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Amandine Guruceaga, Fabien Léaustic, Marion Roche et Edgar Sarin : finalistes Prix Maif pour la sculpture 2021

Portrait de Amandine Guruceaga, l’une des finalistes du Prix Maif pour la sculpture 2021 photo Allyssa Heuze

Amandine Guruceaga, Fabien Léaustic, Marion Roche et Edgar Sarin sont les 4 finalistes de la 13ème édition du Prix Maif pour la sculpture 2021.

L’artiste lauréat du Prix MAIF pour la sculpture 2021 sera annoncé au printemps 2021. Il bénéficie d’un soutien financier – 40 000 euros dédiés au développement du projet et à la production d’une sculpture en 2 exemplaires -, ainsi que d’un accompagnement pédagogique et médiatique pour créer un projet inédit, avec l’appui d’experts et d’acteurs économiques que la MAIF souhaite soutenir et mettre en lumière.

Parmi plus de 100 dossiers reçus, les finalistes ont été sélectionnés par un jury indépendant, composé d’experts, professionnels de l’art et de l’innovation :

AMANDINE GURUCEAGA

Née en 1989, Amandine Guruceaga vit et travaille à Marseille. Elle est diplômée de l’École supérieure d’Art et de Design Marseille Méditerranée et a bénéficié de résidences et d’expositions en France et à l’étranger. Elle a notamment participé à la Résidence LVMH Métiers d’Art, au 64ème Salon de Montrouge et aux Révélations Emerige. Elle travaille actuellement en collaboration avec L’IRCAM Paris, en partenariat avec la Résidence Vents des Forêts. Les œuvres d’Amandine Guruceaga constituent un ensemble protéiforme, passant de la sculpture à l’installation, de l’objet précieux au projet dédié à l’espace public. Son travail explore les limites physiques de la matière – métal, tissu, peau – et se joue des frontières entre l’art et l’artisanat, l’organique et la technique. Ses œuvres questionnent l’histoire socio- économique des matériaux et révèlent la fascination de l’artiste pour la migration des formes et des motifs.

LE PROJET : Loyalty Program / Programme de Fidélité

Loyalty Program / Programme de Fidélité est une sculpture qui se déploie dans une réalité augmentée. Elle a été pensée comme une expérience multi-sensorielle impliquant un dispositif sonore binaural à diffusion osseuse couplé à un ensemble de capteurs sonores disposés sur l’œuvre, développés en partenariat avec un chercheur de l’IRCAM. Cette œuvre propose une expérience sonore immersive et innovante doublée d’une réflexion sur les usages de nos sociétés de consommation.

Portrait Fabien Léaustic photo Léa Girardin

FABIEN LÉAUSTIC

Né en 1985, Fabien Léaustic est artiste-chercheur au sein du programme doctoral « Sciences, Art, Création, Recherche » de l’université « Paris, Sciences et Lettres ». L’artiste a la particularité́ de s’être formé à la fois dans une école d’ingénieur et à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Il a exposé son travail en France et à l’étranger, dans des institutions comme le Palais de Tokyo, le CENTQUATRE-Paris, la Casa de Velazquez à Madrid, le FRAC Franche-Comté ou encore le ZKM de Karlsruhe. Après deux années de résidence à la Cité Internationale des Arts de Paris, Fabien Léaustic poursuit ses recherches au contact de scientifiques qui développent des modèles mathématiques prospectifs afin d’établir des scénarios sur de futurs mondes possibles. Ces scénarios pointent les tensions à venir liées aux enjeux environnementaux, à la transition énergétique et de manière générale aux changements climatiques. De son analyse sensible naissent des œuvres qui interrogent notre relation au monde et au vivant.

LE PROJET : Genèse d’un paysage médusé.

Le travail de recherche de l’artiste l’amène aujourd’hui à s’interroger sur notre positionnement en tant qu’êtres humains au sein de notre environnement. Dans le cadre du Prix MAIF pour la sculpture, l’artiste propose de réaliser le portait d’une chimère, à la fois animale, végétale, bactérienne, fongique et pourquoi pas virale. Ce portrait sera une sorte de « data visualisation, comme une nouvelle cartographie du vivant, de cette unicité dans laquelle nous pourrons enfin nous fondre sobrement »

Portrait Marion Roche photo Axel Foilet

MARION ROCHE Née en 1990, Marion Roche est une artiste-chercheuse, elle vit et travaille à Lyon. Directrice artistique du studio LTBL à Lyon, elle est également enseignante et poursuit un doctorat en philosophie – esthétique à l’Université́Jean Moulin Lyon 3, en co-direction avec l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon et le laboratoire ACTH (Art Contemporain et Temps de l’Histoire). Dans ses recherches philosophiques et plastiques, Marion Roche s’intéresse au rapport au corps et aux changements perceptifs et affectifs qu’entrainent les nouvelles technologies. Son travail artistique s’inscrit à la frontière entre sculpture et art numérique, et se penche notamment sur les environnements immersifs.

LE PROJET : Je viens de te voir en rêve

Marion Roche propose Je viens de te voir en rêve, une sculpture animée de façon autonome, en résine polymère transparente et métal, représentant le processus d’analyse des rêves. Ce projet de sculpture souhaite donner forme à la captation et au traitement des ondes cérébrales humaines par le biais d’EEG (électroencéphalogrammes), réalisés durant le sommeil paradoxal, en collaboration avec des neuroscientifiques.

Portrait Edgar Sarin photo Flavien PRIOREAU

EDGAR SARIN

Né en 1989, Edgar Sarin vit et travaille à Paris. Sculpteur et peintre, son travail a notamment été exposé au Collège des Bernardins (Paris), au Centre de Création Contemporaine Olivier Debré (CCCOD Tours), au Centre d’art contemporain Chanot (Clamart), dans le cadre de la Nuit Blanche 2018 (Paris) et chez Konrad Fischer Galerie (Berlin). Edgar Sarin est également fondateur du groupe de recherche « La Méditerranée ». Son travail témoigne de la recherche formelle d’une harmonie politique et environnementale, dont l’Homme serait au centre. Edgar Sarin a été remarqué pour son travail sur la « ruine génératrice » et pour sa remise en question de l’espace d’exposition. Il défend une approche qui favorise l’apprentissage du monde et du matériau — une forme raisonnée du geste créateur — fondée par la proximité de l’artiste avec le monde paysan Normand. Edgar Sarin fait ainsi partie de cette nouvelle génération d’artistes qui développent une écologie du geste et réapprennent à travailler le matériau.

LE PROJET : Maisoun/oustau.

Edgar Sarin imagine ici deux architectures jumelles, contenant chacune le patrimoine d’un territoire français : la Provence et la Normandie. Construites en argile et en chêne massif, ces deux sculptures seront fabriquées avec les matériaux prélevés dans la localité leur correspondant. Chacune des architectures sera munie d’un ordinateur de bord maîtrisant respectivement les patois Provençal ou Normand.

RETOUR SUR LES LAURÉATS 2020 :

Le Prix MAIF pour la sculpture s’est entièrement renouvelé en 2020 afin de s’adapter aux nouvelles pratiques artistiques et mieux accompagner les artistes. Le premier projet lauréat de cette nouvelle formule est Internes de Grégory Chatonsky et Goliath Dyèvre. La sculpture proposée par les artistes constitue un véritable défi technique par l’usage inédit de l’impression 3D béton avec usinage, associé à la réalité augmentée. Ce projet mi-matériel mi-numérique a nécessité une longue période de recherches et développement, il est toujours en cours de production et sera dévoilé ces prochains mois.

En savoir plus :

Prix Maif

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