La Gacilly 2020, Viva Latina et cap sur la diversité

Responsable, in situ, ouvert à tous :  tels sont les mots clés du festival cette année dont 
Auguste Coudray, Président, lors de la conférence de presse qui a eu lieu à la Maison de l’Amérique latine cette semaine, a rappelé la vocation et l’ambition : devenir un festival photographique à mission. Un engagement repris par Stéphanie Retière-Secret directrice qui a rappelé les grandes lignes du manifeste. Pour cette 17ème édition placée au coeur de l’Amérique latine, Cyril Drouhet, commissaire des expositions est persuadé que la bataille de la biodiversité n’est pas perdue avant de dévoiler les temps forts et 27 expositions au programme.

Flor Garduño


-Viva Latina !

L’affiche de ce festival avec son toucan est certes sympathique mais ressemble un peu trop à celles du festival d’Arles dans ses débuts, cette parenthèse mise à part, l’on retrouve de grands noms : Sebastião Salgado mais aussi plus historique Emmanuel Honorato Vazquez, Flor Garduño légende vivante mexicaine et coqueluche des collectionneurs,  Cássio Vasconcellos et le règne débridé de la voiture,  Marcos Lopez et le pop latino argentin, Tomás Munita, a suivi le quotidien des gauchos, les cow-boys en Terre de Feu, ou Luisa Dörr qui se penche sur la condition des femmes sur ce continent. 

Pedro Pardo/AFP

L’Agence France Presse à travers un premier partenariat donne la parole en images à trois de ses photographes en Amérique latine : au Brésil, Carl de Souza qui a suivi ces indiens d’Amazonie qui refusent de perdre leurs terres et leur âme, Pedro Pardo dans un Mexique gangrené par les cartels de la drogue et Martin Bernetti, qui s’emploie à montrer que l’on peut refuser la fatalité et la spirale du déclin au Chili, longtemps défiguré par son industrie minière et la pollution, engagé à devenir le nouvel Eldorado des énergies vertes.

Càssio Vasconcellos

-La défense du vivant :

Outre Nick Brandt et son dernier opus This empty world, le français Greg Lecoeur s’est penché sur ces espèces subaquatiques encore préservées, Alexis Rosenfeld a photographié le dernier Éden, dans le Parc naturel de la mer de Corail, tandis que Luca Locatelli pour le magazine National Geographic s’est rendu à Dubaï en y soulignant son artificialité. La photographe américaine Nadia Shira Cohen, lauréate 2019 du Prix Photo Fondation Yves Rocher en partenariat avec Visa pour l’Image, a su confronter 2 communautés dans le Yucatan que tout oppose  : les apiculteurs mayas prônant le respect des traditions et les familles mennonites utilisant les OGM pour accroître leurs productions agricoles avec les ravages que cela implique. Sans oublier les photographes compagnons  de route du festival :Pascal Maitre au Mexique avec l’incroyable odyssée des papillons monarques qui viennent hiberner dans les forêts du Michoacàn ; Catalina Martin-Chico en Equateur, chez les indiens Kichwa, soucieux de conserver leur espace forestier ou la photographe allemande Ulla Lohmann, qui partagé le quotidien de la communauté de Sakalava, à Madagascar, où les lémuriens, menacés d’extinction, sont considérés comme des êtres sacrés. 

Luca Locatelli, National Geographic


-Le soutien aux photographes :

Emmanuel Berthier en immersion plusieurs mois dans le département du Morbihan.

Avec Fisheye pour la 5ème année défricher de nouveaux talents : David Bart, Coline Jourdan et Sébastien Leban et le Festival Photo des collégiens du Morbihan.

Infos pratiques :


Le Festival est ouvert du 1er juin au 30 septembre inclus. 

Les expositions sont toutes gratuites et situées à l’extérieur dans l’espace public ; les festivaliers peuvent y accéder librement à tout moment.Seule l’exposition de Flor Garduño, présentée à La Maison de la Photographie, est en intérieur et accessible tous les jours sans exception de 10h à 18h.



https://www.festivalphoto-lagacilly.com