Emilie Villez, KADIST, photo Aurélien Mole
A l’occasion de l’exposition « Not Fully Human Not Human At All », Emilie Villez qui dirige KADIST Art Foundation Paris nous décrypte ce projet initié en 2017 par plusieurs institutions européennes dont le Kunstverein à Hambourg où a eu lieu une première occurrence de ces recherches et échanges curatoriaux, en pleine épidémie du COVID. La commissaire slovène basée à Paris Nataša Petrešin-Bachelez, entourée d’un certain nombre d’intellectuel.le.s et d’activistes, interroge le principe de déshumanisation à l’œuvre en Europe avec 3 œuvres commandées spécialement par KADIST.
Visible depuis la rue, la vidéo When it left, death didn’t event close your eyes de l’artiste Doruntina Kastrati s’attaque d’emblée au phénomène d’exploitation des ouvriers dans l’industrie de la construction en Europe et tout spécialement au Kosovo. Puis l’installation Sensing Salon propose une lecture philosophique et thérapeutique de l’impact de la pandémie sur nos vies à partir de pratiques divinatoires, la vidéaste et performeuse Lala Raščićpart du mythe d’Arachné pour témoigner de l’invisibilisation des savoirs féminins ancestraux, tandis que Saddie Choua convoque les répercussions psychologiques du racisme dans une grande installation qui invite à s’assoir et prendre le temps de lire et d’écouter de grandes figures militantes telles que Audre Lorde, Maya Angelou ou Toni Morrisson au milieu de plantes aux vertus thérapeutiques. Un cheminement poétique et politique aux multiples articulations qui s’inscrit pleinement dans la vocation de KADIST dont Emilie Villez nous rappelle les enjeux et l’engagement à travers sa collection et sa programmation à Paris et à San Francisco. Elle a répondu à mes questions.
En écoute : Emilie Villez, FOMO_Podcast 🎧
Vue de l’exposition Not Fully Human Not Human at All, KADIST photo Aurélien Mole
Infos pratiques :
Not Fully Human Not Human at All
jusqu’au 11 juillet
KADIST 21 rue des Trois Frères Paris