Louis de Bayser, Fine Arts Paris La Biennale 2022 « Monter en gamme tout en maintenant l’exigence de qualité, gage fondamental de la réputation d’un salon »

Pascal-Adolphe-Jean Dagnan-Bouveret, Talabardon & Gautier, Fine Arts Paris La Biennale 2022 Carrousel du Louvre

L’édition inaugurale de Fine Arts Paris & La Biennale 2022 très attendue, tient toutes ses promesses au Carrousel du Louvre et Louis de Bayser, Président, peut se féliciter de cette alliance qui représente une réelle plus-value en termes de visibilité et de spécialités, 12 au total avec l’arrivée des arts primitifs ou de l’art contemporain. Ce sont ainsi 86 exposants provenant de 10 pays qui sont au diapason pour faire rayonner le Paris alors que l’attention sur la capitale n’a jamais été aussi forte. En terme de projection d’ici le Grand Palais en 2024, Louis de Bayser prévoit d’accueillir un nombre raisonnable de nouveaux participants afin de ne pas céder sur l’exigence et la qualité. Parmi les temps forts : la Semaine des arts est placée sous le prisme muséographique des Period Rooms qui correspond à un vrai engouement du public aujourd’hui et l’invitation à la Fondation Jean et Simone Lurçat. Louis de Bayser a répondu à mes questions.

Louis de Bayser, président Fine Arts La Biennale et Salon du dessin photo Henri du Cray

Louis de Bayser, aviez-vous un jour rêvé ou imaginé une telle alliance ?

Rêvé je ne sais pas. En tous cas pensé et espéré oui. Finalement nous sommes contents que cette alliance se soit concrétisée.

Quels atouts représente et permet cette alliance ?

Cette alliance nous permet de gagner de nouvelles spécialités dont certaines étaient présentes mais pas encore installées. C’est le cas à présent pour les arts primitifs avec pas moins de 5 marchands internationaux ce qui assure une offre de qualité.  Egalement l’art contemporain avec deux galeries qui nous ont rejoint : RX basée à Paris et New York et la galerie Christophe Gaillard. Même si l’art contemporain était présent à travers les galeries d’art moderne, ce mouvement ne s’arrêtera pas et d’autres galeries 100% art contemporain ont déjà postulé pour nos prochaines éditions.

Germaine Richier, Galerie de la Béraudière

En ce qui concerne les galeries, quelle est la répartition entre galeries françaises et internationales ?

Nous avons entre 20 et 25 % de galeries étrangères même si la plupart des galeries présentes ici travaillent à l’international, qu’elles soient françaises comme nous par exemple.

La place donnée aux artistes femmes s’explique-t-elle par la relecture actuelle de l’histoire de l’art ?

Cela participe en effet d’un réexamen de la position des femmes artistes dans l’art, même si nous nous heurtons à une difficulté particulière étant donné la période de nos dessins ou tableaux, à savoir entre 1500 et 1900. Il est donc impossible de faire réapparaitre ces créatrices disparues depuis longtemps. Par contre nous proposons un très beau pastel de Rosalba Carriera (1673-1757) qui était l’une des grandes portraitistes du XVIIIème siècle ayant voyagé dans toute l’Europe. Ces femmes sont des exceptions si l’on compare à leurs collègues masculins de l’époque.

Une figure à la Vigée-Lebrun qui s’était émancipée de son mari et gagnait plus que les peintres officiels de l’époque ?

En effet elle annonce un siècle avant la trajectoire d’Elisabeth Vigée-Lebrun.

Rosenberg & Co, Fine Arts La Biennale

Dans le cadre de la Semaine des Arts un parcours hors les murs est proposé autour des Period rooms ainsi qu’une Journée d’étude autour des « Questions de style et décors intérieurs »

En France les visiteurs des musées ne sont pas habitués aux period rooms qui s’inscrivent plutôt dans une tradition anglo-saxonne même si cette forme de présentation existe en France depuis le début du XIXème siècle dans certains musées comme le musée des monuments français. L’idée étant de mettre en situation les objets, les peintures, le mobilier dans une même cohérence, ce principe peut être amené à se développer, le public étant de plus en plus sensible à cette démarche.

Cela rejoint aussi les mises en scène choisies par plusieurs marchands de Fine Arts La Biennale

Tout à fait et l’on peut citer notamment Oscar Graf qui se concentre sur du mobilier anglais 1900 en dialogue avec des œuvres symbolistes. On a ainsi le sentiment une fois le seuil de la galerie franchi, d’entrer dans un mouvement, une ambiance particulière.

Quels sont vos objectifs d’ici 2024 au Grand Palais ?

Nous sommes 86 exposants cette année au Carrousel du Louvre, l’année prochaine nous serons autour de 105 à 110 exposants au Grand Palais Ephémère, puis pour le Grand Palais nous prévoyons 120 stands environ. Si nous faisons une projection, nous pensons à une augmentation raisonnable sur chaque édition, ce qui nous permet de croitre sans aller trop vite afin de continuer à rester sélectifs. Nous ne voulons pas être obligés d’accepter trop de monde trop vite ! Maintenir cette exigence de qualité, indispensable à la réputation d’un salon.

En écoute : FOMO_Podcast

Les Prix, en partenariat avec Connaissance des Arts

Le prix du «stand le plus fabuleux » a été attribué à la galerie Steinitz (stand 46)

Le prix de « l’objet le plus fabuleux » revient à la galerie Anthony Meyer (stand 74)

Et enfin, une mention spéciale à la galerie Monbrison (stand 83) pour le design de son stand.

Agenda :

Le 10 novembre

Colloque scientifique Questions de style au MAD, Musée des arts décoratifs Paris.

Semaine des Arts

Infos pratiques :

Du 9 au 13 novembre

Ouverture au public le mercredi 9 novembre 11h
Nocturne jeudi 10 novembre 22h

Vos Billets :

https://finearts2022.site.calypso-event.net/billetterie