Fine arts paris 2021 dans la cour des grands ! bilan et perspectives

Une réussite de l’éclectisme à la française

Avec une surface doublée, 55 exposants triés sur le volet, une scénographie de Jacques Garcia, de nombreuses ventes et acquisitions de musées, Fine Arts Paris gagnait ses lettres de noblesse. La jeune foire créée en 2017 par les organisateurs du Salon du dessin, privée d’édition physique en 2020, recevait 2800 visiteurs pour le vernissage dont de nombreux conservateurs de musées. L’atmosphère intimiste, la qualité et la diversité des objets présentés, l’élégance de ce salon à taille humaine, étaient plébiscitées
par les collectionneurs, avides de découvrir physiquement les œuvres après la parenthèse due à la pandémie, comme Louis de Bayser me le confiait lors de ses entretiens.

Des acquisitions pour les musées et collectionneurs français et internationaux

La Galerie Mendes, qui avait fait une sélection d’œuvres d’artistes portugais, vendait dès le vernissage plus de 7 pièces à des collectionneurs français et à des musées. Deux œuvres rejoindront les collections du musée de Stockholm dont la très belle huile sur toile de Carl Gustaf Plagemann, Le retour du marin, 1833-1856. Un grand musée français réservait tout de suite un grand tondo en marbre, portrait funéraire de Maria Antonia Rebelo de Andrade réalisé en 1880 par la sculptrice portugaise d’origine chilienne,
Maria Luisa de Sousa Holstein. Philippe Mendes était agréablement surpris par l’engouement des français pour les artistes portugais peu connus en France tels que Aurélia de Sousa, dont un Portrait de jeune fille était cédé pour 70.000€ ou João Cristino da Silva, auteur d’une belle huile représentant Boca do inferno, Cascais, Circa 1863-1865, qui rentrait lui aussi dans une collection française.
La galerie Sismann était également très satisfaite et vendait dès le démarrage trois pièces importantes dont cette magnifique Vierge de l’Annonciation, école du Languedoc-Roussillon, vers 1500 pour un montant compris entre 150.000€ et 200.000€ et un marbre blanc du XIXème siècle représentant Silène portant Dionysos enfant à un célèbre collectionneur français.

La galerie G. Sarti était très heureuse de sa participation, et annonçait la vente de 4 pièces à des grands collectionneurs internationaux dont le triptyque de Simone Dei Crocifissi,1355-1360. L’Horizon Chimérique, annonçait que l’huile sur toile de Claude dit Claudius Jacquand représentant Jeanne d’Arc conduite en prison à Rouen datée de 1827, était réservée par un musée français. La galerie Aaron cédait très rapidement l’huile sur toile de Carle van Loo, Le vœu de Louis XIII, une esquisse préparatoire pour
le maître autel de Notre Dame des Victoires, pour un montant autour de 100.000€.

La galerie de la Mano, cédait une très rare paire d’œuvres issues de l’Ecole espagnole du XVIIIe siècle tandis que la Galerie Terrades se dessaisissait très vite d’une huile sur toile de Charles Louis Müller, représentant Emily, marquise de las Marismas, vers 1855. La galerie Edouard Ambroselli cédait au musée de Boston un Autoportrait du modèle favori de Manet, de 1876 par Victorine Meurent (1844-1927), exposé au Salon de 1876.

FINE ARTS PARIS, qui défend depuis toujours la sculpture, annonçait de très belles ventes dans cette spécialité dès l’ouverture.

La galerie florentine Enrico Frascione, nouvel exposant, cédait à un musée français La pétroleuse vaincue de Giacomo Ginotti, un bronze puissant de 1887, représentatif de l’idéal farouche de liberté sous la Commune.
La galerie Univers du bronze vendait plus d’une dizaine de pièces et cédait immédiatement à un musée français, un impressionnant relief d’Auguste Préault composé de huit médaillons en rapport avec Victor Hugo et le romantisme. L’œuvre avait été réalisée pour l’exposition Nationale des Beaux-Arts de 1863
avant de figurer dans les collections d’un musée américain, le Hishhorn Museum and Sculpture Garden de Washington. Il reviendra donc dans un musée français. La galerie cédait aussi une terre cuite de Jean Baptiste Carpeaux, le premier projet pour l’Opéra Garnier, Le drame lyrique et la comédie légère de 1865, au prix de 38.000€. Du même artiste et dans la même galerie, une terre cuite Mater Dolorosa, était vendue
60.000€.
De leur côté, Trebosc & Van Lelyveld cédait au moins trois sculptures dont une œuvre de Jeanne Bardey, élève et maitresse de Rodin, représentant l’Aliénée.
La galerie De Bayser vendait 18 pièces après 4 jours d’ouverture dont une pièce cédée via la plateforme ONLINE à un collectionneur luxembourgeois. Il s’agissait de l’esquisse pour le Prix de Rome 1787 conservée à l’ENSBA, Nabuchodonosor fait tuer les enfants de Sédécias par François-Xavier Fabre.

Succès pour les nouvelles spécialités à FINE ARTS PARIS


Du coté des spécialités nouvellement représentées, Patrick & Ondine Mesdagh, galerie belge spécialisée dans les arts extra-occidentaux et qui participait pour la première fois à Fine Arts Paris, vendait plus de 10 pièces en quatre jours dont le pendentif Hei Tiki Maori affiché 20.000€.
La galerie Tanakaya, qui présentait une belle sélection d’estampes japonaises, annonçait la réservation de deux estampes d’Hiroshige, dont Le Jardin des Pruniers à Kameido annoncée pour un prix supérieur à 100.000€.

Pascal Izarn qui participait pour la première fois au salon vendait plusieurs pièces dès le vernissage dont une paire de verres églomisés représentant les vues des châteaux de Monceau et de Chantilly, un vase en porcelaine de Chine céladon fleuri d’époque Louis XVI et une paire de tableaux par Thomas Compigné.
Royal Provenance, spécialisé en souvenirs historiques, vendait 7 objets dont sa pièce phare, un portrait du Comte d’Artois, Circa 1797, par Pierre-Henri Danloux à un grand collectionneur français.
Les joaillers et créateurs Véronique Bamps, Walid Akkad et Frédérique Mattei s’accordent à dire que le salon leur a apporté une visibilité et de très belles perspectives.

De quoi prouver que l’excellence collective est possible si l’on s’en donne les moyens alors que les rebondissements de la Biennale n’en finissent pas…

Fédérer autour d’un projet et le porter à ce niveau permet à Fine Arts Paris de se positionner à présent sur l’échiquier international aux côtés de la Brafa qui reste un modèle du genre.

A l’année prochaine !

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