les musées et les galeries, puis ma mère, qui menait sa carrière avec une vraie indépendance d’esprit, et mais surtout ma partenaire commerciale mon associée Marina Schiptjenko. Nous nous sommes rencontrées alors que nous travaillions ensemble au début de l’année 1991, nous avons été licenciées toutes les deux virées au début de l’été et nous avons ouvert Andréhn-Schiptjenko à l’automne de la même année – cela fait 33 ans et nous gardons toujours une complicité et une énergie intacte!

Practical Info :

Art Brussels 40th edition

April 25-28

Brussels Expo

https://www.artbrussels.com/en/

City Guide :

https://www.visit.brussels/fr/visiteurs

https://www.eurostar.com/fr

Actually at the gallery in Paris :

Ridley Howard Skylight

https://www.andrehn-schiptjenko.com

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